Le lendemain, elle décida de sortir enfin de sa chambre pour prendre l'air dans les jardins fleurissant, elle devait avouer que ce n'était pas déplaisant c'était plutôt agréable.
Des odeurs encore méconnues prenaient plaisir à venir taquiner son odorat, en la poussant à s'aventurer plus loin dans les feuillages.
- qui vous a autorisé à sortir ? Se prononça une voix derrière elle.
Portant une main à son cœur, elle se retourna pour faire face au sultan qui part sa grandeur imposante lui avait fait de l'ombre.
- moi, je voulais prendre l'air.
Il s'avança de quelques pas en écartant les feuillages.
Comme dans son rêve, Eleni eut l'impression que ciel c'était assombrit.
- je n'aime pas trop que l'on s'oppose à moi mademoiselle.
- vous ne m'avez pas interdit de sortir il me semble et de toute façon les entrées sont scellées.
Elle posa ses doigts sur l'arbre comme pour se soutenir d'un éventuel malaise.
- en effet mais nous savons tout deux que vous êtes rusée.
Il avait posé sa main sur l'arbre de façon à ce que son corps s'abaisse au siens.
Eleni peinait à garder la tête lever sous son regard dangereux, mais qui contre toute attente la fascinait. Naturellement Eleni devait s'en tenir à la réalité, son kidnappeur ne s'intéressait pas à elle. Combien de femmes avait-il déjà eut ? Sans doute beaucoup.
- je ne tiens pas à subir votre colère au risque d'avoir une crise. Rétorqua-t-elle en chassant à l'esprit tous ce qui pouvait l'empêcher de se concentrer.
- sage décision....
Eleni se retourna pour marcher jusqu'au banc.
- avez-vous des nouvelles de Christian ?
- aucune je regrette.
Il paraissait sincère.
- il ne viendra pas, c'est à vous d'allez jusqu'à lui.
Le sultan esquissa un sourire en prenant place à côté d'elle.
Cette proximité l'avait raidi tout en s'empêchant de bouger, elle leva seulement la tête pour le regarder fixement, tandis qu'il regardait devant lui pensivement.
- pourquoi en êtes-vous si persuadée ? Demanda-t-il en baissant la tête.
Mal à l'aise qu'il soit si proche elle avait dégluti avant de répondre.
- nous étions à la soirée organisée par des fondateurs américains et pourtant il n'ai pas venu vous voir.
Surpris, il se redressa visiblement furieux de l'apprendre.
- vous y étiez ?
Eleni secoua de la tête pour toute réponse.
- et pourquoi vous n'êtes pas venu me voir ! Gronda-t-il
Malgré le tonnerre qui venait de la frapper elle ne bougea pas.
- quand Christian a su que vous étiez là il m'a agrippé pour partir ! Regardez !
Elle avait soulevé sa manche pour le montrer son bleu violacé qui entourait son poignet.
Ses traits c'étaient légèrement apaisés.
Du bout des doigts, il avait examiné son poignet en jurant dans sa langue, et elle ne préférait pas savoir ce qu'il avait dit.
- il faut soigner votre poignet.
Sa voix calme, aurait dû la rassurer mais au lieu de ça Eleni récupéra son poignet pour le frotter tout en se levant.
- c'est totalement inutile il va mieux. Protesta-t-elle.
Elle sentait derrière elle et sa main se glissa pour faire pression sur son coude.
- ce n'était pas une proposition, maintenant venez.
Forcé de constater qu'elle n'aurait jamais le dernier mot, Eleni le suivit en cherchant à ignorer l'effet que sa main posée sur son coude avait sur elle. Sa main c'était détachée de son coude pour se poser dans son dos, afin de la guider dans une pièce tout aussi somptueuse que celle qui jalonné le couloir du premier étage.
- asseyez-vous, je reviens. Dit-il en s'éclipsant.
Elle avait perçu son invitation à s'asseoir comme un ordre. Eleni prit place sur le canapé, en détaillant la pièce jusqu'au plafond arc bouté qui donnait l'impression d'être dans un monument historique où seul le silence était autorisé.
Il revint d'un pas vif, elle ne put s'empêcher de le regarder. Ses cheveux à l'encre noire et sa barbe dessiné, la fit frissonner. Il avait pris son poignet pour appliquer un gel froid, elle eut un léger recul pour enfin se laisser faire.
Hassan ne savait pas ce qu'il était en train de lui arriver, mais une chose était sur il mourrait d'envie de toucher sa peau et prenait son temps pour masser son poignet marqué, peu à peu les doutes qu'il avait sur la jeune femme se dissipaient, elle se montrait en effet sincère et la fragilité de ses traits, lui confirmait qu'elle n'avait rien à faire dans cette histoire.
Glisser ses doigts sur son délicat poignet lui procurait toutes les faiblesses qu'il redoutait.
- vous savez, je suis désolé pour votre argent. Lança-t-elle en passant une main dans ses cheveux blond.
- je pense pouvoir survivre mais je tiens à le récupérer.
Il l'avait vu étendre son regard sur le tapis.
- je ne suis pas prête à partir d'ici alors. Dit-elle désespérée.
Hassan était mécontent, bien qu'il puisse la comprendre, il se sentait tendu voir en colère quelle veuille à tout prix partir.
- voyez le bon côté des choses, vous êtes traitée comme une princesse.
Hassan eut l'effet escompté, elle releva la tête vers lui.
- une princesse ? Répéta-t-elle dans un souffle.
- croyez moi Eleni, si je le voulais vous seriez dans un donjon à l'heure qu'il est.
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L'otage du palais
RomansaQuand par le pur hasard il tombe sur la demi-sœur du traître qui l'a volé sur ses propre terres, Hassan sultan de Kazam voit là une occasion de faire payer ce traître en utilisant la jeune femme comme monnaie d'échanges en la retenant prisonnière. A...