Chapitre 11

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363 jours restants

Je coure le plus vite que je peux. J'accroche un tableau en passant, mais je continue de courir comme si ma vie en dépendait et elle en dépend. Je ne veux même pas savoir ses intentions vis-à-vis moi. Ces paroles que j'ai entendu plus tôt me résonnent dans la tête quand je pousse les portes et laissent celles de l'ascenseur m'engloutirent.

«Je vais prendre le pouvoir du bureau Franco et ça sera Marple bureau. Après, elle ne sera que pour moi.»

En plus d'être un criminel, c'est un pédophile. Je dois sortir de cette bâtisse sur le champs. Je commence à manquer d'air...

Ne t'évanouis pas Emma, allez, encore un petit effort.

Je suis au rez-de-chaussée et je coure encore plus vite jusqu'à mon auto.
Quand je claque la porte, je recule sans voir qu'une auto est derrière tellement que je suis sur les nefs. J'arrive à arrêter avant, le laisse passer et recule.

Sur la route, je jette sans cesse des coups d'oeil au miroir pour voir si quelqu'un ne me suivrait pas.

Je rentre chez moi et barre la porte. Je me laisse tomber sur le divan et reprends enfin ma respiration. J'essaie de me calmer, mais le fil des dernières minutes rejouent sans cesse dans ma tête.
Qu'est-ce qu'il sait à propos de moi? Beaucoup de choses... Trop de choses.
Il sait qui je suis, où j'habite, mon numéro de téléphone, où est-ce que je suis 24h sur 24 et les achats que j'ai fais avec sa carte de crédit. Au moins, il ne sait pas pour Nerve...

Je dois quitté cette endroit, il me retrouvera à coup sûr. Je dois démissionner de cette job, me débarrasser du cellulaire et détruire sa carte. J'appelle avec mon cellulaire de maison le propriétaire de l'immeuble et lui annonce que je dois déménager. Je règlerais le montant qu'il reste à payer demain matin en même temps qu'il rencontre un nouveau intéressé. Ça tombe bien. Je fais mes valises en prenant soin d'amener la mallette d'argent.

Je file au centre commercial pour arrêter le forfait et redonner l'appareil.

Le vendeur me dit que je ne peux pas le retourner. J'utilise une autre tactique et le jette dans un égoût. Bon débarras. J'arrive pour sortir mon cellulaire pour regarder Nerve, mais je ne le trouve pas. Peut-être dans l'auto, dans la maison, dans le parking, dans l'ascenseur ou...

Chez Marple...

Je l'ai laissé en dessus des oreillers. Oh non, pourvu qu'il ne le regarde pas. Sinon il saura tout, absolument tout sur Nerve.

Je panique encore plus et achète tout pleins de boîtes de cartons. Je vais changer ma plaque d'immatriculation d'auto. Il sait comment retrouver l'a retrouver, mais plus maintenant. Je découpe sa carte de crédit et la jette aux poubelles.

Vous croyez que je suis paranoïaque et oui vous avez raison. Après l'épisode Dylan, je surveille mes arrières. Je suis sûre que vous ferriez comme moi dans la même situation.

Je rentre chez moi et emballe mes affaires dans les boîtes de cartons. Je jette tout pleins de choses en passant.

On cogne à la porte. Je panique à l'idée que Marple soit de l'autre côté. Je m'approche doucement. Ça cogne plus fort ce qui me fait faire des sauts. Je prends la poignée dans mes mains.

J'approche mon oeil et je vois Dave. Je laisse enfin passer l'air dans mes poumons et le laisse entrer.

Il ne dit rien... Il fait juste me prendre dans ses bras et me bercer. Je respire sa bonne odeur ce qui m'apaise.

- Est-ce que ça va ?
- Pas vraiment.

Il regarde aux alentours. Je le vois sourciller quand il voit mes nombreuses boîtes de cartons.

- Tu déménages?
- Oui, comme ça sur un coup de tête.
- Où?
- Je n'en sais rien...
- Pourquoi?

Je lui explique tout. Quand je suis tombée dans les pommes jusqu'à ce que je me réveille dans son loft, dans son lit pendant qu'il me descendait la jupe.
Il est sans mot. Il comprend exactement pourquoi je cherche à fuir.
Pendant qu'il dessine des petits cercles dans mon dos il me propose:

- Tu pourrais venir chez nous?
- J'aimerais tant, mais il sait où que tu habites? Il pourrait venir n'importe quand pendant que tu travailles.
- J'avoue... Que vas-tu faire?
- Je l'ignore... Je vais me chercher un appart.
- D'accord.

Je me lève et me brosse les dents. Je me brosse les cheveux et quand je retourne dans le salon, Dave est près de la porte.

- Que fais-tu?
- Je dois bientôt partir.
- Non reste s'il te plaît! Je me sens en sécurité avec toi.

Je le prend dans mes bras, passe mes bras derrière son cou et lui donne un bisou sur la joue.

- Si c'est comme tu le dis, je peux bien rester cette nuit.

Il me suit jusqu'à ma chambre. Il m'embrasse et je me laisse tombé sur le lit. Ses baisers parcourent tout mon corps. Quand il descend ma jupe, mon corps réagit comme défense.

- Ça va?
- Oui, excuse-moi.

Il continue et j'en profite. Je m'endors à ses côtés, la chaleur de son corps tout près comme des barrières de sécurité.

Le lendemain, je fais un bon déjeuner pour Dave qui complimente le tout. Une chance que je l'ai. Sinon, je serais morte de peur hier soir. Il m'aide à faire mon lit et à mettre les boîtes de cartons dans mon auto. Un dernier bisous et il me souhaite bonne journée.

Je pars pour voir le propriétaire de l'immeuble. Il me salue généreusement en me prenant la main et je m'assoie dans la chaise devant lui.

- Emma, tu es une des locataires exemplaires que compte ce bloc appartement. Il ne te reste rien à payer. J'avais déjà un client qui voulait en louer un, mais aucun n'était disponible. Le soir même tu m'appelles et le problème est réglé! Si je peux me le permettre, pourquoi quitter ?

Je réfléchis longuement à la question et je finis par répondre:
- J'ai besoin de nouveautés, je n'aime pas la sédentarité.
- Bien alors bonne chance dans le futur.

Je lui tend les clés de mon ancien appartement, celui que j'ai payé qu'avec mon argent.
Je roule et me rappelle que je n'ai pas consulté ma boîte aux lettres avant de partir. Je retourne là-bas. J'en sors trois papiers.

Le premier est une facture à payer d'un iphone 6. Le prix me fait en sorte que je relis encore le montant.
Le deuxième est une facture de frais de perte de carte de crédit.

Je commence à avoir peur. Je regarde autour de moi en attendant de voir Henri me sauter dessus. Mais rien...

Le troisième, le dernier et non le moindre, une lettre avec une calligraphie impeccable.

Rendez-vous à mon loft du 70 ième étage ce soir 20h. Venez avec tout mon plaisir obligatoirement pour régler quelques dossiers.

Cordialement, Henri Marple.

Nerve -Double identité ????Où les histoires vivent. Découvrez maintenant