Chapitre 12 - Liz Taylor

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Tapant le haut de mon crayon contre mon bureau, je regarde partout. Depuis que Michael a considéré l'idée de faire venir ses mannequins pour ce défilé, le hall est en plein préparation. Tous le monde s'est demandé ce qu'il s'était passé dans la tête de Monsieur Jackson pour avoir accepté cette merde de mode dans son hôtel mais bon, je n'ai pas mon mot à dire. Je ne sais pas pourquoi des personnes payent le prix fort pour observer des mannequins au bord de l'évanouissement parce qu'elles ne pèsent que trente kilos maximum. Payer pour regarder marcher des os, absolument et fabuleusement dégueulasse. Je suis sûr que j'aurai pu être parmi ces filles-là, je rentre dans une taille 36 mais ... Je suis un homme ... Un homme dans un corps de femme ... Devrai-je tenter ma chance ? Non, je vais me faire charrier de tous les côtés, j'ai déjà subi assez d'humiliation dans ma vie, je pense que cela suffit pour cette vie et même la prochaine.


En tout cas, l'hôtel s'est rempli dès l'annonce de ce foutu défilé de mode et toutes les chambres sont prises, même les suites luxueuses les plus chères, on voit les personnes friqués ici ... Des journalistes, des blogueurs, des représentants de la mode et même de grand nom de ce milieu, du style ... Attendez, je consulte le registre ... Ah oui, Karl Lagerfeld, des gens de chez Chanel, vous voyez le truc quoi ... Et c'est qui qui va devoir tout gérer parce que les clients ne seront pas content car l'un des oreillers contiendra quelque chose d'improbable ? C'est Bibi. Bande de bourges, vous n'avez jamais connu la crasse, la merde dans laquelle des millions de personnes pataugent pour se sortir du pétrin, vous êtes sortis du ventre de votre me avec une cuillère en argent dans la bouche, vous le payerez tous un jour, vous et votre cupidité immonde ...


Passons ma petite crise où je me suis emporté précipitamment. Depuis la réception, je vois Michael qui parle avec l'organisateur du défilé. Le hall n'est plus du tout comme avant et tout le premier étage a été réservé pour les préparation des modèles en tant que vestiaires et salle de maquillage. L'organisateur s'appelle Monsieur Jack, je n'ai jamais vu plus d'allure et de charisme dans un homme.Mais une bague à son annulaire me fait redescendre sur Terre,évidemment qu'il est marié et je suis sûr qu'il doit sauter ses mannequins, en faisant attention à ne pas briser leurs os,évidemment. C'est dégoûtant d'être aussi fine mais dans un sens, elles bossent durs pour en arriver là. Reconnue dans le monde entier, adulée par tous types de personnages, devenir la muse d'un artiste, cela pourrai-t-il un jour m'arriver ? Être célèbre, moi ? Jamais de la vie, voyons ... Je suis un gars dans un corps de femme, je ne peux pas mettre de collante sans qu'on voit mon paquet et en plus, je suis laide.



_Liz, peux-tu venir ici, s'il-te-plaît ? S'écrit Michael en me faisant signe de venir près de lui.


Je me lève, passe ma main sur mon crâne chauve avant de remettre ma robe en place. À côté de Michael se tient Monsieur Jack. Je m'approche, faisant attention à ne pas tomber de mes talons hauts mais vient me planter devant eux, le regard baissé, faisant semblant de regarder quelque chose, me laissant donc seule avec Monsieur Jack. Je regardais dans la direction où se dirigeai mon patron et c'était vers la nouvelle locataire Merde, pourquoi m'a-t-il laissé avec ce gars, je n'ai rien à lui dire ? L'homme tripote sa bague qui doit valoir au minimum quatre milles dollars ?Je suis si gênée, je reste plantée là comme un con, qu'est-ce que je dois dire ?


_Quel est votre nom ? Demande-t-il en souriant.

_Euh ... L ... Liz. Liz Taylor ...Et vous, c'est Monsieur Jack, n'est-ce pas ?

_Oswaldo Jack, monsieur.


Sur le coup, je suis surpris et je crois qu'il a remarqué parce que j'ai écarquillé les yeux comme pas possible. Je n'ai pas rêvé, il a bien dit ... Monsieur ? Je regarde alors ma tenue, pourtant, mes couilles dépassent pas de ma robe et ne se voient pas à travers ... Mais comment ...


