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Alexander.





Une semaine. Une PUTAIN de semaine était passée et l'indonésien ne m'avait pas décroché un seul mot. Il avait réussi à m'avoir : nous avions couché ensemble. Mon dieu ce que c'était beau. Incroyable même. Mais tout ceci puait le mensonge, au final. Il voulait juste tremper son biscuit le con, n'est-ce pas ? Avec ses beaux yeux de chat. Je le HAIS. Une semaine, six jours précisément.  Nous étions Vendredi et j'étais enfin en week-end. Lorsque je voulais participer au cours d'indonésien, ce charmant professeur me snobait totalement. Et au fond, il réussissait à me faire mal. Très mal. Je ne comprenais absolument pas ce changement brutal d'attitude. Mais s'il voulait s'amuser, mon jeu à moi contenait beaucoup d'atouts aussi. Alors il verrait ce que c'est, que de jouer pour de vrai, ce froussard sexuellement frustré. Précisément cent trente-huit heures qu'il ne m'avait adressé la parole. Rien du tout. Le néant total. Et puis, le fait que ça me touche autant était sans doute le pire. J'aimerais juste arrêter d'y penser. Mais je ne peux m'empêcher de repenser à cette soirée, cette unique soirée, celle d'avant la fin du rêve.







Il était vingt heures lorsque les deux jeunes hommes avaient terminé leur dîner. Ils avaient beaucoup ri, ils s'étaient bien amusé et n'avaient pas envie de se quitter. Alors, leur taux d'alcoolémie ainsi que leurs hormones, sans aucun doute, les avaient poussés à faire ce qu'à l'heure d'aujourd'hui, le jeune Lightwood aurait aimé éviter.
Le professeur d'indonésien avait invité l'étudiant à venir chez lui, pour finir cette soirée en beauté. Au début, rien de sexuel en tête bien entendu. Mais au fil du temps, il avait sans doute changé d'optique puisqu'il se trouvait à genoux, tandis que le membre du brun se trouvait assaillit par ses lèvres pulpeuses et sa langue experte. Ils n'avaient pas mis longtemps à aller encore plus loin, mais cette fois-ci ce fut le cadet qui prit les commandes. Embrassant avec langueur et passion son partenaire, Alexander le poussait doucement dans le grand lit King Size qu'ils avaient à disposition. Une fois l'asiatique sur le dos, le plus jeune en profitait pour s'asseoir à califourchon sur son corps, lui ôtant tout morceau de tissu, infime soit-il, tandis que le bronzé perdait patience. Il avait beaucoup trop envie du jeune homme, c'en était presque malsain. Nu comme un ver, il se mordit la lèvre inférieure d'une manière qui se voulait... Provocatrice, avant d'inverser les rôles pour rendre la pareille à son « amant ». Une fois débarrassés de tout vêtement qui nuirait à leurs désirs, ils se lancèrent dans cet acte des plus charnels, sans y aller de main morte. Le plus jeune, qui surplombait Magnus, laissait sa langue titiller la peau mate de la nuque du professeur, descendant dangereusement vers son torse en exerçant une pression sur ses hanches à l'aide de ses longs doigts fins. Il voulait qu'il perde son calme, qu'il soit explicite, qu'il lui montre qu'il le voulait, peu importe comment. Et c'est ce qu'il ne tarda pas à faire. En un soupire, l'aîné serra ses doigts dans les cheveux ébènes de son compagnon de jeu.



« Alexander, s'il te plaît, ne me fait pas attendre plus longtemps... C'est une torture bien trop insupportable. Je ne tiendrais pas. »




Prenant ses mots à la lettre, le dénommé Alexander sourit malicieusement, avant d'avec douceur et pourtant sauvagerie, prendre l'asiatique dans ce grand lit, sans avoir négligé d'enfiler une protection. L'atmosphère était torride, bien trop torride. Les mouvements réguliers du Canadien rendaient Magnus totalement fou. Il perdait pied, lentement mais sûrement. En un coup de reins, il se voulait à faire comprendre à son bel étalon qu'il devait accélérer le mouvement, ce qu'il saisit directement, donnant des coups plus puissants ce qui poussa un râle des plus rauques à quitter la barrière des lèvres de l'indonésien. La volupté de leurs gestes les conduisaient toujours plus proches du plaisir ultime, où leurs derniers cris se mêleraient en une mélodie des plus sensuelles. Et c'est ce qui ne tarda pas à se produire. Sans attendre, le brun se déversa dans le préservatif, puis il se laissa tomber sur le corps encore chaud de son partenaire, haletant. Il avait passé l'une des plus belles nuits de sa vie.





