Chapitre 8

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Eleni avait fini par s'endormir bien trop tard, elle devait admettre que ce confort était agréable, elle s'était levée en réalisant que rien de sa situation avait changé, elle se trouvait toujours au même endroit.

Enfermée.

Alors qu'une nouvelle fois ses larmes montaient, Eleni les avait ravalé en découvrant avec stupéfaction des paquets à l'entrée de sa chambre, elle avait sorti les tas de vêtement, effarée de voir avec consternation que c'était sans doute une nouvelle garde robe.

Soudain la porte s'ouvrit, le sultan était resté sur le seuil passant un regard sur elle puis déclara :

- soyez prête dans dix minute.

Ouvrant la bouche pour protester, il l'avait déjà refermé.

Marmonnant entre ses dents, elle avait attraper une robe au hasard.

Parce que en plus d'être sa prisonnière il fallait qu'elle le côtoie !

Rouge de colère, elle s'était mise à parler devant la glace tout en se préparant.

À peine la porte refermé, un garde l'attendait pour la conduire, Eleni n'eut d'autre choix que de le suivre.

Elle découvrit les yeux brillant, plusieurs pièces oriental habillées de drapés et d'or.

Les mains scellés, le garde l'avait laissé sur le seuil d'une porte, de loin le sultan était dos tourné devant une fenêtre. Saisi par le trouble, elle s'était avancée pour tirer sa chaise en tentant vainement de l'ignorer.

Car en dépit de son effroyable caractère, il émanait en lui une charme dévastateur.

- après votre petite escape, j'espère que votre nuit c'est montré agréable ? Demanda-t-il en prenant place.

- vous savez, vous n'êtes pas obligé de vous montrez aimable avec moi et encore moins m'inviter à déjeuner.

Son expression c'était durci.

- je pensais pourtant avoir était clair, c'est moi qui donne les ordres et c'est moi qui décide. Siffla-t-il entre ses dents.

Eleni posa ses mains sur le tissu de sa robe en se raclant la gorge.

- vous n'avez pas touché à votre dîner hier pourquoi ?

- je n'avais pas faim, inutile de vous dire pourquoi.

Sa chaise grinça contre le marbre, il était venu se mettre derrière elle pour remplir son assiette.

L'odeur violente de son parfum l'avait enveloppé, elle regardait ses mains puissamment fermes se mettre à la tâche.

Puis sa chaise se souleva de terre pour la ramener le plus prêt possible de la table.

La respiration coupé, elle priait intérieurement qu'il se dégage.

- il est grand temps de manger maintenant....

Eleni prit quelque chose au hasard pour le mettre à sa bouche, satisfait, il s'était remis à sa place en la fixant d'un regard anthracite.

- et si jamais je venais à apprendre que vous refusez de manger le soir, je vous en privé c'est clair.

Eleni préféra baisser les yeux sur son assiette que de devoir affronter son affreux regard emplie de méprise.

- très clair.....

Une tension se mit en place aussitôt.

- vous ne me posez pas la question de savoir où en est votre demi-frère ?

Elle haussa des épaules.

- je suppose qu'il est parti, abstenez-vous de vous en réjouir s'il vous plaît.

- pourquoi vous abandonner ? Il ne tient pas à vous ?

- croyez le ou non, je le déteste mais je dois faire avec il fait parti de ma vie maintenant.

Elle leva les yeux pour le voir les sourcils froncés.

- dorénavant, plus maintenant....

Une violente bouffée de chaleur la submergea quand son regard c'était promené sur elle.

- je n'ai pas l'intention de rester ici ! Je peux peut-être vous rembourser ?

Il avait ri sèchement.

- vous avez un million de dollars ?

Eleni écarquilla yeux.

- un.. un million de dollars. Bafouilla-t-elle.

Hassan pouvait clairement voir dans ses yeux vert qu'elle tombait des nus et les avis d'Assad semblait se confirmer.

Elle devint soudain pâle en attrapant d'une main tremblante son verre.

- vous l'ignorez ?

- ou... Oui.

Eleni manqua d'air, le révélation de l'argent que devait Christian lui avait coupé le souffle.

Car sa situation devenait bien plus claire, Christian avait réussi lui et son père de nombreux investissements, mais pas suffisant pour combler une somme pareil.

Reposant son verre en manquant de le renverser, elle pensait que le liquide sucré l'aiderait à la détendre, mais les yeux du sultan qui la fixaient ne faisait que renforcer sa crise.

Elle ne voulait pas lui montrer et encore moins qui la croit capable de faire une comédie.

Eleni se leva en étouffant, alors que l'air commençait à ne plus lui parvenir.

Elle s'était enfui de la pièce dans un vaste trou noir qui l'empêchait d'y voir clair.  

L'otage du palaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant