Hotel - [ Michael Jackson ] [ Terminé ]

Chapitre 4 - Liz Taylor

*Liz Taylor en média* 

Ce monde est rempli d'inégalités, d'injustices, de préjugés et de stéréotypes. Ce monde est dégueulasse, remplie de critiques, il est rare d'être capable d'être soit-même sans être jugé pour un vêtement qui ne met pas en valeur, un simple regard qui peut être un regard noir sans vouloir l'être réellement. Je me suis toujours sentie femme, malgré le fait que je suis du sexe opposé. J'ai presque cinquante-cinq ans et quand je regarde ce que j'ai fait de ma vie, je n'en suis pas réellement contente. Une enfance normale, une adolescence où j'étais mal dans ma peau, où je me détestais et enfin, ma vie adulte où j'ai décidé grâce à l'aide de Michael d'être enfin moi-même. Grâce à Michael, j'étais devenu la femme que j'avais toujours espéré être et à en être fière. À l'hôtel, j'étais protégée de toute critique, les autres ne me regardent pas avec dégoût, ils me font des sourires et même parle avec moi. Sauf les nouveaux locataires, ce sont généralement des jeunes comme la nouvelle qui vient d'emménager qui se moque de toi dans le dos. La nouvelle n'a fait aucun geste déplacé pour l'instant, elle s'est simplement contenté de sourire, à pris ses clés puis est partie. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que son arrivée va être le début d'une série d'événements. C'est toujours comme ça avec les nouveaux locataires à long terme, comme la dernière, Billie. Elle pouvait être gentille mais également une vraie peste, elle l'a était avec moi durant tout son séjour mais Michael, qui déteste l'intolérance, l'a fichu à la porte. Mais bon, c'est pas comme cette junkie qui tape des scandales tous les jours parce qu'elle n'a plus de drogue, je ne comprends pas pourquoi Michael la laisse vivre ici. Il a sûrement pitié et veut sauver cette âme perdue mais, même s'il est quelqu'un de formidable, il n'est pas Dieu. C'est bientôt l'heure de finir mon service car, même si j'habite également à l'hôtel, je ne possède qu'une simple chambre. Comment j'en suis arrivé là ? Vous n'avez pas à les avoir. Alors que j'éteins l'ordinateur, Lucious ou comme il déteste que je l'appelle Lulu, vient à ma rencontre.

_Liz ! Programme vers un créneau avant dix-neuf heures une petite rencontre avec la nouvelle, c'est important pour Michael.

_C'est noté.Dis-je en griffonnant sur un agenda avant de le refermer. Je vois que Michael ne fait pas d'exception et qu'il ne manque pas à la règle.

J'ai fini mon service à la réception, je suis donc dorénavant posté au mini-bar avec qui j'inverse les rôles avec une collègue à moi. Lucious me suit, j'aime bien ce gars, il est cool mais bon, je doute qu'il aimerai mettre sa queue dans un trou que je n'ai pas. Je suis peut-être maquillé comme une femme, me comporte comme une femme, me maquille comme une femme, mon corps reste comme il a été crée. C'est-à-dire celui d'un homme. Préparant un petit remontant à Lucious qui prend sa pose, nous abordons notre sujet préféré, les ragots.

_Tu penses quoi de la nouvelle ? Demande Lucious en buvant un verre de soda.

_Je n'en sais rien ... J'espère simplement qu'elle ne se comportera pas comme Billie.

_Elle t'a marqué, n'est-ce pas ? Tu n'as pas à t'en faire, nous sommes dans un hôtel à tolérance à haut niveau. Le premier qui fait une remarque et Michael est au courant.

_C'est grâce à toi qu'il est au courant. Répliquai-je en préparant un martini.

_Ou a toi parce que tu me refiles pleins de ragots.

Je rigole puisqu'il a raison. Je connais les entrées et sorties de tous le monde dans cet hôtel, je suis les yeux et les oreilles de cet hôtel, Lucious n'est qu'un messager et un espèce de détective. Je n'ai jamais vraiment compris son boulot mais bon, c'est mon meilleur ami dans cet hôtel, il m'aide dans pas mal de situations diverses.

_Tiens tiens ... Regardez qui voilà ... Le diable en personne ... Marmonnai-je en regardant la porte d'entrée.

Cette diablesse charme toutes les personnes sur son passage avec sa drogue à deux balles mais qui à l'air de faire planer tous le monde. Farine magique de mes couilles. La diablesse en question, c'est la junkie, Saddy. Cette connasse donne une mauvaise image à l'hôtel et pourtant, elle n'a jamais été foutu à la porte ... Sûrement parce qu'elle est la favorite du maître des lieux et qu'elle taille de bonnes pipes. Elle a eu des relations plus ou moins sexuelles avec pas mal de personne ici, même avec Lucious mais bon, une pipe et c'est fini. Je ne me rappelle pas de sa plus longue relation, sûrement quelques jours, elle n'a jamais fait plus. J'ai toujours connue Saddy comme ça, dépravée, nymphomane et casse-couille de première. Posant vulgairement son sac sur le comptoir, elle allume une cigarette.

_Ça va comme tu veux, Liz ? Ou Logan ? Je sais jamais comment je dois t'appeler. Crache-t-elle sa fumée en plein dans mon visage.

_Qu'est-ce que tu veux ?

_Je suis dans un hôtel avec un bar. Qu'est-ce qu'il y a dans un bar ? De l'alcool ? Qu'est-ce qu'il y a dans l'alcool ? La liberté. J'ai soif de liberté alors sers-moi un verre de scotch le plus vite possible. S'écrit-elle, me regardant bien dans les yeux.

Ses yeux bruns me fixe et je ne veux pas attirer l'attention sur moi, je suis d'humeur discrète, je n'aime pas avoir les caméras braqués sur moi. En prenant sur moi, je lui sers son foutu verre d'alcool qu'elle avale cul-sec. Pouffiasse mais elle tient bien l'alcool.

_Tu vois, tu peux être utile quand tu veux ...

Je ne réplique pas à cette pique qu'elle vient de me lancer et pars servir les autres clients sans broncher. Le mieux pour elle serrai qu'elle foute le camp d'ici, elle ne sert strictement à rien à part être la honte de cet hôtel majestueux. Uniquement Lucious a un contact direct avec Michael, je suis prête à mettre dehors cette petite garce mais je dois lui faire avouer quelques-uns de ses plus sombres secrets afin de la foutre dehors. Saddy est une droguée, elle pourrai faire n'importe quoi pour un paquet d'héroïne et de cocaïne si elle n'a pas sa dose journalière. C'est ça, son point faible. Je dois me servir de son addiction pour la foutre dehors, bon débarras. Mais comment faire ? Même bourrée, elle n'avoue pas ses secrets, j'ai essayé des milliers de fois, elle ne crache pas le morceau. J'ai essayé de lui bourrée la gueule, je devrai peut-être essayé de lui demander quand elle sera en manque ... 

Rotant bruyamment, Saddy se lève d'un pas nonchalant et tangue légèrement.

_Encore bourrée ? Demandai-je en servant une boisson a un client avant de me diriger vers elle.

_La ferme, le transexuelle. Ferme bien ta gueule avant que je te refasse le portrait. Je t'arracherai les couilles et là, tu pourras vraiment être une femme. Réplique-t-elle sèchement avant d'être à la limite de me cracher dessus.

Je ne laisse rien paraître mais au fond, je suis blessé. J'ai mis tant d'années à vouloir m'accepter comme je suis et elle vient de mettre en doute des années d'existence. Déjà que je e sens un peu mal dans ma peau, cette garce en rajoute une couche. Elle verra, je vais la faire tomber.