chapitre 37

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PDV Pina

Apres environ une heure à rester là, je commençais à frissonner légèrement. La pluie m'ayant trempée je reniflais en frottant mes mains enveloppées dans le sweat shirt d'Ashton. Ce dernier se tourna vers moi en m'entendant et fronça les sourcils imperceptiblement.

- Viens on rentre.

Dit il d'un ton autoritaire alors que je me levais à mon tour pour lui prendre la main. La pluie avait un peu cessé et on sortit de l'abri en respirant cette odeur propre à la nature après un orage. Le bouclé avait les cheveux mouillés qui collaient à son visage tandis qu'il marchait avec un air concentré. Une fois dans la voiture, je soupirais de bonheur en allumant le chauffage et attachait ma ceinture. Le châtain démarra la range rover et son regard croisa le mien alors qu'un grand sourire s'affichait sur son visage.

- C'etait magnifique Ash.

-Je sais, ce lieu compte énormément pour moi. Je suis heureux de te l'avoir montré.

Il s'engagea sur la route en se penchant par dessus son siege pour me faire un petit baiser sur la joue. On se redirigeait vers Bradford et je mordillais ma lèvre en reconnaissant les ruelles. Le bouclé gardait une expression fermée et malgré cela je vis sa mâchoire se serrer, creusant sa joue. Quelques minutes plus tard, il se gara devant une tour HLM en me jetant un petit regard.

- On est où? Demandais je en lui prenant la main pour le suivre jusqu'au portique.

- J'ai un dernier endroit à te montrer ma belle.

Il tapa nonchalamment des numéros sur le vieux digicode grésillant et me tira jusqu'a un ascenseur alors que je regardait autour de moi sans vraiment comprendre. Surtout que la dernière fois qu'il m'avait emmené dans ce quartier ne s'était pas très bien terminée, je redoutait ce qu'il se trouvait derrière la porte de l'appartement F7. Une femme de la cinquantaine nous ouvrit et je restait interloquée face à son visage familier.

- Ashton mon chéri!

La femme enlaça son fils de ses petits bras et je souriais à cette scène alors que mon copain caressait doucement ses cheveux.

- Hey mam.

La femme se tourna vers moi avec des yeux brillant de joie et vint m'enlacer à son tour. Je me figeais légèrement et me laissais aller à cette femme qui m'offrait ce geste maternel auquel je n'avais jamais eut droit. Puis elle nous tira tous les deux dans le petit appartement sans perdre son magnifique sourire.

- Asseyez vous allez y! Je suis tellement contente de vous voir, tu dois être Pina?

J'hochais la tête et lui rendis son sourire sous le regard content du bouclé. La femme enchaina sur un flot de paroles chaleureuses, me réchauffant instantanément. Je détaillais rapidement l'appartement d'apparence pauvre, pourtant, malgré le manque de moyens il me paraissais beaucoup plus agréable de vivre ici que dans la maison bourgeoise de mes parents. Ashton discuta un peu avec sa mère et je regardais la scène heureuse, heureuse de voir enfin cette facette, qu'il me laisse rentrer dans son cocon familial si fragile et important à ses yeux. Quelques tasses de thé et anecdotes plus tard, la femme prénommé Jeanny s'excusa et nous laissa seuls pour un diner prévu chez des amis. Ashton me prit délicatement la main et je le suivait dans le minuscule couloir jusqu'a une porte bleue. Dedans, une chambre d'adolescent. Le bouclé se frotta la nuque et s'assit sur le lit qui grinça légèrement. Je détaillais les quelques posters sur les murs, le vieux bureau surmonté d'une pille de romans et de bandes dessinées et rejoignit le châtain sur le lit. Il me regarda de ses yeux profonds et je posais doucement mes lèvres sur les siennes pour le remercier.


***


- Si tu veux, je serais ton pianiste demain.

Dit il en me faisant un grand sourire alors que je hochais la tete frénétiquement.

- Merci Ash! Tu me sauve la vie!

M'exclamais je en m'allongeant sur le matelas en soupirant, le stress du test formant une grosse boule d'angoisse dans mon ventre. Il me caressa la tête et je ronronnait comme un chat sous ses gestes.

- Allez on arrête de penser à ça.. ça te dit un film?

Demanda t'il en saisissant son ordinateur sur le bureau, j'acquiesçait et me callais contre lui confortablement, car ce n'etait qu'avec lui que je me sentais vraiment bien.

the ballet shoeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant