Captive

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Lorsque je me réveillais finalement, ce fut sur un lit fait, impeccablement bordé et aux couvertures exhalent une agréable odeur de propre et de lavande.

Le plafond, au dessus de moi était blanc et gravé de dorrures travaillés dans un style particulier.

Je clignais une ou deux fois des yeux pour me sortir de mon état commateux, puis me redressait lentement pour ne pas subir de vertige et portait les doigts à ma tête pour vérifier l'état de mes blessures.

Sous mes doigts, je fus surprise de sentir des tresses compliquées. Elles faisaient le tour de ma tête et s'entrelaçaient à certains endroits. C'était sans nul doute une coiffure accomplie d'une main de maître et surtout, le genre de chose que ne portait jamais.

Heureusement, je semblais avoir guéris normalement et à part une légère bosse, il ne subsistait rien du traumatisme que j’avais subit.

La pièce autour de moi semblait sortie d'un autre temps. Décorée richement, avec ses lourdes tentures pourpres et ses meubles en bois massif ( de l'ébène peut-être ? Je ne m'y connaissais pas vraiment... ); le style était particulièrement lourd et étouffant. Je ne m'y sentais pas à l'aise du tout.

Étrangement, il n'y avait avait pas de fenêtre et la seule lumière ici était artificielle : celle d'un lustre en cristal qui pendait au plafond.

Dans un coin, une grande psychée décorée de gravures trônait et donnait à la pièce une ambiance encore plus étrange.
Qui avait ce genre de miroir chez lui ?

Je finis par me lever et réprimais avec difficulté le vertige qui s'empara de moi. Ma vue de brouilla quelque seconde et je dus me retenir à la tête de lit pour ne pas basculer en avant.

Je remarquai alors l'étrange tenue dont on m'avait vêtue.

Avec une légère difficulté je me dirigeai vers le miroir pour mieux m'observer.

C'était une robe, longue et dans le style médiéval. Le bas, qui couvrait mes pieds était plus évasé.

Le tissus était fin, d’un blanc immaculé et agrémenté de fioritures brodées en fil d’or sur la jupe et sur les manches qui finissaient en pointes sur mes mains.

Un léger decolté en v se chargeait discrètement de me mettre en valeur et un corset de cuir brun soulignait ma taille. Les manches bouffaient au niveau des épaules et une broche en forme de disque en or finement ouvragé fermait la tenue sur le devant.

Je détestais d’ordinaire les robes mais je devais bien avouer que celle ci me plaisais bien. Elle m’allait parfaitement, comme si elle avait été faite pour moi.

Je finis par découvrir l’horreur dont on m’avait affublé.

Un collier de chien.

En argent. Épais et serré autour de mon cou, semblable à celui que portaient jadis les esclaves.

À la vue de cet ornement honteux et dégradant, je me mis à paniquer. Comment avais je pû ne pas me rendre compte de sa présence avant ?

Je tirais de toute mes forces sur le collier, le triturait dans tout les sens pour trouver une ouverture, mais en vain. Je ne réussis à qu'à me couper la respiration à moitié.

La seule chose que je découvris finalement fut une inscription gravée dans le métal précieux :

-Òhreinn hundur.

Sale chien.

La traduction se fit instantanément dans ma tête, bien que je ne reconnus pas la langue aux consonnances germaniques.

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