L'otage du palais

Chapitre 7

Il se redressa vivement en approchant un peu plus une longue et flottante chevelure d'orée attira son attention.

Elle allait oser.

Un sourire amusé s'afficha sur ses lèvres, en sachant évidemment que jamais elle n'arriverait à s'évader.

Lentement, il se retourna pour sortir de sa chambre bien décidé à la laisser s'épuiser pour rien.

Eleni se retourna à plusieurs reprise en espérant que personne ne la suive, le silence était tellement pesant qu'elle pouvait entendre ses tempes frapper violemment. Elle agrippa la branche de l'arbre en prenant appuis.

Cette idée ? Elle venait tout juste de l'avoir, une idée qui paraissait stupide quand elle venait de se rendre compte qu'elle ne portait qu'une djellaba d'homme ample, ses cheveux se coinçaient dans les multiples branches qui l'empêchaient de monter plus haut afin d'atteindre la façade.

Elle n'avait même pris son sac !

Elle pensait seulement à s'enfuir.

Grimpant plus haut le cœur battant à tout rompre, elle se montrait déjà épuisée et à bout.

La nuit, seulement la nuit l'avait poussé à passer à l'acte.

Cette idée paraissait maintenant stupide.

- d'après vous miss Kublister combien de fracture vous allez vous faire si vous tomber ? Lança une grosse voix qu'elle connaissait que trop bien jusqu'à l'immobiliser.

Hassan regretta d'avoir surgi de nulle part quand elle avait sursauté en se risquant à la chute.

Pendue à la branche, il pouvait que voir sa silhouette.

- vous ! S'écria-t-elle bon sang vous pouviez pas dormir !

Hassan ne put s'empêcher d'avoir un sourire en coin admiratif de son audace d'avoir tenté l'impossible.

- descendez maintenant. Ordonna-t-il en reprenant son sérieux.

Les branches de l'arbre c'étaient agitées en même temps que le corps de la cascadeuse.

- certainement pas ! Je reste ici.

Hassan se perdait dans la sombre contemplation en maintenant voyant rouge.

- descendez où c'est moi qui vous descend !

Ne pas la voir, l'avait presque rendu nerveux, il se préparait à une éventuelle chute, il avait pu entendre le craquement d'une branche.

- si je descend qu'allez-vous me faire ?

- c'est si vous descendez pas toute suite que je vais vous faire quelque chose ! Cria-t-il, et on pouvait encore entendre les échos se portaient au loin.

Aussitôt il avait entendu une petite plainte comme un animal blessé et apeuré, tandis que petit à petit son corps se distinguait grâce à la lumière tamisé des murs.

Hassan avait tendu ses mains pour la récupérer, mais se perdit à regarder ses long et soyeux cheveux ondulés marqué ses hanches.

Il se reprit vite d'une contraction de mâchoire pour agripper sa taille.

A terre, elle s'était dégagée de son emprise en soufflant désespérément sur la feuille collée à ses lèvres pulpeuse.

- où vous comptiez aller comme ça ?

- loin de vous ! S'écria-t-elle agacé.

Hassan la dévisagea des pieds à la tête en passant pour les boucles de ses cheveux en désordre.

Dieu qu'elle était belle.

- pieds nus ? Dit-il d'une voix rauque qu'il n'avait pu contrôler.

- j'en conviens que l'idée était stupide.

Ses yeux brillaient, elle avait chiffonné le tissu dans ses mains avant de tourner les talons vers le palais.

En colère, il l'avait suivi avant de la rattraper.

- si je vous reprend en train de fuir, je serais beaucoup moins conciliant considérer ce petit faux pas comme une bonne leçon.

Elle n'avait rien répondu, seulement accélérée le pas pour monter les marches. De loin, Hassan laissa tomber ses yeux sur les courbes de la jeune femme, puis au moment de rentrer dans sa chambre il l'avait saisi par le poignet, elle avait relevé les yeux pour soutenir le siens.

- dois-je vous enfermer ? Où la leçon et acquise ?

- très acquise soyez tranquille j'ai compris.

Mortifiée, elle avait récupéré son poignet et referma la porte.

Hassan resta quelques instants devant la porte fermée en se retenant pour ne pas l'ouvrir et lui apprendre le respect.

Les mains posées sur la porte, il poussa un juron en rebroussant chemin.

Eleni avait pu entendre les pas de l'homme s'éloignaient, elle avait récupéré son souffle bloqué dans sa poitrine.

À quoi pensait-elle ?

Elle avait belle et bien aucune chance de sortir d'ici.

Son destin reposait dans les mains de Christian et elle était certaine qu'il avait déjà pris la fuite.

Désespérée, elle s'était cachée le visage.