Chapitre 17 : Chaque jour

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Il ne restait à Lucy plus qu'un tiroir à ouvrir.

Elle replaça le set d'écriture dans son emplacement d'origine et ferma le précédent tiroir.
Elle tira sur la poignée du dernier contenant, le faisant coulisser vers elle. Ce qu'elle y découvrit lui pinça lourdement le coeur.

A l'intérieur se trouvait un tas de parchemins semblables à celui trouvé plus tôt. Il y en avait des dizaines.
Ils étaient tous datés d'un jour plus tard, de nombres qui se succédaient.

Natsu avait fait une lettre pour chaque jour.

Chaque jour, il avait espéré que Lucy ouvre les yeux. Chaque jour, il avait espéré qu'elle sorte de sa torpeur. Et chaque jour une autre lettre suivait. Chaque jour.

La jeune fille en pris quelques-unes, commença à les lire.

Les premières n'étaient que pardons et excuses. Excuses de "ne pas avoir pu te protéger". Excuses de "ne pas avoir été à la hauteur pour te sauver".

Les suivantes étaient emplies de promesses intenables, de sacrifices, de prouesses qu'il était prêt à accomplir "pour que tu me reviennes".

Mais au fil des jours, les promesses s'emoussaient pour laisser place à des supplications. Il priait et semblait prêt à vendre son âme pour "que tu sois de nouveau parmi nous".

Les semaines s'egrainaient, sans réaction de la part de la jeune fille. Le mage n'était alors plus que douleur et désespoir, tombant en dépression. Il dévoilait ses sentiments à coeur ouvert, espérant secrètement "que tu ouvres les yeux".

Les dernières datées ne démontraient plus aucune volonté de la part du jeune homme. Il se contentait d'inscrire ses instructions, tel un automate, ne croyant certainement même plus aux miracles. Mais il continuait d'écrire. Il continuait d'écrire car, au fond de lui, vacillait encore la flammèche de son espoir.

Et c'était arrivé. Elle avait rouvert les yeux.

Lucy se mit à pleurer. Pendant tout ce temps, il n'avait vécu que pour la voir de nouveau vivante. Pendant tout ce temps, il n'avait pas vécu de peur de ne pas la revoir vivante.

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