The time of our lives [Ziam]

Chapitre trente-quatre

Point de vue de Zayn.

L'infirmière entre pour changer ma perfusion, je me tends légèrement quand je sens l'aiguille bouger dans mon bras. Je sers les dents en fermant les yeux pour ne rien voir, c'est une sensation horrible. Elle remplace ma poche vide par une nouvelle qui est remplie, je ne sais même pas ce qu'il y a dedans.

- Qu'est-ce que c'est ? J'arrive à lui demander.

- C'est un produit qui t'empêchera d'avoir mal là où tu as tes blessures, elle me répond doucement.

Je hoche la tête en me rallongeant correctement. Je croise en même temps le regard du roi qui me fixe en se mordant la lèvre, je manque de m'étouffer en écarquillant les yeux. Pourquoi me regarde-t-il de cette façon ? Mes joues sont maintenant rouges et je n'arrive presque plus à parler lorsque l'infirmière me demande comment je vais. Le vampire pouffe légèrement à mon
comportement, je baisse les yeux en rougissant encore. Ce n'est pas ma faute si je suis tout chamboulé parce qu'il vient de se passer. J'ai l'impression de rêver. Tout est redevenu comme avant. J'ai peur de me réveiller à tout moment avec Carole qui me crie dessus pour que je me lève. J'ai peur de retrouver mon maître en colère qui ne fait que me battre. Je n'arrive pas à me mettre en tête ce qu'il vient de se passer. Il m'a clairement présenté ses excuses d'une façon que je n'aurais jamais pensée possible. Il a avoué avoir été un gros connard avez moi, il s'en veut. C'est bizarre mais ses regrets me réchauffent le cœur parce qu'il est sérieusement désolé. Il regrette de ne pas avoir vu toute la douleur que je ressentais moralement comme physiquement. Cassandra lui embrouillait le cerveau.

Lorsque j'ai ouvert les yeux en me réveillant de mon cauchemar et que je l'ai vu si près de moi, j'ai
directement pris peur. Ce qui est tout à fait normal puisqu'au château, dès qu'il se trouvait à mes côtés, c'était pour lever la main sur moi. Je l'ai supplié de ne pas me frapper et en y repensant je devais sûrement avoir l'air con. Je devais faire pitié à un plus d'un rayon de dix kilomètres. Mon maître m'a calmé contre son torse en caressant mon dos et je me suis senti revivre à ce geste. D'habitude, il m'aurait laissé le supplier et n'aurait rien fait. Il aurait pris du plaisir à me voir si faible. Mais pas aujourd'hui. Après, lorsqu'il m'a dit qu'il était désolé pour tout, mon cerveau a mis du temps pour tout assembler. Et enfin, lorsqu'il m'a avoué qu'il regrettait, mon cœur a réalisé un salto arrière suivie d'une roue tellement je ne m'y attendais pas. Ses lèvres m'ont énormément manqué. Depuis le temps que je rêvais de pouvoir l'embrasser une énième fois, je n'ai pas été déçu.
Tout mon bas-ventre s'est enflammé dès qu'il est monté sur le lit pour que nous soyons plus
proches.

Je suis tellement dans mes pensées que je n'entends même pas mon maître m'appeler pour me
demander si je veux un peu de son sang. Un médecin est entre temps entré dans la pièce, j'étais complètement dans la lune. Ils sont tous autour de mon lit et je me sens un petit peu compressé, mon ventre commençant doucement à se contracter d'une façon très désagréable. Je les regarde tous un à un en essayant de reculer, seulement mon dos est bloqué contre mon lit. J'essaie de garder une respiration régulière mais j'ai l'impression de manquer d'air. Florian semble le remarquer et demande aux autres de reculer un petit peu, je le remercie d'un petit sourire.

- Z', est-ce que tu veux un peu de mon sang ? Tes blessures guériront plus vite et tu seras plus
vite sur pieds, me dit calmement mon maître.

Je n'ai plus l'habitude qu'il m'appelle Z' ce qui fait apparaître un sourire sur mes lèvres. Je ne sais pas quoi dire. J'accepte une minute plus tard, cela ne me fera sûrement pas de mal et j'arriverai peut-être à reprendre du poids avec. Surtout que j'ai encore perdu quelques grammes avec mes morsures d'aujourd'hui. On m'a enlevé deux fois du sang : une fois par Cassandra et la deuxième fois par mon maître. Le vampire qui m'a proposé cette offre s'en va avec l'infirmière, sûrement pour se faire retirer du sang. Son meilleur ami reste cependant à mes côtés.