○ Chapitre 4 ○

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Je me réveille difficilement à cause des rayons de soleil qui illumine la chambre. J'avais dû oublier de fermer les volets hier soir.

Je décide de me lever à contre-cœur. Je prépare un jean skinny noir, un crop top rouge, mes baskets compensées noires qui fait grandir mon mètre 60 et bien évidemment ma fameuse veste que je ne quitte jamais.

Le shérif m'a dit que je serais dans la classe de deux amis de Stiles. Scott et Lydia, si je me souviens bien. Je serais avec eux pour le cours de biologie renforcée. Je sais. Vous ne vous attendiez pas à ce que je suive un cours au niveau aussi haut mais je suis douée et j'ai mes chances. Et je compte bien me concentrer sur les cours jusqu'à la fin de l'année même si sera un calvaire pour moi.

Je me demande si Stiles va m'ignorer au lycée... Non je suis malade ! Il n'est pas mon frère ! Et il n'a pas l'obligation de sympathiser avec moi ! Enfin bref... De toute façon peu importe, je ne suis pas  là pour me faire des amis.

Mon sac de cours sur le dos, je rejoins Stiles qui est pratiquement sur le point de tomber de sa chaise. Il se ressaisit en m'entendant le saluer, manquant de s'écrouler. Ses cernes m'affirment qu'il n'a pas passé sa meilleure nuit et pourtant, c'est à moi qu'il pose sa question.

— Bien dormi ?

— Pas vraiment. Je n'ai pas l'habitude de dormir hors de chez moi.

Il mâche une bouchée de pomme tout en me parlant.

—Tu t'habitueras et je ferais en sorte que tu te sentes bien dans cette ville. Je sais pas comment j'aurai réagi si mon père m'avait laissé seul dans une autre famille que je ne connais même pas, dit-il, souriant avec une petite touche de sarcasme dans la voix.

Ce garçon est génial. Il me comprend et pas la peine de se prendre la tête avec lui. Et son côté sarcastique me fait sourire.

— Tu veux un petit déjeuner ?

— Non merci je n'en prends pas souvent. A quelle heure on doit partir au lycée ?

— Dans un quart d'heure. Tu veux que je te dépose ?

— Je te suis avec ma moto. Je ne sors jamais sans elle. Il y a des fois où je me dis que c'est la seule chose à laquelle je tiens dans cette vie. Tu dois me trouver très bizarre.

Il me regarde amusé tandis que je m'assois à table à coté de lui.

— Pas vraiment non.

Je roule des yeux.

— Le ton ironique utilisé dans ta phrase me laisse penser le contraire.

Il éclata de rire et je souris.

— Ne t'en fais pas pour ça. Moi aussi j'adore ma Jeep. Faut dire qu'elle en a subi des choses... Et puisque je n'ai pas d'outils, j'utilise du scotch rassembler les pièces. Tu te sens moins seule au stade de l'étrange, maintenant ?

Dès que je fais face à mon nouveau lycée, je ne peux pas m'empêcher de paniquer à l'idée de continuer cette année seule. Et si je n'avais pas le niveau pour réussir mon année ? Et si je n'arrivais pas à suivre le programme ? Mais non, arrête ça Ellyna ! Tu es plus forte que ça, tu vas y arriver. Comme d'habitude ! Si je n'avais pas mon ego pour me donner plus confiance en moi, je me demande comment j'aurais survécu.

Je sursaute quand je sens la main de Stiles sur mon épaule.

— Hey, on stresse ? dit-il avec un sourire en coin.

Je prends de l'assurance en prenant un grand souffle et en haussant les épaules et je lui réponds enfin.

— Je suis plus déstressée que jamais, Mister Jeep ! Et je t'ai déjà dit de ne pas toucher à ma veste.

Il s'empêcha de rire suite au surnom que je lui avais donné et il enleva sa main de mon épaule.

—Désolé. Viens, je vais te présenter mes amis. Et ça tombe bien, ils sont déjà là.

Eh bien, au final, il ne m'ignore pas et il me présente même à ses amis. Il ne s'en rend pas compte mais il vient de me soulager d'un énorme poids.

Il me dirige vers trois personnes, deux filles et un garçon. 

— Les gars, voici Ellyna. Ellyna, voici Lydia, Scott et Malia.

Ils me sourient tous les trois tandis que je leur fais un bref geste de la main.

— Donc tu es la fameuse Ellyna qui vit chez Stiles ? dit Scott.

Voyant les regards interrogateurs de Malia et Lydia je réponds.

— Euh oui... Enfin ma mère ne pouvait me laisser seule le reste de l'année alors elle m'a dit je devais vivre avec son ami qui n'est autre que le shérif et le père de Stiles.

Ils hochèrent tous les trois la tête tandis que Stiles regarda Scott d'un air perdu.

— Attends. Comment tu sais qu'elle vit chez moi, Scott ?

Ce dernier roula des yeux et répondit en soupirant.

— Tu me l'as dit la semaine dernière, Stiles ! Qu'est-ce qu'il t'arrive en ce moment ? Tu es complètement perdu !

— Je n'en sais rien. J'ai dû mal dormir ou j'ai peut-être pris de la drogue par accident.

Je souris jusqu'aux oreilles et Lydia et Malia échappèrent un petit rire et se tournèrent vers moi.

— Tu vas t'habituer à ces deux-là, ne t'en fait pas ! dit Lydia en soupirant.

— Pourquoi ta mère t'a laissée seule ici ? me dit Malia.

Cette fille est cash et bizarrement, cela ne me dérangeais pas. J'avais horreur des personnes qui prenaient pitié en me demandant pourquoi je n'avais pas de parents qui s'occupaient de moi.

— Elle a un voyage à l'autre bout du pays. Elle sera très occupée et n'aura pas de temps pour moi ne serait-ce qu'une minute alors elle s'est dit que je me sentirais moins seule ici.

Lydia enroula son bras autour du mien sans mon consentement.

— Eh bien elle a eu raison. Tu ne te sentiras pas seule avec nous.

Je ne sais pas si je devais la croire. Après tout, si je n'avais jamais eu de vie sociale, c'était pour une bonne raison. Peut-être qu'elle se rendront compte qu'avec moi, il n'y a que de l'ennui et rien d'autre. Je ne savais pas comment m'y prendre avec autrui...

La sonnerie annonçant le début des cours retentit. Malia se met à ma droite et on passa la porte d'entrée du lycée. Stiles et Scott derrière nous. Quand Stiles et Malia nous laissèrent pour aller dans leur classe j'entre avec Scott et Lydia en cours de biologie.

La professeure n'était pas encore arrivée. Lydia s'assoit au premier rang de la première rangée et Scott au premier rang de la deuxième rangée. Je constate que le place à côté de Scott est libre. Et je lui demande si je peux m'asseoir. 

— Oui...oui bien sûr !

Il souriait de toutes ses dents. Son sourire était contagieux donc je ne pouvais pas m'empêcher de lui sourire en retour. Je m'assis et on sort nos affaires de cours.

Une nouvelle vie commence. J'ai comme le pressentiment que cette année sera pleine de rebondissements.

Beacon Hills : Une Nature CachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant