Deux de coeur

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"L'amour n'existe pas chez moi."

Central Park était agréable. On était mardi, et s'il y avait du monde, rien de comparable à un week-end. C'était agréable. Althaia regardait autour d'elle, faisant mine de vaguevauder comme toute personne en congé. Elle sourit en apercevant un des rares écureuils, et s'assit sur un banc, près d'une des entrées.

Ils devraient arriver là, cachés, sans doute. Elle sortit un carnet, et un crayon, et se mit à écrire. Des choses peu importantes, simplement pour leurrer le public. La belle brune relisait surtout les informations et autres schémas déjà à l'intérieur. Elle en savait tellement sur eux.

Les Quatre Cavaliers.

Ça la faisait bien rire.

L'Oeil n'était pas si doué que ça enfin de compte. Et pour l'instant, elle n'avait rien repéré d'autre qu'un dragueur un peu lourd quelques minutes plus tôt.

Elle relevait la tête de temps à autre, réfléchissant et observant le décor et surtout les passants. Quand elle vit que c'était lui, avec la petite brune, Althaia sut ce qu'elle devait faire.
Elle se leva, ouvrit la bouche, posant ses affaires sur le banc, dans une surprise si bien feinte qu'elle en paraissait réelle.

Elle les voyait jeter des coups d'oeil à droite et à gauche. Un joggeur percuta la belle image du couple, et elle comprit que sans le vouloir, l'homme maladroit venait de lui offrir un alibi.

Elle se jeta au cou de Jack, frôlant sa veste du bout des doigts, sous le regard à la fois surpris et agacé de l'autre jeune femme.

"Jack... Je suis trop heureuse de te revoir. Ça faisait si longtemps...
- Euh..."

Althaia se détacha de lui et posa ses mains sur ses épaules, faisant mine d'être perplexe et peut-être un peu déçue aussi.

"Je... C'est vrai que ça fait longtemps, excuse moi, souffla la brune, faussement penaude, reposant ses mains dans ses poches.
- Tu...
- Jack, qu'est-ce qui se passe ?
- Tout va bien, Lula, répondit-il, un peu perturbé.
- La classe de première, Jack, ajouta Althaia, pour lui rafraîchir la mémoire."

Elle le vit réfléchir, la regarder de haut en bas sous le regard désapprobateur et de plus en plus perdu de Lula. Puis ses joues se tintèrent de rose, et un sourire sincère prit place sur le visage de la belle brune.

"Tu te souviens, dit cette dernière, en semblant reprendre un peu d'un aplomb qu'elle n'avait en réalité jamais perdu.

- Adeline ?"

"Car l'amour est une faiblesse."

Pour lui, je serais n'importe qui. Son amie d'enfance, qu'il connaissait depuis la première année de classe. Sa première petite amie, en classe de première. J'ai été les deux, de toute manière. Là, je ne joue pas un rôle. Mais je ne suis plus Adeline. J'ai besoin de lui pour obtenir ce que je veux. Je dois...
Plus tard.
Je suis Althaia.


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Chose promise, chose due ! Voilà les deux chapitres du samedi. Je vous souhaite à tous un bon réveillon ! Et on se retrouve l'année prochaine.

Althaia | InsaisissablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant