Cinq de Trèfle

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25 décembre 2008

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25 décembre 2008.

La caméra tremble un peu, le champ est flou. Un rire cristallin se fait entendre de derrière l'objet, et on voit se dessiner un lit et un bout de parquet. Celui-ci est clair plutôt lumineux. Les draps visibles, qui recouvrent un corps sont noirs, et le reste du lit est gris. La caméra est tenue d'une main et sans doute calée sur l'épaule de la jeune fille à qui appartient le rire, car elle tend une autre main, fine, vers la forme et secoue brièvement. La tête de Jack apparaît entre les draps.

- Hey, réveille toi c'est le matin...
- Ta caméra, Della, râle le jeune homme.

Il place sa main devant ses yeux pour se protéger de la lumière, semble-t-il, et la jolie brune lui pose un baiser sur les lèvres.

- Allez je t'attends pour ouvrir les cadeaux.

Elle se détourne puisque la caméra se dirige vers l'entrée de la pièce, elle se retrouve dans le salon. Le sapin brille, les cadeaux sont posés à son pied, peu nombreux mais parfaitement bien rangés. La jeune femme saisit l'image de sa mère entrain de lui sourire. Elle pose sur la table de la salle à manger des pancakes et quelques confitures faites maison. Evelyn esquisse un sourire gentiment moqueur et ouvre la bouche :

- Ces garçons quels dormeurs !
- Je te le confirme, dit la jeune femme qui rit derrière la caméra.

Elle pivote violemment, rendant le champ flou pendant une seconde. Un bruit s'est élevé dans leur dos.

- Tout va bien ?
- Oui, répond une voix visiblement ensommeillée.

Damien sort de la chambre d'à côté, la main sur le visage entrain de rabattre ses mèches brunes similaires à celles de sa soeur en arrière.

- Sérieux, vous dormez jamais les filles ?
- Non, tu le sais bien. On passe notre vie à préparer notre prochain coup.
- Ah ah ah ah. On ouvre ces cadeaux oui ou non ?

Ce n'est pas Damien qui vient de parler mais l'autre adolescent entré dans le champ de la caméra. Adeline la pose sur la table, fait signe aux autres de s'installer autour du sapin, au sol, dans ce qui semble être une habitude bien ancrée. La caméra bouge : elle est entrain de la placer pour qu'on voit tout le monde. Elle va s'asseoir près de Jack après avoir embrassé sa mère et son frère. Elle est de profil dans le champ de la caméra, et se charge de la distribution des cadeaux. Jack se propose pour l'aider. On voit la jolie brune se contenter de secouer la tête négativement.

- C'est toujours moi qui le fait.

Jack hoche la tête et sourit en la voyant faire. Chacun à deux paquets dans un choix étonnamment équitable.

- On y va ? interroge l'autre adolescent.
- On y va, acquiesce sa mère."

Chacun ouvre ses paquets. On voit la femme le faire plutôt délicatement, la jeune fille assez rapidement et efficacement, son frère plutôt bruyamment car un fort son de papier froissé et déchiré parvient à la caméra, et le petit ami de la brune tranquillement, sans stress, simplement heureux de partager ce moment. Il est pourtant le premier à souffler :

- Merci. Pour ça et pour tout.
- C'est rien.

Il tient entre ses doigts un petit cheval sculpté dans un matériau très beau et clair. Le premier cadeau. Le second est un plateau d'échecs et ses pièces, finement sculptées et plutôt légères.
Adeline remercie à son tour sa famille pour le jeu de tarot offert. Elle en a sorti quelques cartes. De là où elle est, on voit un jeu de très bonne qualité, avec des dessins très bien réalisés et de belles couleurs. L'autre paquet est celui de Jack. Un collier en argent avec un pendentif en forme de sablier.

- Il est magnifique, merci.

Elle l'embrasse avec tendresse et il lui accroche autour du cou.
Pendant ce temps, Damien se moque vaguement d'eux par de drôles de mimiques. Lui, a reçu un appareil photo d'excellente qualité que sa mère et sa soeur ont eu du mal à obtenir, et une montre visiblement un peu ancienne, qu'il accroche rapidement autour de son poignet. Il paraît enthousiaste.

- C'est trop génial. Merci à vous. J'adore Noël, décidément.

Tous éclatent de rire et sa mère, qui a reçu une boîte à musique représentant un piano dont les touches s'enfonçent toutes seules, et une photo prise par Jack d'Adeline et Damien, imprimée en haute qualité et mise sous verre, sonne le signal du petit-déjeuner.

- Allez à table !
- Maman, je t'aime, s'écrie l'adolescent en voyant les pancakes et les confitures.

Les rires secouent une nouvelle fois la salle et la jeune brune se lève à son tour et vient éteindre la caméra.

"Ce collier... je ne le porte plus. Je n'y arrive pas, ça me fait trop de mal. Mais je crois que, rétrospectivement, je n'avais pas tort en disant que les femmes préparent toujours leurs prochains coups. C'est ce que les femmes font. C'est ce que les comédiennes font. C'est ce que les magiciennes font.
C'est ce que je fais puisque
Je ne suis plus Adeline."

J'ai posté parce que sinon j'implose. Je meurs de chaud, je vomis du français à force de réviser, et mon ventilateur couine... Oui c'est possible. Courage à tout ceux qui ont des températures élevées par chez eux, et courage à ceux qui en ont besoin simplement.

Althaia | InsaisissablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant