13.
Je marche tête baissée en direction d'une table isolée que j'ai repérée. Quand tout d'un coup je me sens propulsée.
Mon dos souffre le martyre, une douleur l'envahit. Petit à petit la douleur s'estompe. Une main au doigt long et fin m'aide à me relever, elle me tient fermement ma main droite son contact me fait froid au dos.
Nos regards se croissent, nos yeux ne se quittent pas une seconde. Ses yeux sont d'un rouge sang incroyable, ses pupilles ne sont pas visibles d'un millimètre. Les joues creusent, des cernes noirâtres très présents sur un visage d'ange.
Un sourire timide s'installe sur son visage fatigué. Je me détache de son emprise.
- Excuse moi je ne t'ai pas vue ! Je vais nettoyer.
Me dit-il d'une voix somnolente.
Il s'éloigne, me laissant figée sur place. Je le regarde s'éloigner, il n'a pas une cambrure imposante loin de la. Son visage et imposant. Son visage est marqué par la vie. Une vie de galère.
Une infirmière me secoue légèrement me sortant de mes pensées.
- Tu vas bien Assia ?
- Heu heu oui.
- As-tu mal qu'elle que pars ?
- Non tout vas bien.
- Excuse le il est souvent ailleurs.
- Qui ?
- Anir le jeune homme qui t'a bousculé.
- Hum.
- Suis moi tu vas changer tout ça.
Je me regarde, je suis sale. Une horreur, des lentilles envahissent ma robe de chambre. Je la suis.
Nous rentrons dans un local, des étagères remplies de vêtements trônent dans la pièce étroite.
- Tu préfères une robe de chambre ou.
Je la coupe.
- Un pantalon assez large de même pour le tee-shirt je préfère.
- Ta taille de pantalon s'il te plaît ?
- Je fais du quarante.
- Du quarante deux sa te vas ?
- Oui s'il te plaît.
- Tu ferras des ourlets d'accord ?
- D'accord.
Elle me tend le pantalon large au ton beige ainsi que le tee-shirt tout aussi large et beige.
- Merci !
- Tu te douches, plus tard je passerais chercher ta robe de chambre sale.
- D'accord.
Nous sortons du local. J'attrape ma carte magnétique dans mon soutien-gorge. Je déverrouille la porte de ma chambre.
Une odeur de renfermenent chatouille mes narines. J'éternue.
L'eau chaude coule sur ma peau. Ça m'apaise. Je frotte chaque parcelle de mon corps à l'aide d'un gang assez épais. Le gel douche sent divinement bon la vanille.
Des perles salées coulent automatiquement sur mon visage humide. Je repense à ma pauvre existence, serais-je un jour heureuse ? Seulement un jour ? Une matinée ?
Une après-midi ? Une nuit ? Une heure ?

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Vengeance d'une femme
RomanceQuand on la blesse, sur le moment elle ne dit pas un mot. Assia prend son temps pour agir. Elle encaisse en silence comme elle la toujours fait, mais en silence elle prépare soigneusement sa vengeance. Elle n'a plus rien à perdre ! TOME II _______...