Quelques jours plus tard, Eleni avait profité de l'absence d'Hassan pour partir à la recherche d'Asad. Elle avait besoin de réponses au plus vite, car il n'était plus question d'argent de kidnapping mais de sentiments. A travers les couloirs elle avait croisé beaucoup de de gardes mais en aucun cas elle leurs avait demandé son chemin au risque d'éveiller des soupçons.
Au moment où elle commençait à désespérer, Asad était sortit de nulle part.
- Asad !
L'homme se retourna en s'inclinant.
- mademoiselle que me vaut cet honneur ?
Elle hésita un moment, ne sachant pas comment se lancer. Après tout c'était le confident et bras droit du sultan.
- j'aimerais vous parlez en privé.
Sa demande l'avait laissé incrédule, mais se contenta de sourire en la guidant vers une salle silencieuse. Une fois seuls, elle s'était mise à jouer nerveusement avec ses doigts.
- c'est à propos de Hassan...
Il prit une expression méfiante.
- pourquoi est-il si réservé ? Si méfiant ?
Il avait déposé ses papiers sur la table en soupirant.
- je ne dirais rien Asad, mais je vous en prie j'ai besoin de savoir.
- le sultan a été fiancé il y a deux ans.
Eleni n'avait pas caché sa surprise et se perdit un instant, mais demeura muette dans l'attente qu'il finisse.
- il a tous fait pour elle et au moment de sceller l'union elle s'est enfuie.
Elle porta ses mains à sa bouche.
- oh mon dieu je...
- elle ne voulait pas sacrifier sa vie pour lui. Continua l'homme en affichant sur son visage une grande peine pour le sultan.
Il marqua une pause.
- et quelques mois plus tard elle est revenue à lui comme une fleur, cette petite était idiote, elle na pas mesuré l'ampleur des dégâts qu'elle avait causé, le sultan avait pour la première fois ouvert son cœur.
Eleni laissa tomber quelques larmes en sachant maintenant pourquoi il se méfiait d'elle.
- vous pensez que il....
- pense que vous allez faire pareille ? Finit-il à sa place.
Eleni baissa les yeux.
Seigneur quelle situation ! Eleni ne pourrait jamais lui faire ça et elle était furieuse qu'il puisse le pensait.
- le sultan ne vous arrachera jamais à vos désirs.
Ses désires ? Pour l'instant ils étaient centrés sur Hassan.
Elle regrettait d'avoir parlé de cette école de photographie.
Quelle idiote !
- vous pensez que l'on peut tomber amoureux en quelques jours Assad ?
Il avait souri en secouant la tête.
- je pense que l'amour n'a pas de frontière, ni limite, ni besoin d'un temps précis pour l'être.
Elle avait souri à son tour en touchant ses jours chaudes.
- qu'est ce que vous trafiquez tous les deux ?
Eleni sursauta en découvrant Hassan à l'entrée de la salle.
Avait-il entendu ?
Elle toussota pour lancer un appel à Asad.
Suspicieux, il était rentré dans la pièce les bras croisés impatient.
- je demandais à Eleni si elle se sentait bien ici.
Tout en fixant son bras droit, il s'était glissé jusqu'à elle pour se saisir de sa main. Eleni frissonna.
- vraiment ? Et comment elle se sent ?
- bien ! Je me sens bien ! Affirma Eleni à la place d'Asad.
Il tourna aussitôt sa tête vers elle.
Asad en avait profité pour s'éclipser.
Il se retourna vers elle complètement, il posa une main sur sa joue.
- c'est vrai tu te sens bien ici ?
- oui.
Ses traits c'étaient radoucis pour laisser place à un sourire.
- tu m'as manqué Hassan.
Cette lueur qu'elle avait pu percevoir pendant leur nuit d'amour c'était allumée dans ses yeux. Elle essayait de savoir s'il tenait à elle, si comme elle, il ressentait les mêmes sentiments.
- toi aussi tu m'as manqué Eleni. Murmura-t-il en l'embrassant.
Comment cette femme avait pu s'enfuir ?
- au faîtes tu étais où ? Demanda-t-elle entre deux baisers.
- pour le travail, conférence de presse.
Il se redressa pour se passer une main dans ses cheveux, il semblait nerveux..
- Eleni je...si tu te sens effrayé par mon travail mon rôle tu....
- tait toi Hassan tu dis n'importe quoi.
Elle ferma les yeux en souriant puis posa sa tête contre son torse.
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L'otage du palais
RomanceQuand par le pur hasard il tombe sur la demi-sœur du traître qui l'a volé sur ses propre terres, Hassan sultan de Kazam voit là une occasion de faire payer ce traître en utilisant la jeune femme comme monnaie d'échanges en la retenant prisonnière. A...