balade en forêt

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Nous arrivâmes finalement au réfectoire. Ace arborait maintenant un air renfrogné. Une fois arrivée devant le bâtiment, je lui demandais :

-Et maintenant ? Le petit-dejeuner est fini depuis longtemps et de toute manière je n'ai pas faim.

-Si tu arrêtais de te plaindre constamment et que tu me suivais plutôt ?

Je soupirais et me résignais à le suivre docilement. Je sais que d'ordinaire, la première chose que l'on apprend aux jeunes filles est de ne pas suivre un inconnu, mais je décidais de mettre la voix de ma conscience de côté.

Ce n'est pas comme si ma vie avait réellement eu du sens à ce moment; alors le risque de se faire agresser semblait ridicule à côté de cette histoire de lycanthropes. Il m'entraîna jusqu'à la forêt.
Arrivé a son orée, il s'arrêta, regarda aux alentours, et s'avança à travers les troncs. Après quelques kilomètres, à s'enfoncer au milieu des arbres et grimper au milieu des arbres, il s'arrêta et se retourna vers moi.

-Personne ne viendra nous trouver ici. Tu dois apprendre à contrôler ton loup. Il marqua une petite pause, à l'effet des plus sinistre.

-Sinon lui te contrôlera.

Je frissonais doucement.
Ace me regarda, un sourire en coin. Puis, à ma grande surprise, il commença à se déshabiller.

-Eh, attends !
Lui dis-je, désarçonnée.

-Tu comptes vraiment te déshabiller, comme ça, devant moi !?

Il me regarda, et je ne pu m'empêche de baisser les yeux sur son beau torse glabre, maintenant nu. Il me sourit, faisant mine de ne pas voir le trouble qui m'envahissait.

-Je ne suis pas très pudique.

Puis il continua de se déshabiller. Je du détourner les yeux afin de m'arracher, un peu a contrecoeur je l'avoue, au spectacle de son corps à moitié nu. Ma faiblesse m'exasperait. Depuis quand en fallait il si peu pour me décontenancer ? Je détestais l'effet qu'il avait sur moi, j'avais envie de me gifler. Quand il ne fut plus qu'en boxer, il accrocha mon regard et dit :

-Regarde bien.

Il s'élança alors en avant, et bondit comme un chat, les paumes grandes ouvertes. Et moins d'une seconde plus tard, il retomba sur ses pattes sous la forme d'un magnifique loup noir. Je ne pu retenir un cri de surprise. Je reculais d'un pas, ahurie.

Le loup s'avança vers moi et baissa la tête. Il était immense. Ses épaules étaient à la même hauteur que les miennes quand j'étais debout et je devais lever les yeux pour distinguer sa tête en entier. Je levais la main et la passais sur son dos. Ses poils était longs, doux et soyeux.

Je reculai alors pour mieux le voir. Ace, et j'avais du mal à réaliser que c'était lui, était magnifique. Sa fourrure couleur nuit était en deux couches. Quand il bougeait on pouvait apercevoir la première, la couche inférieure, d'une intense couleur argentée. À chacun de ses mouvements, ses muscles que l'on devinait sous l'épaisse fourrure, se parraient d'une miriade de reflets d'argent.

On aurait pu le trouver mignon, avec ses tâches blanches sur les pattes et le museau, mais son regard, rouge sang et si froid, interdisait cette qualification. Il grogna faiblement, comme s'il avait lu dans mes pensées ( ce qui, au final, ne m'aurait pas surpris plus que ça ).

Je ne trouvais rien à dire, incapable de faire autre chose que de regarder le sublime animal. En y regardant de près, et, malgré mon ignorance pour tout ce qui avait à trait aux loups et autres canidés, il était évident que celui-ci n'avais rien de normal. Sa grande taille bien sûre, pour commencer, correspondait plus à celle d'un ours qu'à un loup.

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