Chapitre 11

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PDV Chloé:

Je venais d'atterrir au sol et de me relever lorsque j'entendis des cris venant de la maison:

-"Elle est où?"
-"Bande d'incapables!"
-"ALLEZ LA CHERCHER!"

Je partit donc en direction de la forêt en courant. J'entendais des personnes courir derrière moi, mais j'avais de l'avance et j'en profita pour me cacher dans une sorte de renfoncement derrière un tronc d'arbre en espérant qu'ils ne me retrouvent pas. Les bruits de pas ce faisaient de plus en plus proche ainsi que les voix des personnes. Je pus entendre des moitiés de phrases:
-"Retrouvez la! Elle ... importante ... C'est ... marchandise ... très précieuse."

Un homme qui se trouvait juste à côté de moi répondit "Oui patron!" tout en regardant dans ma direction. J'espère juste que pour une fois, la vie soit de mon côté et qu'il fasse assez sombre pour ne pas me voir. Mon cœur battait à la chamade et touts mes membres tremblaient. Et si ils me retrouvaient? Que vais-je faire et devenir? Il faut que je parte le plus loin d'ici mais, pour l'instant, il faut que je me fasse discrète pendant qu'ils sont proche de moi. Je partirais quand ils ne seront plus là.

Dix minutes plus tard, les bruits de pas s'éloignèrent de plus en plus de moi. Merci. Un simple mot qui veut tout dire dans ma situation. Je m'égare un peu désolée je suis comme ça, si vous n'avez toujours pas remarquer. J'attendis encore quelques secondes pour être sûr que les fous soient parti et décidai de sortir de ma cachette en toute discrétion. BOOM. Aiiieeee ça fait mal! En toute discrétion c'est ça Chloé? Laisse moi rire. C'est bon, je me suis juste cognée en sortant, c'est pas de ma faute hein! Non t'es juste très maladroite haha! Ce n'est pas drôle mais au moins on est sûr qu'il n'y à personne dans les parages. Je me relevai et partis vers une sorte de sentier.

Au bout de deux heures de marche, je m'arrête près d'un ruisseau pour me désaltérer. J'ai l'impression que je tourne en rond. T'as l'impression? Moi, je suis plutôt sûr. Il faudrait arrêter de suivre ce maudit chemin et suivre le ruisseau, peut-être qu'on trouvera une ville au bout. Tu t'es cru dans une émission télé ou quoi? Cela ne fonctionnera jamais! Si tu préfère continuer de tourner en rond c'est comme tu veux mais moi j'aimerais sortir d'ici le plus vite possible, je n'ai pas envie de me retrouver ici cette nuit avec ce froid. Tu as raison mais dans quel sens partir? Dans le sens du courant. Bon, c'est parti.

Tu me rappelle pourquoi je t'ai écouté? Allo? Il y a quelqu'un dans ma tête? Je crois que je suis définitivement seule dans cette forêt qui s'assombrit de minutes en minutes devant ce précipice. Suivre le courant?! Drôle d'idée quand ce courant descend d'au moins dix mètre d'un seul coup. Il va falloir que je face le tour pour continuer. Je partis vers un côté de la chute d'eau pour trouver un moyen de descendre sens trop de risque. Alors qu'il faisait presque nuit, je réussi à trouver une paroi lisse sûr la quelle je pouvait glisser. Si on m'avait dit que j'allais faire du toboggan un jour dans la forêt, j'aurais sûrement exploser de rire. Je le sens pas! Tu es de retour et tu crois que je vais t'écouter alors que tu m'a ignorée jusqu'ici?! Sans attendre sa réponse, je m'assit sur le bord et me laissa glisser. J'atterris sur un sol avec plein de petits rochers et évidemment, avec la vitesse, je suis tombée face contre terre car une de mes chevilles s'est coincée entre deux de ces rochers. En voulant me retourner pour décoincer la cheville coincée, je sentie un liquide couler le long de mon front mais je n'y prêtai pas attention. Ce qui retient toute mon attention est la douleur que j'ai à la cheville. J'avais très mal mais il fallait que j'arrive à me la décoincer, alors je tira sur ma jambe avec le peut de force qu'il me reste. La douleur était insoutenable, m'arrachant un cri strident mais c'est tout ce que ça m'a fait, mon pied n'a pas bougé d'un millimètre. Il faisait nuit maintenant et j'étais coincée là à ne pouvoir rien faire. Le froid de l'hiver était présent et je commençais à avoir vraiment très froid, mon corps entier tremblais et la fatigue me gagnais petit à petit. Je crois que cela sera le dernier endroit que je connaîtrais, au moins je serait libre et je n'aurais plus aucun soucis. De toute façon, personne de ce monde ne tient à moi donc autant en finir ici. Me laissant aller par la fatigue, j'entendis la petite voix dans ma tête me dire :Ravie de t'avoir connu. Même si on se chamaille tout le temps, je t'aimais bien. Comme dirais les anglais "see you later".

Echappée du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant