Chapitre 20 : Une séparation de plus

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Charles et Léïa s'étaient retournés, remarquant que leur fille ne les suivait plus. Mais lorsqu'ils découvrirent qu'elle n'avait pas été suffisamment rapide pour les rejoindre. Lorsqu'ils prirent conscience que leur poursuivant avait réussi à l'intercepter. Charles dut faire tout son possible pour éviter que sa compagne ne fasse l'erreur d'essayer de la sauver, au risque d'être elle aussi enfermée.

Léïa criait, se débattait, désespérée d'être à nouveau séparée de son enfant, cette même enfant qu'elle avait recueilli ce fameux soir d'hiver où sa vie avait été tant bouleversée, cette journée avait été parfaite en tout point. Elle avait gagné un enfant et un mari, en effet Charles l'avait demandé en mariage. Que ne donnerait elle pas pour revivre cette époque, encore et encore. Mais au lieu de cela, elle se retrouvait dans une ville étrange, entourée de personnes tout aussi étranges, en plus, sa famille, son bonheur, était en danger. Qu'avait elle donc fait pour mériter cela ?

Elle hurlait, ses plaintes brisaient le cœur de Charles et Emi. Cette dernière l'entendait toujours. Elle discernait toujours ses cris. Ses cris de douleur. Ils la rendait folle de rage. Non pas envers son agresseur, mais envers elle-même. Elle culpabilisait. Tout était de sa faute ! Le danger qu'encouraient la ville et tous ses habitants, le danger qu'encouraient ses parents. Elle s'en voulait, pour les hurlements de sa mère, les sanglots que son père tentait tant bien que mal de réprimer,... pour leur souffrance.

Elle leur adressa un dernier regard, on n'y décelait aucune peur ni aucune tristesse, mais plein d'amour envers ses parents, et la promesse qu'elle allait les revoir.

C'est sur cela qu'elle disparut dans la pénombre, sous les cris de protestation de sa mère.

5 minutes plus tard, leurs paraissant durer des heures, les deux parents reprirent contenance. Ils étaient toujours au même endroit, dans la même position, Charles tenant sa compagne par la taille, l'empêchant de se défaire de son étreinte.

Léïa comprit soudain qu'il était trop tard pour rejoindre sa fille, et sentant le désespoir la submerger, elle se jeta dans les bras de son mari et pleura à chaudes larmes. Elle avait besoin d'extérioriser son chagrin. Charles la serra dans une étreinte la plus rassurante possible, en lui caressant le dos pour la calmer, il s'autorisa à verser quelques larmes. Après tout, ils venaient de perdre leur fille. À nouveau. Et voyant l'état dans lequel était sa femme, il comprit qu'elle ne supporterait pas de la perdre une fois de plus. Il devait prendre les choses en mains. Pour Léïa. Il s'éloigna alors d'elle et en la regardant dans les yeux, il lui promit d'une voix assurée :

- Je vais la retrouver. Je vais sauver notre fille.

Ces paroles la rassurèrent. Bien que la douleur était toujours présente, elle le croyait. Il tenait toujours ses promesses.

Elle acquiesça puis Charles la prit par la main et se dirigea vers l'entrée du port.

Soudain, ils virent Emma, Mary-Margaret, David et un jeune garçon arriver vers eux. Ils ne les avaient pas vu, ils étaient trop occupés à suivre un foulard noir voletant étrangement dans le vent.

Ce fut David qui les remarqua le premier, stupéfié de les voir là, attrapa sa fille par le bras alors qu'elle continuait sa route sans prêter attention à Charles et Léïa, dont le mascara de cette dernière laissait des traces noirâtre sur sa peau pâle.

Emma se retourna vers son père, ne comprenant pas son geste. Lorsqu'il vit son air étonné, il lui expliqua d'un simple regard en direction des deux parents. Elle eut à peine le temps de croiser leurs regards que sa mère se dirigeait vers eux en courant. Elle attrapa d'un coup sec le foulard qu'elle suivait quelques instant plus tôt, puis prit son fils par les épaules et s'approcha du lieu où se trouvaient à présent ses parents, en compagnie de ceux de leur amie.

- Où étiez vous ?! Demanda immédiatement Mary-Margaret.

- Nous... sa voix se brisa, Léïa était profondément bouleversée, sentant n'arriverait pas à terminer sa phrase, elle se contenta de montrer du doigt l'entrepôt dans lequel elle venait de perdre sa fille, puis elle rajouta difficilement. C'est ici...

Tout le petit groupe se retourna vers la bâtisse que la mère d'Emi venait de désigner.

Puis Emma osa demander, même si elle craignait de déjà en connaître la réponse :

- Où... elle se demanda quand même si c'était une bonne idée de poser cette question à des parents aussi dévastés, mais elle devait le faire, aussi éprouvant soit il. Où est Emi ?

À l'entente de cette question, le cœur de Léïa se brisa et elle fondit en larmes dans les bras de son mari, qui se contenta de répondre, le regard dans le vide :

- Nous l'avons perdu... encore. Charles releva la tête vers Emma, désireuse de comprendre où voulait il en venir. Elle a était enlevée un peu plus d'une heure après nous, nos ravisseurs nous ont enfermé dans la même pièce, elle... elle a réussi à se détacher puis en a fait de même avec les liens qui nous retenaient, sa mère et moi. Après, nous nous sommes enfuis. Sauf que... quelqu'un nous a vu et s'est lancé à notre poursuite, nous avons réussi à sortir du bâtiment, mais elle... son regard se perdit. Elle, elle n'y est pas arrivée...

Mary-Margaret et son prince, les regardaient avec un mélange de tristesse et de pitié, ils ne méritaient pas cela. Vraiment pas. Mais cela ne changeait rien au fait que ces horreurs étaient quand même arrivées, et qu'il fallait enrayer cette menace, ou ce ne serait pas que le bonheur de cette famille qui serait en péril, mais la vie de tous les habitants de Storybrooke. Il fallait agir. Et vite. Il n'était sûrement pas trop tard pour mettre leurs ennemis hors d'état de nuire.

Pendant ce temps, dans l'entrepôt, l'homme l'ayant intercepté, était en train de traîner Emi dans une autre des sombres pièces, jouxtant celle dans laquelle se trouvait de nombreux conteneurs. Une fois arrivés, il poussa la jeune femme en direction du milieu de la salle, la jeune femme perdit l'équilibre et échoua lamentablement sur le sol froid et humide.

Alors qu'une goutte d'eau tombait dans une flaque à quelques centimètres de son visage, elle songea à ce que sa vie était devenue : un enfer. Mais elle pensait que la situation ne pouvait être pire. Elle ne pouvait imaginer à quel point elle se trompait ! En effet, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle aurait à endurer dans un futur proche.


Note : Voilà le chapitre 20 ! J'espère qu'il vous aura plut ! Dans le prochain, il y aura de nouveaux personnages qui risquent d'être important dans l'histoire ! Je me demande si vous avez deviné qui sont ils...

Enfin, si le chapitre vous a plut, n'hésitez pas à voter et commenter !

Une orpheline envoyée dans un monde sans magieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant