Chapitre 7 : Dialogue de sourds

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Les mages s'arrêtèrent finalement de "danser", trouvant leur stratégie trop infructueuse.
Natsu s'étant dirigé vers le buffet, Lucy n'eut​ d'autres choix que de se mêler à un des seuls groupes de conversations ne valsant pas au rythme de la mélodie de l'orchestre.

Elle s'approcha discrètement d'un peloton restreint composé de jeunes gens paraissant aisés, la plupart des filles, accompagnées de quelques hommes seulement. Ils semblaient discuter des affaires politiques en cours et du marché économique de l'organisateur de la soirée, le comte Balsamico.

Lucy, de part sa tenue époustouflante, ne mit pas beaucoup de temps à se faire remarquer, et une ribambelle de questions fleurit, particulièrement en provenance de la gente masculine, qui semblait porter un certain intérêt à la nouvelle venue.

On lui demanda son nom, son origine sociale, son statut économique dans la société actuelle, son lieu de résidence et la raison de son invitation. Elle n'eut​ qu'à inventer son rang social présent et la vérité sur sa demande de venue au bal, son statut de noblesse à sa naissance remplissant toutes les conditions de réponses aux autres demandes.

C'est alors qu'un jeune homme du groupe s'en détacha pour venir engager la discution personnellement. L'intéressée le trouva fort séduisant, une silhouette et des trais fins, une stature noble, et d'incroyables cheveux argentés noués en une queue de cheval venant encadrer son visage. Il portait une longue rapière blanche nervurée accrochée à la ceinture.

L'inconnu ouvrit la bouche et une vague de velours​ liquide, grave et sensuel en sortit :
"Vous êtes resplendissante, très chère. Mes yeux ne supporteront pas longtemps votre éclat tout en sachant que vous ne m'êtes mienne. Je vous ai aperçu accompagnée tout-a-l'heure. Qui était-ce pour se voir au bras d'une telle splendeur ? 
-Oh, ne vous en fait pas, ce n'était qu'un ami très cher qui m'accompagnait à cette soirée sous les ordres de mon père." Mentit-elle pour préserver son coéquipier.
-Et bien, ce pauvre garçon ne m'a pas l'air très futé. Il semble n'avoir aucune grâce dans la danse et ne posséder pas la moindre cohésion dans ses mouvements et paroles. Voir votre valse envoutante entachée par un tel énergumène me cause beaucoup de peine.
-Je vous pris de le comprendre, il est né dans un milieux très modeste et n'a connu ni père ni mère, seulement un parent d'adoption. Il n'a pas eu une enfance facile et en a gardé des séquelles au niveau de son comportement, mais je vous pris de croire que ce soit lui qui me comprenne le mieux.

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