What A Challenge.

.3.

Alexander.

La sonnerie de mon réveil, la plus déplaisante qui soit, qu'on se le dise, venait de me sortir de mon profond sommeil. Mais je n'avais d'autre choix que de me lever : j'avais un après-midi des plus chargés. Je commençais les cours à treize heures pour les finir à dix-huit heures, ce qui allait encore m'épuiser moralement parlant. Il était déjà dix heures, alors je pris soin de sortir de mon lit, me dirigeant jusque la cuisine. Une fois mon bol remplis de céréales, je m'installais sur le canapé en regardant une vieille émission qui passait à la télévision. Une série américaine que j'aimais beaucoup d'ailleurs : Buffy contre les vampires. C'était plutôt ancien, mais j'adorais le graphisme et la réalisation en elle-même. Grand connaisseur du domaine cinématographique, ce n'était donc pas très étonnant. Après avoir glandé une vingtaine de minutes devant l'écran et une fois mon bol vide, je prenais soin de tout débarrasser avant d'entrer dans la douche. Le premier jet était de l'eau froide, c'était une de mes habitudes car il n'y avait rien de tel pour bien me réveiller. Ensuite, je réglais l'eau à température ambiante histoire de me réchauffer un minimum. J'avais traîné sous l'eau, ne sortant de la cabine que quand mon téléphone indiquait onze heures vingt-sept. Déjà une heure de perdue, super Lightwood. Je m'habillais ensuite d'un jean slim bordeaux, soulignant légèrement ma taille, le tout accompagné d'un haut noir, d'une paire de converses de la même couleur ainsi que de ma veste en jean favorite. Mes cheveux étaient comme à leur habitude ébouriffés, mais ce n'était en aucun cas dérangeant. Un peu de parfum et j'étais fin prêt. Il était onze heures quarante quand je me décidais à faire bouillir de l'eau afin de me faire un plat de pâtes. Simple et rapide, c'est ce que je mangeais quand j'avais cours assez tôt. Midi quinze sonnait déjà lorsque j'avais fini de déjeuner, alors je pris mon sac de cours avant de me diriger vers l'arrêt de bus qui me porterait jusqu'à la faculté. Je n'avais cours qu'à treize heures mais j'avais été convoqué pour régler quelques formalités, formalités dont je n'avais aucune connaissance à vrai dire. Le côté positif était que le campus n'était qu'à dix minutes de mon appartement en bus, j'aurais très bien pu y aller à pied mais le courage manquait à l'appel. Une fois arrivé, je me dirigeais vers le bureau du doyen de la faculté, frappant timidement contre la porte de son bureau. Il m'invitait à entrer, ce que je fis alors sans rechigner. Lorsqu'il me vit, un rictus des plus aimables étira ses lippes avant qu'il ne m'indique le siège face à lui pour que j'y prenne place sans plus tarder. Il s'exclama de façon chaleureuse :

« Alexander, bonjour ! Je voulais vous voir pour discuter avec vous d'une opportunité qui, j'en suis certain, vous plaira beaucoup. »

« Je vous écoute, monsieur le doyen. Qu'y a-t-il ? Lançais-je, une pointe de curiosité dans la voix. »

« On m'a proposé un stage d'immersion en tant qu'interprète de conférence, cela se déroulerait à Jakarta, capitale indonésienne. J'ai pensé que vous seriez sans doute intéressé, sachant que vous voulez en faire votre métier à l'avenir. La seule contrainte est de parler un minimum indonésien, et il faudrait donc que vous suiviez au moins une dizaine de cours ici, dans notre établissement, pour pouvoir participer à ce stage. Alors, qu'en dites-vous ? »

J'étais bouche-bée. Jamais on ne m'avait proposé de telles opportunités, et je ne pouvais certainement pas la laisser filer. Il en allait de ma future carrière, et cette immersion ne pourrait que m'être bénéfique, d'autant plus que je pourrais m'aventurer dans une langue supplémentaire, ce qui était une chose que j'affectionnais particulièrement. L'apprentissage des langues étrangères avait toujours été chose aisée pour moi, et je n'allais pas cracher sur cette occasion.