Se souvenir de ceci était bien trop pour la santé mentale du jeune Lightwood, qui menaçait d'exploser. Il s'était retenu, durant l'un des cours de Magnus, de lui faire une scène de ménage. Mais après avoir longuement songé à la chose, il s'était dit que l'ignorance était le meilleur des mépris. Alors il n'avait rien fait, rien dit, ni même rien pensé. Il se contentait de suivre l'apprentissage de cette langue complexe, faisant abstraction de l'identité du professeur.







Désormais chez lui, il était vingt-et-une heures lorsqu'il s'était décidé à commander une pizza. La livraison fut rapide puisque quelques minutes plus tard, on sonnait déjà à la porte. Il se dépêchait alors d'aller ouvrir. Il prit son dût et fermait la porte après avoir payé, retournant s'affaler dans son canapé en regardant n'importe quoi à l'écran de télévision. Ce soir, c'était sa dernière journée de congé au Pandemonium. C'était également l'anniversaire de cet endroit des plus branchés. Alec et ses amis devaient tous s'y rendre, mais le brun s'était décommandé, préférant ne pas sortir. Il était d'une humeur de chien et ne voulait ruiner la soirée de personne. Soudain, la mélodie de la sonnette résonna dans l'appartement du barman, ce qui l'étonnait. Il entrouvrit les lèvres. Et si c'était Magnus ?



« Magnus barre-toi. »




« C'est Raphaël et Simon, soufflaient-ils. »



« Entrez. »



Les deux amoureux ne se firent pas prier, ils débarquèrent dans l'humble demeure du déprimé de service avant de s'affaler sur lui, en lui volant une part de sa pizza carnivore. Ils le fixèrent durement, ce à quoi il répondit par un simple froncement de sourcils comme il savait si bien les faire.



« Vous voulez quoi ? »



«  Ce qu'on veut ? Insista le geek, des plus sexy dans son pantalon moulant. Que tu viennes avec nous à l'anniversaire du Pandemonium. Tu ne vas pas continuer à te morfondre plus longtemps, Alec. Nous sommes tes amis, nous voulons t'aider alors bouge ton gros cul à la Kim K et va t'habiller. »




Raphaël, mort de rire, été tombé du fauteuil tandis que le brun avait les lèvres entrouvertes. Jamais Simon ne s'était permit de le remettre en place ainsi. Mais il aimait bien. Et il fallait dire qu'il avait raison, le nerd. Alors, sans rechigner, Alexander se dirigeait à la salle de bain avant d'en ressortir environ trente minutes plus tard, lorsqu'il fut présentable. Vêtu d'une chemise noire, assez déboutonnée pour que l'on aperçoive son torse, ainsi que d'un jean moulant de la même couleur, il rejoignit ses amis avant de partir en direction de la boite de nuit. Une fois là-bas, il retrouvait ses amis et se laissait enfin submerger par la musique, l'alcool et les beaux garçons. Sauf qu'en réalité, les beaux garçons ne se résumaient qu'aux yeux de chat qui le fixaient depuis le bar. Il était là, et cette fois-ci, il lui portait de l'intérêt. En voyant ceci, le brun ne put s'empêcher de rire, avant de montrer son beau majeur au jeune indonésien, lui tournant le dos. Il avait passé une merveilleuse soirée, jusqu'à ce que Magnus vienne lui dire ce qu'il n'aurait jamais voulu entendre.







« Je suis en couple, Alexander. Et ma petit-amie a découvert pour toi et moi, alors je me fais discret pour le moment, mais je ne t'oublie pas. Sois en sûr. »





Le coup est parti tout seul. Et le brun les avait laissés là, lui, ses yeux de chat, ses mensonges, sa connerie, sa copine et sa joue rouge.


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Salut tout le monde ! Comme promis, j'ai bossé sur le chapitre suivant et le voilà. Pour me faire pardonner de l'attente à laquelle je vous ai forcés, haha. J'espère qu'il vous plaira. Chapitre un peu différent des autres, mais j'espère que c'est tout de même agréable à lire.
En tout cas, je vous remercie de me lire et de me soutenir, vos avis me font toujours plaisir. Merci beaucoup, vraiment, vous êtes géniaux.

Pleins de baisers de la mini Lightwood sentimentale que je suis aujourd'hui.

What A Challenge.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant