L'otage du palais

Chapitre 2

Sur la côte, Eleni poussa ses forces plus loin dans le sable, accompagné d'un guide qui grâce au ciel celui-ci parlait l'anglais à merveille, cela lui permettait d'en apprendre plus sur ces belles terres.

Dans son sac, elle pouvait entendre son téléphone vibrer encore et encore, pour cause, elle s'était enfuie de l'hôtel pour s'adonner à sa passion.

Retirant le cache de son appareil photos elle avait pris quelques clichés de l'oasis merveilleux qui bordait la longue dune.

Eleni prenait des cadres bien précis car elle aimait que ses photos se montre des plus parfaite, non pas pour les autres mais tout simplement pour elle. Cela lui donner l'impression d'être encore à l'endroit où elle l'avait prise.

Et ce moment marquerait sans doute la défaite, et un goût amer d'avoir été si injustement trimballée dans ce pays pour comprendre bien trop tard que Christian n'allait d'aucune manière affronter ses responsabilités.

Elle tentait de ne pas y penser, mais elle se sentait étrangement concernée par cette terrible histoire.

Baissant son appareil photo elle avait admiré la dune quelque instant en se remettant à de terrible souvenir, puis baissant les yeux sur son poignet enflammé.

Soudain la voix de son guide avait raisonné dans ses oreilles comme un cri d'alarme. Elle se retourna vers lui, il regardait l'horizon inquiet, Eleni détourna les yeux vers ce qu'il regardait pour découvrir le cœur affolé que des voitures les avaient encerclés.

- venez et taisez-vous.

Se taire ? Eleni savait parfaitement le faire, tous le monde lui disait de se taire. Elle avait descendu la dune en retenant son souffle. Qu'avait-elle fait encore ? Se dit-elle en marchant avec maladresse.

Le soleil aveuglant l'empêchait de regarder devant elle, puis soudain une ombre lui avait caché le soleil elle baissa les yeux vers le sable pour y découvrir des bottes d'hommes noirs, lentement elle releva les yeux tout en détaillant l'immense stature de l'homme. Eleni cessa de respirer quand elle découvrit la cœur presque arrêté que se tenait devant elle :

Le sultan.

Il la fixait si durement qu'elle dût se réduire au silence.

De près, il était tout simplement à la hauteur de son titre. Un mâle dominant capable de tuer ses victimes d'un simple regard, ses cheveux d'ébène entouré le visage d'un homme sévère jusqu'à découvrir un nœud dans l'estomac, que sa bouche se montrait aussi cruelle que le reste de ses traits.

Il s'était mis à converser avec son guide d'une voix aussi tranchante que les rides qu'il avaient au coin des yeux. Eleni eut le réflexe de se reculer pour mieux s'effacer, mais le sultan coupa d'une main ferme son geste en entourant son bras.

La bouche scellée, elle n'osait plus relever les yeux alors que au comble de l'angoisse, le guide avait pris la fuite sous ses yeux impuissants.

- attendez moi !

La poigne se resserra et se fit plus forte, Eleni, prise de panique avait tenté de se débattre sans grand succès.

Hassan resserra sa prise sur le bras de l'inconnu captivé par ses grands yeux verts terrifiés, des mèches folles c'étaient échappés de sa longue tresse blonde, sa bouche entre ouverte de stupéfaction et de peur était si rouge que le teint incarnat de ses joues s'y associait.

Quand l'un de ses hommes lui avait indiqué une intrusion sur ses terre, Hassan n'imaginait pas découvrir une jeune étrangère.

Il avait détecté très facilement qu'elle était anglaise.

- si vous marchez sans vous débattre jusqu'à la voiture il n'y aura aucun problème. Déclara-t-il en lâchant son bras.

Enfin, elle releva ses grands yeux vers lui pour battre des cils.

Des paroles inaudibles étaient sortie de sa bouche, pour enfin passer devant lui d'un pas mal engagé.

Hassan ne s'attendait pas à ce qu'elle se montre docile.

Elle s'était rapprochée de la portière sans pour autant l'ouvrir, sur son visage reflétait l'inquiétude, Hassan ouvrit la portière en l'invitant à monter d'un geste de la main, mais elle hésita.

- qu'allez-vous me faire ?

- rien, si vous montez immédiatement.