Angelus

24.

Kate a miraculeusement survécu à son attaque. J'ai été poursuivis en justice pour de nouvelles charges mais celles-ci ont été abandonnées lorsque les médecins et les policiers ont vu la vidéo. Kate a tenu sa promesse et a également annulé toutes les charges contre nous. Je suis officiellement libre. Enfin, juridiquement oui mais dans ma tête c'est loin de l'être. Depuis cette accident et depuis ce que Kate m'a dit, j'ai constamment peur de cette chose qui me hante. Cette espèce d'ombre noir qui me veut du mal me suit en permanence, je ne peux pas la voir mais je la sens en permanence derrière moi.

- Chérie ?

Je me retourne pour faire face à ma mère qui est dans l'embrasure de la porte, les bras croisés sous sa poitrine.

- Tu es magnifique.

Elle s'approche de moi et ouvre ses bas pour me serrer fort contre elle.

- Tu n'es pas trop stressés pour ta remise de diplôme ?

Je me retourne et secoue la tête négativement puis remets bien ma tenue rouge de cérémonie, ma mère prend ma toge sur mon bureau et la pose sur ma tête.

- Allez, viens tu es parfaite, tout le monde t'attend dans le salon.

Ma mère me prend par le bras et me dirige vers le salon. Je tiens fermement son bras, je sens légèrement de l'angoisse me monter. Ma mère relève la tête vers moi et me sourie pour me réconforter. Je lui souris en retour pour la remercier car après tout ce que nous avons vécu, ma mère est toujours là et depuis que mon père est parti il y a quelques jours à Washington celle-ci semble plus douce et plus elle même.

- Tu es magnifique ! S'écrie Taylor en me sautant dessus.

- Toi aussi.

Je me décale pour déposer mes yeux sur cette personne au fond du salon, jouant nerveusement tête baissé avec sa toge. Je fais quelques pas et lui relève la tête de mon index.

- Bonjour Harold.

- Salut. Dit-il gêné en rougissant légèrement. Ta mère m'a invité chez toi, ajoute-il d'une voix timide, elle veut qu'on aille tous ensemble à la cérémonie, j'ai trouvé que c'était une bonne idée.

- Une très bonne même. Je souris de plus belle.

Ma mère nous regarde d'un air attendri puis prends le bras de Taylor :

- Viens Taylor, ils ont pas mal de choses à se dire, nous allons dans la voiture, nous vous attendons.

Ma mère fait un bref signe de la tête et entraîne Taylor vers la voiture. Lorsque la porte se claque, Harold se jette sur mes lèvres et passe ses mains sur mes fesses pour me soulever et me coller contre le mur du salon. J'enroule mes jambes autour de sa taille malgré la difficulté que j'ai avec ma longue robe de cérémonie et passe mes doigts dans ses cheveux pour en tirer leur extrémités. Harold grogne contre mes lèvres. Nos gestes sont si rapide et si sauvage que ma toge rouge tombe du sommet de mon crâne. Je me décolle de lui à bout de souffle, Harold en profite pour m'embrasser le long de mon cou et me mordille le lobe de l'oreille. Un halètement plus proche du gémissement sort de mes lèvres.

- Ha-Harold, bégayé-je en tentant d'ouvrir les yeux, ma mère et Taylor nous attendent.

- J'ai pas pu te voir ni te toucher pendant une putain de semaine, j'ai besoin de toi.

J'ouvre les yeux et me rejette sur ses lèvres. Nos langues se caressent sauvagement et fougueusement, mes mains ne quittent plus ses cheveux et les siennes ne quittent plus mon fessier qu'il maintient désormais fermement.