...Rentrer chez soi seul, vers 23 heures, dans le New York des années 50, était l'une des plus grandes imprudences qu'il était possible de commettre, du même ordre que tenter d'affronter un ours au couteau niveau chances de survie...Mais William n'avait pas peur : il avait passé toute son enfance ici, et là où d'autres auraient été angoissés, lui était serein : il était un membre éminent du gang qui contrôlait le quartier, et était armé d'un Magnum 44 contre les éventuels maraudeurs qui auraient tout de même pris le risque d'essayer de le dépouiller. De plus, William était reconnu comme l'un des meilleurs boxeurs de la ville, et sa force faisait la fortune des parieurs clandestins, qui ramassaient beaucoup d'argent grâce à lui. Sa carrure et son air de brute épaisse suffisaient donc à dissuader la plupart des agresseurs potentiels, il n'eut donc aucune appréhension en s'engageant dans une ruelle sombre, certain qu'il ne craignait rien.
Alors qu'il avançait tranquillement, William perçut un mouvement devant lui : quelque chose avait bougé dans l'ombre, Wiliam s'avança et aperçut une silhouette devant lui : un animal allongé au sol. Le boxeur sortit alors son arme, car les chiens errants, nombreux dans ce quartier pauvre, étaient parfois très dangereux. L'animal se redressa alors et William comprit qu'il ne s'agissait pas d'un chien, mais d'un bipède, donc d'un humain, il demanda alors:
- « Qui êtes vous ? »
L'homme face à lui ne répondit pas, et commença à avancer vers lui, William leva alors son arme.
- « Ne bouge plus ! » ordonna t-il.
À ce moment, la Lune sortit de derrière les nuages, et éclaira faiblement la scène : William tomba alors à la renverse, et le cri qu'il voulut pousser s'étrangla dans sa gorge : ce n'était pas un homme, c'était...Quelque chose, bipède, mais bien plus massive qu'un humain, le dos courbé, recouvert d'une carapace noire reflétant la lumière de la lune, ses mains ne comportaient que quatre doigts, se terminant par d'impressionnantes griffes, sa tête était allongée, comme celle d'un reptile, et deux énormes mandibules entouraient sa gueule pleine de crocs.
William voulut se relever, fuir, mais il ne le pouvait pas, il demeurait cloué sur place, comme si son corps avait décidé d'ignorer les ordres de son cerveau. L'être s'approcha encore de sa victime, et mit sa tête au niveau du visage de William : ses mandibules se refermèrent alors sur le cou de sa victime, qui fut tranché en deux.
Le repas était servi.
Il était très...bon ? Oui je crois que c'est le mot qui correspond à cette nouvelle sensation que j'ai acquise. C'est quand même bien de pouvoir l'immobiliser d'un regard, ça évite qu'il essaie de fuir. D'où me vient cette capacité d'ailleurs ?
Je dois faire une mise au point.
Cette capacité de paralyser mes proies semble être innée, comme celle de me téléporter à travers le monde et de pouvoir absorber leur caractéristiques de mon choix.
Ma carapace, ma force, mes sens...Tout ça vient de créatures de ce monde que les humains appellent Terre. Une espèce incroyable ces humains...
Mais en absorbant leur connaissances, j'ai entrevu les armes dont disposaient les humains, j'ai aussi vu des créatures plus fortes que moi : le « lion », le « crocodile »...Il me faut plus de détails, je dois donc dévorer encore plus de ces humains.
Je devrais finir par pouvoir communiquer avec les humains, en développant la capacité de parler comme eux. Ainsi, je pourrais leur demander des informations avant de les dévorer, au sujet d'endroits où vivraient des animaux puissants que je pourrais dévorer aussi.
Par contre, je vais cesser d'absorber les caractéristiques physiques des humains, je suis déjà plus fort qu 'eux, et je n'ai pas envie de perdre les griffes et la carapace que j'ai acquises avant.
Bien maintenant j'ai l'esprit plus clair, je peux retourner chasser.
VOUS LISEZ
Le Dévoreur
ParanormalAu début des années 1950, une créature inconnue échoua sur la Terre : le Dévoreur. Monstre capable de s'approprier les caractéristiques des créatures dont il se nourrit, afin d'évoluer, de devenir plus gros, plus fort, plus meurtrier, et de continu...