- Mais où est cette salle !
Oui, Percy n'avait jamais eu un grand sens de l'orientation. C'était un fait établi, et malgré ses efforts, il n'y avait rien à faire. Il avait beau être en dernière année au lycée, il lui arrivait toujours de se perdre. D'habitude, il pouvait toujours compter sur Nico ou Leo pour l'aider, mais on lui avait demandé d'aller chercher des papiers dans une salle dont il n'avait jamais entendu parlé, et ses amis n'avaient pas pu l'accompagner.
Le jeune homme soupira et s'arrêta pour relire la note de son professeur. Il n'y trouva pas grand-chose de plus, et il laissa tomber après la deuxième ligne. En plus de ses difficultés à se repérer dans l'espace, il était dyslexique. Si les chiffres ne lui posaient pas trop de problème, les textes représentaient un autre défi plus coriace.
Percy passa sa main sur son visage, et recommença à errer dans une aile du bâtiment où il ne s'était jamais rendu. Il hésitait à retourner en cours, mais s'il revenait sans les papiers après près d'un quart d'heure passé à traîner dans les couloirs, il n'était pas sûr que son professeur le prenne bien...
Tournant à droite après avoir monté l'escalier menant au deuxième étage, il remarqua une salle au fond du couloir qui semblait ouverte. Après tout, autant aller demander, non ? Il y aurait forcément quelqu'un qui pourrait lui indiquer la salle qu'il cherchait.
La porte était entrouverte, et aucun autre son que la voix d'une femme ne sortait de la salle. Il hésita un instant sur le seuil, puis poussa tout doucement la porte. C'était une grande salle lumineuse avec un pan de bais vitrées qui donnaient sur la cour de l'établissement. Il faisait encore doux deux semaines après la rentrée, et une fenêtre était ouverte, laissant l'air passer. Une odeur de papier et de peinture lui chatouilla les narines, et il regarda avec un peu plus d'attention les murs de la salle. Des dizaines de dessins y étaient accrochés, faits au crayon, à l'encre de chine, au fusain, à l'aquarelle. Une armoire était ouverte, laissant paraître des gobelets et des pinceaux ainsi que des boites de feutres. Une dizaine d'élèves travaillaient en silence, courbés sur leur tables de dessin, tandis que leur professeur expliquait quelque chose à propos de lignes et de perspective et tout un tas de chose qu'il ne comprenait absolument pas.
En balayant la salle du regard, il remarqua une fille assise près des bais vitrées, dans le fond de la salle. Il ne voyait pas bien son visage, d'une part parce qu'elle lui tournait le dos, d'autre part parce qu'une mèche blonde lui barrait le côté du visage. Elle était penchée sur sa feuille, concentrée sur son travail. Il resta bloqué un moment, la fixant tandis qu'elle bougeait le bras dans différentes directions, attrapant de sa main libre un mouchoir pour estomper les traits tracés.
- Vous cherchez quelque chose jeune homme ? Questionna l'enseignante.
Cette interpellation soudaine l'arracha à sa contemplation, et il se tourna vers elle, cherchant ses mots.
- Je...heu...
Quelques élèves se tournèrent vers lui, intrigués par son bégaiement. Un rapide coup d'oeil vers la jeune fille qu'il avait observé plus tôt lui indiqua qu'elle ne lui prêtait aucune attention. Toujours plongée dans son ouvrage, il avait l'impression que peu de choses auraient pu l'en détacher.
- Excusez-moi, je cherche Madame Collins, réussit il à dire.
- Elle est devant vous, c'est pour ?
- Madame Benioff m'envoie pour récupérer des papiers.
La femme lui fit signe d'avancer, et il entra, essayant d'être le plus discret possible pour ne pas gêner les élèves. Percy lui tendit la feuille qu'on lui avait remis, et le professeur s'éloigna vers son bureau pour prendre une pile de papier. Il allait tourner la tête pour regarder ce que les autres faisaient quand elle revint.
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Plus que ça
FanfictionDepuis qu'il a croisé son regard gris orage, Percy n'a plus qu'une idée en tête : en apprendre plus sur Annabeth. Seulement voilà, la jeune fille fuit la conversation et n'apprécie pas le jeune homme. Les préjugés ont la vie dure même si le temps ai...