Chapitre vingt

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J'entre dans l'infirmerie, Zayn toujours dans mes bras et le fais s'asseoir sur le fauteuil pour que l'on puisse soigner ses mains. Il sanglote toujours très fort et s'accroche à moi comme si sa vie en dépendait, je n'arrive pas à me détacher de sa prise. Ses mains tirent un petit peu sur mes cheveux, il tremble comme une feuille. Sa respiration est toujours aussi irrégulière, je n'arrive pas à le calmer. Carole est à côté de moi, elle regarde mon petit humain avec beaucoup de peine. Je caresse doucement le dos de ce dernier en lui embrassant la base de son cou pour essayer de l'apaiser. Ce que je fais ne sert strictement à rien puisqu'il s'accroche encore plus à moi, heureusement que je n'ai pas besoin de respirer beaucoup d'air sinon je serais déjà mort étouffé. Je culpabilise un petit peu d'être parti chez Florian sans le prévenir, surtout après cet événement traumatisant pour lui. Je ressens un sentiment de culpabilité alors que je ne devrais même pas. C'est vrai, après tout pourquoi aurais-je dû le prévenir ?

- Calme-toi Zayn, c'est fini maintenant. Je suis là, OK ? On va soigner tes mains, mais pour ça il faudrait que tu me lâches, je lui chuchote au creux de l'oreille.

- No-Non maître je-je dois re-retourner ne-nettoyer ! Je n'ai-ai pas fini et-et je ne veux-veux pas de-de nouveau ê-être puni, il sanglote. Je ne-ne veux plus ja-jamais retourner là-bas.

Il n'arrête pas de me répéter droit dans les yeux qu'il doit retourner nettoyer les dernières pièces qu'il n'a pas eu le temps de terminer hier. Carole m'interroge du regard et cette fois-ci, c'est moi qui sers Zayn contre mon torse.

- Plus rien ne t'arrivera sans que je ne sois au courant Zayn, je vais te protéger.

Les punitions lui font tellement peur, ça arrive à me donner mal au cœur pour lui. Mon humain finit par me lâcher en me remerciant timidement. Ses iris ambres sont absolument magnifiques mais ses larmes gâchent tout. Je me surprends à détester le voir pleurer. J'aimerais juste le coller contre moi jusqu'à la fin de sa vie en le protégeant de tout ce qui pourrait lui faire du mal. L'eau de ses yeux se mélange au sang séché sur ses joues et j'essuie tout ça avec mes pouces. Il a d'énormes cernes et cela en devient presque inquiétant tellement elles sont présentes.

Lorsque Carole prend ses mains pour le soigner, mon humain les retire brusquement de sa prise en me criant qu'il faut qu'il retourne nettoyer. Il se lève du fauteuil en commençant à marcher vers la porte, mais je l'intercepte en le prenant par la taille. Il me regarde la bouche entrouverte, il ne comprend pas que je m'en fous complètement de cette chambre mal rangée.

- Tu n'iras nulle part tant que tu ne seras pas soigné, compris ? je lui demande tout de même d'une voix douce.

Il hoche la tête et part se rasseoir lui-même sur le fauteuil. Je maintiens moi-même les mains de Zayn, il tremble beaucoup trop pour que Carole puisse désinfecter ses plaies correctement. Celle-ci commence son travail sans prononcer un mot, elle prévient juste mon humain que ça risque légèrement de piquer. Je le sens beaucoup plus fatigué qu'il y a quelques minutes, il a utilisé toute son énergie pour crier et pleurer. Comme il n'a pas dormi de la nuit ou du moins pas beaucoup, il est complètement crevé.

- Je-Je suis dé-désolé maître, dit Zayn en baissant la tête.

Désolé, mais pourquoi ? Je ne comprends pas pourquoi il s'excuse. Il n'a rien fait de mal. Il me dit ensuite qu'il est désolé d'avoir causé les traces de griffes sur la porte de la pièce d'isolation. Cette phrase me fait sortir de mes gonds, je lui réponds d'une voix forte qu'il ne devait normalement pas se trouver dans cette pièce en haussant le ton vers la fin de ma phrase. Je lui explique que le vampire qui l'a enfermé le regrettera, personne ne touche à mon humain à part moi. Zayn se recroqueville un petit peu sur lui-même en sursautant, il hoche ensuite la tête en se mordant la lèvre. Je peux voir cette dernière trembler.

The time of our lives [Ziam]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant