Chapitre 6

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Eleni avait fait le tour de sa prison un bon grand nombres de fois pour y trouver un aspect positif, hors elle n'y voyait rien d'autre qu'une grande prison d'orée, elle commençait à s'inquiéter sur son sort, le temps passait et de son balcon elle ne voyait aucune présence de Christian.

Elle secoua son inhalateur pour comprendre qu'il ne lui restait plus grand-chose dedans pour calmer ses crises, elle se mit à arpenter la chambre puis alla vers le lit pour s'y asseoir, le cœur en proie d'une course folle, son destin reposait dans les mains du pire manipulateur qu'elle puisse connaître, et le sultan lui avait fait clairement comprendre d'un simple regard son intention de ne la laisser sous aucun compromis quitter les lieux.

Soudain la porte s'ouvrit alors qu'elle se martelait la tête d'innombrables idées pour s'évader, le sultan entra sans délicatesse dans la chambre, Eleni ne bougea pas, elle avait caché son inhalateur puis le regarda pénétrer dans la pièce.

Avait-il changé d'avis ?

Son regard perçant d'une violente méprise avait répondu à sa question.

- avez-vous eu le temps de méditer ?

Sa voix glacial et profonde d'une virilité saisissante la fit reculer.

- je n'ai absolument pas besoin de méditer, je vous le répète je n'ai rien avoir dans cette histoire.

Elle devait à tout prix plaider sa cause toute seule en espérant pouvoir le faire changer d'avis, mais hélas il avait fait quelques pas vers elle assurément loin d'être conquis par sa réponse.

- vous vivez avec lui et vous, vous n'êtes jamais posé la question d'où venait cet argent ?

- je n'ai même pas accès au mien ! S'emporta Eleni les mains crispés sur ses cuisses.

Ses bras puissants c'étaient croisés, le menton levé on aurait dit qu'il tentait de délier le vrai du faux.

Eleni se risqua de continuer, après tout elle n'avait plus rien à perdre.

- je vous assure que je viens tout juste d'être au courant, et ce n'est pas à moi d'être ici vous n'avez pas le droit de me garder je veux rentrer chez moi.

Un ombre passa dans son regard, il s'était avancé vers elle, Eleni n'en croyait pas ses yeux cet homme était sans doute le plus bel homme qu'elle ait eu le droit de voir, de toute sa courte vie de jeune femme débutant tout juste, à la fois effrayant et troublant, elle avait l'impression d'être tombée dans les griffes d'un dangereux tortionnaire qui jusque-là ne lui avait éprouvé aucune sympathie.

- je regrette ce ne sera pas possible. Dit-il d'un simple haussement d'épaules.

Eleni poussa une plainte les poings fermés en se laissant tomber sur le lit. Elle s'était touchée le visage.

- c'est un cauchemar !

- rassurez-vous je n'ai pas l'intention de vous faire du mal.

- me voilà rassurée !

Hassan jugea le comportement de la jeune femme très sincère, au vue de ses respirations coupés, les courbes de ses seins se levaient puis descendaient au rythme de ses souffles.

Il détourna le regard en fixant le coffre de vêtement.

- il se fait tard vous trouverez des vêtements dans ce coffre.

Eleni s'aida de ses mains pour se redresser tout en glissant son inhalateur sous la parure.

- je vous déteste !

L'homme fit front effaré.

Elle s'était laissée tomber une nouvelle fois sur le lit, en fuyant son regard, une immense colère l'envahissait. Elle avait entendu la porte se claquer violemment.

Elle en était très soulagée, elle se redressa immédiatement pour se diriger vers le balcon, se battant avec les rideaux flottants prise de fureur, elle remit de l'ordre dans ses cheveux tout en observant la cour pour trouver un moyen s'évader.

Hassan retira sa chemise agacé, encore figé par la réaction de sa prisonnière, il avait du s'armer de calme pour ne pas la soulever du lit afin de lui faire comprendre à qui elle s'adressait.

Mais sous l'expression affolée de cette dernière il se l'était interdit, il lui fallait du temps pour diriger cette nouvelle et pour lui cela n'avait aucune importance du temps que ça prendra, tout ce qui importait c'était de la détenir pour appâter son demi-frère, mais le visage innocent de la jeune Eleni lui parut à l'esprit tandis qu'il regardait par la fenêtre.

Il tenta de la chasser de son esprit pour retrouver toute sa tête, il avait serré le poing en ouvrant le balcon, la porte avait rebondi contre le mur, il se passa une main sur le visage puis se frotta la barbe songeur. Il n'était pas dans ses habitudes de kidnapper des femmes ni les retenir contre le gré. Hassan se fustigea quelques secondes avant de reprendre son principal objectif en tête.

Faire tomber Christian knight.

Brusquement, il releva les yeux en découvrant une silhouette courir a toute allure vers l'allée du jardin.

Pieds nus. 

L'otage du palaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant