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18.

Je descend de l'ambulance. L'air frais envahi mes poumons, je respire et expire lentement. Je me vide l'esprit.

Il le faut, je me vide l'esprit j'oublie le peu d'amour que je porte à mes êtres chères. Les sacrifier comme Issam. Ne rien laisser paraître, aucune émotions de culpabilité aucune. Je ne regretterais jamais les actes que je compte produire à ma famille. Oui à ma famille.

Je garde la tête haute et affiche un sourire radieux. J'exprime de l'amour et du pardon de face tout le contre de ce que je ressens dans ce bout de viande en forme de cœur.
En forme de cœur pathétique !

Trois coups ferment sur ce bois clair. Du chaîne je pense, ou du pin blanc.
La porte s'ouvre quelques seconds plus tard sur un vieille homme fatigué, ces cernes son d'une profondeur surprenante et d'une noirceur horrible.

Sa barde d'un vieux gris, ses pupilles restes inerte à ma présence.

- Papa.

Ma valise s'écroule sur le carrelage blanc. Ces mains tremblotes, je m'approche de lui et saisit l'une de ces mains tremblantes l'apporte a mes lèves. Il me saisit entièrement et me plaque contre son vieux corps âgée.
Je place mes deux mains sur ces hanches et me blottie contre lui.
Son odeur familière me chatouille les narines, son contacte ma rappel le mal qu'il va subir.

Le roi sur l'échiquier, son royaume va s'écrouler. Le temps...

Une perle salée s'étale sur mon front. Je relève celui-ci, je croise son regard humide. Je me détache de lui, lui essuie ces larmes chaudes et lui dépose un doux bisou sur son front ridé.

- Pardonne moi.

Dit-il d'une voix tremblante et cassée.

- Je t'en supplie pardonne moi ma fille.

- Je n'ai rien à te pardonner papa c'est à toi de me pardonner de mes folies meurtrière. Pardonne moi s'il te plaît.

- Ma fille, ma petite fille à moi.

Il saisit ma main, un frisson de dégoût me traverse le corps. Il me sers fort un peu trop fort.

- Ils dorment tous ?

- Oui comme d'habitude ma fille !

- Je vais leur préparer le petit déjeuner.

- Non !

- Prépare le avec moi.

- Non ! Tu dois te reposer !
  Hakima et Samira vont s'occuper du petit déjeuner.

- Tu es sûr ?

- Oui ! Aller va te reposer dans te chambre !

Il m'embrasse sur le front, j'ouvre délicatement la porte de ma chambre. Une odeur de vanille forte pénètre mes narines. Je raffole de cette odeur si douce, elle a le pouvoir de ma calmer.

Je balade mes doigts sur mon bureau en bois, il et froid. De même pour ma somptueuse couette noir. J'ouvre mon armoire tout et intacte, rien n'a bougé. Tout et à sa place de ma culotte en dentelle blanche à mon pull épais noir. 

Je m'affale sur mon lit moelleux, il m'a manqué. Je tire le petit tiroir de ma commande et prend en main mon téléphone portable tout aussi froid que mon bureau et lit. Il ne répond pas, plus de batterie sûrement. Il n'a plus de batterie. Je le branche.

Je me fouille dans ma couette chaude et fixe le plafond inerte. Je ferment mes paupières et souris au malheureux que je vais causer.

Les voix graves de mes frères me réveilles brusquement. J'ouvre mes paupières et les fixes surprise. Ils n'ont pas changés, toujours aussi écœurant. Je leur adresse un magnifique sourire, ils font de même.

Vengeance d'une femmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant