Magnus.
J'ouvrais doucement les yeux, le réveil à mes côtés affichait six heures trente-sept du matin. Mais je ne reconnaissais pas cet appareil, ni même le matelas dans lequel j'étais recroquevillé. J'observais la pièce d'un œil curieux avant de me rendre compte qu'un poids écrasait mon torse. En me tournant vers la personne à mes côtés, j'entrouvris les lèvres. Je tentais de m'extirper du lit sans un bruit, et en voyant que mon partenaire ne se réveillait pas, je soupirai de soulagement. J'étais dans un joli petit appartement, l'appartement d'Alexander Lightwood. Tandis que ce dernier dormait encore paisiblement, plus beau que jamais.
Je m'asseyais à son bureau après avoir trouvé un bout de papier et un crayon dans un coin, puis je tournais la tête vers son visage angélique. Un rictus se mit automatiquement à étirer mes lèvres, et je me mis naturellement à écrire mots sur mots, lignes sur lignes. Tout me venait directement en tête tandis que je transcrivais mes émotions sur papier, tout en faisant les changements nécessaires. J'écrivais un discours de marié en pensant au beau brun à côté de moi, tout en sachant que toutes ces belles phrases ne lui seraient pas adressées. Mais je ne parvenais pas à arrêter ma main, elle ne cessait d'écrire encore et encore mon amour pour le canadien. Lorsque j'eu enfin fini, je lisais le tout et trouvais ceci vraiment beau. Dommage qu'il ne puisse pas voir ça, et dommage que je doive mentir pour sauver ma peau et celle d'Alexander. En voyant qu'il était déjà bientôt huit heures, je courrai prendre une douche, j'avais cours dans un peu plus d'une heure et je n'aurais jamais le temps de rentrer chez moi pour récupérer mes cours si je ne me dépêchais pas.
Alexander.
Je grognais doucement, papillonnant des cils pour m'habituer à la lumière émanant de la fenêtre qui donnait vue sur le parc. Un homme y promenait son chien, et des enfants jouaient à la balançoire. Rien d'anormal, toujours la même rengaine. Enfin presque. Je pouvais encore sentir son parfum. Je ne pouvais m'empêcher de sourire comme un imbécile en percevant le bruit de la douche, signe qu'il était toujours là. La sonnerie du téléphone me sortait de ma rêverie tandis que je décrochais sans même prêter attention à mon interlocuteur.
« Oui allô ? Qui est à l'appareil ? »
« Je suis la fiancée de Magnus, et vous, qui êtes-vous ? Pourquoi avez-vous son téléphone ? »
Et à ses mots, je me prenais la réalité en pleine poire. J'avais complètement oublié tout ça, je m'étais créé ma bulle en y incluant l'asiatique sans même penser à ce qu'il m'avait fait. En oubliant que je n'étais pas celui qu'il aimait. Il se foutait toujours de ma gueule, il allait même épouser cette bonne femme. Alors pourquoi je ne voulais pas me l'avouer ? Pourquoi j'avais toujours cette lueur d'espoir, celle qui me disait que tout ceci n'était qu'un malentendu ? J'étais perdu dans mes pensées alors que je l'entendais insister.
« Je suis désolé, j'ai trouvé ce téléphone dans la rue. Son propriétaire a dû l'égarer, dis-je en essayant de garder la face. »
« Ouais, dis surtout que tu te tapes mon futur mari espèce de petite salope. »
Mon sang ne fit qu'un tour. Elle avait osé m'insulter de salope. Elle était encore pire que ce que je m'étais imaginé.
« Je peux sentir la frustration dans ta voix. Bon, c'est vrai que de savoir que ton cher et tendre aime les queues ne doit pas te faire plaisir. On n'peut pas tout avoir dans la vie ma grande. Bon, tu m'excuseras, je suis bien trop occupé à jouer la salope et Magnus m'attend pour finir. Et ne boude pas trop, ça donne des rides. A plus dans l'bus ! »
Et je raccrochai, sans même l'ombre d'un sourire sur les lèvres. J'étais vraiment dégoûté de voir que c'était concret entre eux. Il m'en voudrait sans doute s'il savait ce que j'avais fait, mais je n'avais pu m'en empêcher. Beaucoup trop tentant.
Tandis que je percevais toujours le bruit de l'eau s'émanant de la salle de bain, je me levais avant de fronçer les sourcils en apercevant un bout de papier sur mon bureau. Alors, c'est empli de curiosité que je me décidais à le lire. Et au fur et à mesure que les lignes s'encraient dans ma tête, les larmes se mirent à rouler sur mon visage. C'était un beau, un magnifique discours. C'était ses vœux de mariage. Il décrivait cette femme comme l'amour de sa vie, j'aurais tellement souhaité vivre ça un jour. Mais je n'étais rien pour lui qu'un vulgaire passe-temps. Tandis qu'un torrent de larmes dévalait toujours mes joues, j'entendais l'eau s'arrêter soudainement. Je ne voulais pas avoir à le confronter, je n'en avais pas la force, alors je me contentais de me recoucher et de faire semblant de toujours dormir. Voilà à quoi j'étais résolu, errer à jamais dans l'ombre de la femme qu'il aimait réellement. Faire partie des souvenirs gênants que l'on oubliera dans quelques semaines. Je l'entendais entrer dans la chambre. J'entrouvrais discrètement les yeux pour le voir habillé, tandis qu'il ramassait ses affaires. Je sentais ses lèvres sur mon front, puis plus rien, le néant. Un silence glacial, brisé par le bruit de ma porte qui claquait. Et je craquais, je me laissais aller à ma peine, sombrant petit à petit dans le désespoir. Magnus Bane ne m'aimerait donc jamais. Bien-sûr que non, à quoi avais-je pensé ?
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Halla les Nephilim !
Comment allez-vous aujourd'hui ? Alors voilà, ces temps-ci, je n'ai pas vraiment le temps d'écrire, mais je me suis dit que je pourrais au moins vous laisser un avant goût du chapitre suivant, so here we go. Un chapitre assez riche en émotions je dois dire. Qu'en pensez-vous ?
J'essaierai de poster le reste au plus vite, c'est bientôt la fin de What A Challenge guys !
Je vous aimes fort et je vous remercie de me suivre depuis tout ce temps. Je vous embrasse !
- Mini Lightwood.
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What A Challenge.
RomansaUne rencontre si banale, qui pourtant peut se retourner contre vous et tout changer. Comment est-il possible que les choses, alors qu'elles avaient si bien commencées, tournent aussi mal ? Et puis, qu'adviendra-t-il de tout ceci ? Pour le savoir, vo...