Chapitre 12: Alicia.

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-Alicia!?

Je sens que l'on me secoue légèrement, je ne peux pas m'empêcher de pousser un hurlement en sentant une horrible douleur vive dans mon dos. Rebecca se tient au dessus de moi, elle me regarde avec appréhension.

-Comment te sens tu? Tu as mal où? demanda-t-elle précipitement.

-Je...J'ai mal au dos. Aux bras aussi, et au poignet droit.

-Tu t'es pris une balle dans le dos. Je te l'ai retiré avec mon couteau pendant que tu étais inconsciente. J'ai préféré le faire à ce moment là, tu aurais beaucoup plus souffert si tu avais été éveillée.

Je ne sais pas quoi dire, je n'aurais jamais pensé qu'elle pourrait un jour m'aider.

-Merci, fini-je par dire d'une voix enrouée.

-De rien, c'est normal. J'allais soigner tes bras quand tu t'es réveillée, ils sont ensanglantés.

Je jette un oeil à mes blessures, ce n'est pas beau à voir. Ma peau est écorchée sur tout le long de mes avants-bras.

-J'avais volé un flacon de désinfectant avant de partir, je te préviens ça va piquer, m'informe-t-elle.

Elle prend la serviette qui était à côté d'elle, puis met l'alcool dessus. Je me retiens de hurler, je serre les dents. J'ai l'impression que l'on me brûle la peau; les larmes me montent aux yeux. Une fois cela fait, elle entoure mes blessures de bandes blanches.

-Tu arrives à bouger ton poignet?

-Non, lui répondis-je tout en essayant.

-Je pense qu'il doit être cassé. Quand les custodias t'ont tiré dessus, tu es tombée sur ton poignet, et après ce sont tes bras qui ont prit. Je vais essayer de te faire une attelle avec des bouts de bois.

Elle s'active, part chercher ce qui lui faut. Quelques minutes plus tard, elle a fini. Le résultat n'est pas parfait, mais ça m'empêche de bouger mon poignet.

-On va rester dans cette forêt pendant au moins une semaine, il faut que tu te remettes sur pieds. J'ai vraiment peur que ton état ne s'améliore pas, les sorciers ne connaissent pas vraiment les armes à feu.

-Ne t'inquiète pas, ça va aller, essayai-je de la rassurer.

Je tente de me mettre en position assise, en vain. Je m'allonge de nouveau en grimaçant. La douleur me lance, comme si on m'avait planté un couteau avec une lame immense. Je respire bruyamment en attendant d'aller un peu mieux.

-Je pense qu'il va falloir attendre un peu avant de te lever, me dit-elle sévèrement.

Son visage se crispe et je revois la Rebecca que j'ai connu jusque ici; froide. Je n'arrive toujours pas à croire que ce soit elle qui m'a sauvé la vie. Elle aurait put se faire tuer en le faisant.

-Tu veux manger quelque chose? me demanda-t-elle.

-Oui, je veux bien, mais après, quand je me serais reposée. Il y a quoi?

-Tu peux prendre ce que tu veux aujourd'hui.

-J'aimerais bien prendre de la brioche.

-D'accord, n'hésite pas à me demander autre chose. Quand tu étais inconsciente, je suis allée voler dans un magasin. Personne ne m'a vu, c'était la nuit. J'ai aussi pris toutes sortes de médicaments qui pourraient nous être utiles.

Je ne l'écoute plus vraiment, la douleur dans mon dos me fait atrocement souffrir. Je ferme les yeux et espère m'endormir. Je sens une vive piqûre dans mon épaule gauche, puis un liquide vient se mettre sous ma peau. J'ouvre les yeux et vois Rebecca enlever la seringue d'un geste professionnel.

Les Âmes rebelles, Livre IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant