Hassan resta assis en tapant ses doigts sur la table, la jeune femme s'était littéralement enfuie, pâle comme un linge, il ignorait encore si c'était le fait de découvrir ce qu'elle semblait ne pas savoir ou un énième coup de bluff.
Agacé il avait renversé sa chaise pour marcher en direction de la sortie les poings serrés.
Grimpant les marches rapidement, il avait jalonné le couloir pour rejoindre sa chambre. Étonné de découvrir la porte ouverte, il avait pénétré à l'intérieur en remarquant à terre la lampe de l'entrée brisé.
Très vite, Hassan parcouru la pièce des yeux à sa recherche.
Personne.
Les sourcils froncés, il grimpa les marches qui menaient au lit et se raidi aussitôt en découvrant la jeune femme allongé au pieds du lit le teint presque bleu.
Hassan se précipita vers elle.
Son visage se crispa alors qu'elle cherchait son air.
- qu'est-ce qu'il se passe ?
Hassan redoublait d'inquiétude en regardant ses yeux vert presque figés.
Il avait pris son visage entre ses mains, et à ce contact il sentit contre ses paumes l'étendue des dégâts.
Sa peau était glacée.
Elle avait désigné de sa main le lit.
Il se redressa vivement en découvrant sur le matelas un inhalateur.
Il le prit pour lui donner, de ses mains tremblantes elle l'avait actionné et il comprit dans la fureur qu'elle souffrait d'asthme.
- détendez-vous.....
Eleni, cherchait à gonfler ses poumons sous le regard de son geôlier penché au dessus de sa tête.
Malheureusement, elle avait senti la dernière et faible dose s'en allait sans grand efficacité dans sa gorge. Elle n'avait plus rien, le sultan avait posé sa main sur sa nuque en attente qu'elle respire.
Avec de grand geste, elle tentait de lui faire comprendre qu'elle n'en avait plus. Heureusement le sultan conscient d'être impuissant, avait comprit plus vite qu'elle espérait....
- où se trouve votre deuxième inhalateur ? Demanda-t-il d'une voix étrangement calme. Dans votre sac ?
Eleni secoua négativement de la tête.
- Chri.. thian..
Le sultan jura entre ses dents en la soulevant de terre pour la déposer avec une infinie douceur sur le lit.
Le yeux trempés à force de pleurer en silence, Eleni écoutait l'homme crier d'une voix sévèrement forte.
Puis ses yeux chocolat se remirent dans les siens.
- respirez calmement un médecin va bientôt arriver.
Curieusement, Eleni se laissa bercer par le timbre de voix de son kidnappeur jusqu'à y trouver un certain réconfort.
Était-ce sa crise qui lui faisait perdre la tête ?
Elle avait même senti un frisson parcourir sa nuque quand sa main c'était glissée sous son dos pour y faire des cercles d'apaisements.
Hassan pouvait sentir l'immense douleur de la jeune femme quand ses respirations se mouraient au fond de sa gorge, pendant un instant il pensait qu'elle allait mourir dans ses bras.
Il regrettait d'y avoir était trop fort, ses yeux c'étaient fermés, comme épuisée par son combat, heureusement elle avait peu à peu reprit des couleurs.
Elle avait agrippé ses avant bras tandis qu'il tentait de la calmer par de simple caresse dans le dos.
Pour la première fois de sa vie il était impuissant, incapable d'intervenir.
- Rester avec moi Eleni.
Il avait pris son menton pour redresser sa tête lourde de façon à ce qu'elle garde les yeux ouverts jusqu'à l'arrivé du médecin.
D'un geste, il récupéra son inhalateur en l'actionnant désespérément avant de le balancer par terre.
La porte s'ouvrit au moment où il était sur le point de faire trembler les murs.
- elle n'arrive pas à respirez faîtes quelque chose !
- cela lui arrive souvent ? Questionna le médecin.
Hassan releva les yeux sur le médecin qui de toute évidence n'était pas le siens.
- où est passé mon médecin ?
- en urgence de l'autre côté de la frontière, il m'a demandé de le remplacer.
Hassan préféra passer outre cette imprévu, il ne faisait confiance qu'au docteur Albraha mais la jeune femme ne pouvait attendre plus longtemps.
- elle est sous ventoline donc je suppose que oui.
- écartez-vous votre grâce.
Une étrange sensation le poussa davantage vers la jeune malade.
- je regrette mais je reste, ce n'est pas négociable.
Il n'insista pas.
Il avait posé un masque à oxygène sur son visage et elle s'était mise à respirer plus calmement.
Il se sentait coupable et responsable de son état.
- elle ne devrait plus tarder à s'endormir.
En effet, Hassan la voyait petit à petit fermer les yeux, sa poitrine se souleva plus tranquillement. Hassan était soulagé, et d'un geste impulsif il avait porter la main de la jeune femme à ses lèvres.
VOUS LISEZ
L'otage du palais
RomanceQuand par le pur hasard il tombe sur la demi-sœur du traître qui l'a volé sur ses propre terres, Hassan sultan de Kazam voit là une occasion de faire payer ce traître en utilisant la jeune femme comme monnaie d'échanges en la retenant prisonnière. A...