Chapitre 16 : Réalité

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Lucy s'était recouchée, sa douleur au flan la lançant viscieusement. Elle semblait fiévreuse, titubait. Marcher lui était difficile, et elle se sentait désespérément fatiguée. Natsu avait raison : il fallait qu'elle se préserve.

Mais après avoir relu le mot laissé par son partenaire, elle ne tenait plus en place, et, s'estimant légèrement remise, s'empressa de suivre les instructions à la lettre (car quitte à être chez Natsu, autant lui faire confiance).

Il parlait de victuailles laissées par Happy à son intention.
Une fois déniché, la mage engloutit littéralement le poisson, seul survivant de l'appétit vorace de l'exceed. Cela lui faisait un bien fou. Depuis combien de temps n'avait-elle pas mangé ?

Puis, elle alla s'immerger dans la petite rigole qui courait non-loin, où ruisselait une onde claire et pure. Bizarrement, elle était d'une température plutôt élevée, sûrement chauffée à sa source par les rayons du soleil.

La jeune femme quitta avec regret les vêtements de son partenaire, imprégnés de son odeur et la gardant au chaud, lui donnant une impression de protection constante du mage. Elle les lava et les déposa précieusement sur la berge pour qu'ils sèchent, ne voulant ni les abîmer ni même les froisser pour qu'ils gardent à jamais ses sensations. La sensation d'être protégée à distance au simple port des vêtements de son coéquipier. Ce n'était pas la première fois que Natsu lui prêtait sa tenue, mais c'était la première fois qu'elle ressentait l'énergie du jeune homme imprégner le vêtement, la rassurant de tous dangers.

Elle entra dans l'onde cristalline, et s'y plongea, la tête comprise.
L'eau suintant sur le corps de la constellationniste lui rappelait le regard du mage de feu, brûlant et doux à la fois. La seule vrai différence paraissait l'impitoyabilité du liquide, n'épargnant pas le moindre centimètre carré de peau, face au regard du mage qui savait se faire beaucoup plus prude, même si sa nature perverse reprenait parfois le dessus.

De retour dans la chaumière, la jeune femme se mise en quête des vêtements dont parlait son partenaire dans la lettre. Il les décrivait attendant sagement dans un des tiroirs de la commode près du lit. Hors, la commode en question devait bien compter huit tiroirs, et Lucy se sentait mal de fouiller dans les affaires du mage. Il n'y avait cependant pas d'alternatives et elle du s'y résigner.

Elle commença alors sa méticuleuse inspection de chacun des tiroirs, y découvrant souvenirs de voyage, parchemins de quêtes accomplies, vêtements (et sous-vêtements, à la vue desquels la mage blonde rougissait instinctivement), serviettes, une trousse d'accessoires de premiers soins (tiens, il avait ça lui ?) contenant de l'eau distillée, un ongant dont seule Poliousica, la pharmacienne de Fairy Tail, avait le secret, des compresses et un rouleau de bandages entamé.
Elle dénicha également un set de papier à lettre accompagné d'un encrier et d'une plume noire, qui avaient sûrement servi à Natsu pour écrire son mot.
Finalement, cette inspection forcée lui plaisait bien.

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