_Je sais reconnaître un homme quand j'en vois un, il est plutôt courageux d'assumer cette ... Différence entre la gente féminine et masculine. Ricane-t-il en tournant son regard vers moi. Je suppose que vous en avez fait votre force pour vous habillez ainsi chaque jour ?

_Monsieur Jackson juge par la qualité du travail, il ne juge pas sur l'apparence. Dis-je, souriante, me tournant vers lui en serrant la tablette tactile contre mon torse. En revanche, il tolère n'importe qui dans son établissement sauf ceux qui sont intolérant. J'espère pour vous que vous avez beaucoup de tolérance ... Vous êtes dans la merde, sinon.

_Femme avec encore un caractère masculin, c'est plutôt un jolie mélange ...


Soudain, il commence à regarder la robe que je porte, scrutant minutieusement chaque détail, chaque motif, chaque sequins qui s'y trouve. Il touche précautionneusement le tissu, j'ai l'impression d'y voir des paillettes. Est-ce peut-être le reflet de mes perles de ma robe, non? Oui, évidemment, c'est grâce à la lumière, sans doute.


_Veuillez m'excusez mais je dois m'occuper de ce défilé, nous nous reverrons sûrement. Du moins, je l'espère ... Denis ! Les voiles se mettent au-dessus ! Pas en-dessous ! Hurle-t-il sur un de ses employés.


Je le vis s'éloigner et je me surprends à lancer quelques regards discrets vers son petit cul plutôt bien moulée dans son jean skinny. J'en ferai bien mon quatre heures, je vous l'assure. Ce n'est qu'en voyant sa démarche que cette fois-ci, je m'assure ainsi qu'il ...Réellement gay. Le mariage Gay est autorisé de nos jours, il est donc marié à un homme, c'est sûr et certain. Maintenant que j'ai vu la façon dont il marche, je reconnais un homme qui cache son autre moitié. J'ai été comme lui, autrefois ...


Me rasseyant derrière la réception une nouvelle fois, je passe le reste de ma journée à le regarder, bouger son petit cul, s'affairant sur divers tâches à accomplir. Mais durant mon moment d'espionnage, Saddy vient alors troubler ce magnifique instant ...


_Alors Logan, la petite salope bave sur un jolie cul ? Ricane-t-elle en tirant le bout de sa langue.

_La ferme, Saddy ... Je ne suis pas d'humeur à supporter tes piques .. Tu ne veux pas aller embêter quelqu'un d'autre à la place ?

_Nan, c'est bien trop tentant ...


Pendant de longues minutes, j'étais en train de subir les insultes cette putain de Junkie à la con quand tout à coup, elle s'arrêta de parler, fixant le grand escalier. Notre patron s'y trouvait, riant et souriant avec la nouvelle locataire ... Laurie, si je me souviens bien. Oui, c'est son prénom. Elle a des allures de « Billie », j'espère que ça ne va pas recommencer. Je regarde alors Saddy qui cogne son poing contre mon bureau, ce qui me fait sursauter. Le bruit résonné jusqu'aux oreilles de Michael qui détourne son regard vers moi. Laurie, tenant toujours un éternel bouquin à la main, commence à remonter les marches à reculons. Saddy, folle de rage, s'avance alors vers les deux autres. La nouvelle panique et se retourne avant de finir en haut des escaliers tandis que Michael essayait vainement de la retenir.


_Laurie, attend ! S'écrit Michael en commençant à grimper les escaliers.

_Eh toi ! Faut qu'on parle ! Crie Saddy en rigolant comme une tarée, pointant du doigt notre patron.


Oh non, Saddy, pas maintenant, je t'en prie ... Ne fais pas de scandale, ça ferai une mauvaise image pour l'hôtel. Il faudrait vraiment que quelqu'un la prévienne que ses conneries vont nous faire tous tomber, elle y compris.

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Et voilà ! Je poste un chapitre parce que j'ai pas cours #DispenseDeSportAL'Année ! Eh Eh ! Dîtes ce que vous en pensez dans les commentaires

Kiss Kiss !

Hotel - [ Michael Jackson ] [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant