Chapitre soixante-dix-sept

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Nous sommes le vingt novembre, Zayn et moi sommes toujours mariés. Nous sommes fous amoureux l'un de l'autre, plus aucune dispute ne nous a séparé jusqu'à maintenant. Nous passons toutes nos journées ensemble et j'y prends goût, je n'arrive plus à être loin de lui. Je fais attention à ce qu'il mange bien parce que depuis quelques temps, il devient malade. Il mange à peine un repas par jour et n'arrive même plus à tenir debout plus de cinq minutes. Je l'ai bien entendu emmener à l'hôpital dès les premiers jours mais ils n'ont rien trouvé ce qui m'a fortement énervé. J'ai demandé l'avis de Carole qui a explosé en sanglot dès qu'elle a vu le visage creusé de mon époux, elle m'a dit seul à seul qu'il a exactement les mêmes symptômes que Giorgio. Zayn ne mange plus trop et est très vite fatigué, exactement ce qui est arrivé à mon cuisinier avant qu'il ne trouve la mort.

Ce qu'elle a dit m'a terrifié à un point inimaginable et j'ai ensuite été serrer mon mari dans mes bras, j'en avais besoin. J'ai besoin de savoir qu'il est toujours avec moi malgré qu'il soit mal au point. J'ai besoin de sentir ses douces lèvres sur les miennes, d'entendre sa voix rauque le matin me demandant de le serrer contre mon torse. Entendre ses petits gémissements lorsque je lui fais l'amour dans notre lit ou ailleurs. J'ai besoin de tout ça parce qu'il m'est devenu vital. Il est hors de question qu'il s'éteigne dans mes bras après m'avoir dit une dernière fois qu'il m'aime. Rien qu'à cette pensée, mes poings se serrent et les larmes me montent aux yeux. Je m'imagine un Zayn avec un corps ressemblant plutôt à un squelette que je porterais pour l'emmener dans la forêt et l'enterrer à côté de son ami, Florian a mes côtés qui essaierait de me remonter le moral. Je ne veux pas ça. Je veux continuer à le voir sourire à chaque fois que nous partons vers une destination inconnue pour lui. Je veux le voir me demander des petites faveurs comme des tatouages, il en est devenu dingue.

Nous sommes tous les deux allés chez un tatoueur réputé en plein centre-ville, je lui en ai fait la surprise. Depuis notre lune de miel, je le vois à chaque fois fixé son dos dans le miroir en imaginant encore sa colombe. Son tatouage éphémère est resté deux semaines parce qu'il n'y touchait pas du tout sauf pour se laver, après mon humain a été triste de ne plus l'avoir. J'ai donc pris rendez-vous là-bas pour qu'il se fasse son premier tatouage, je ne pouvais pas lui dire non comme moi aussi j'en ai beaucoup. Je me suis également fait tatouer par la même occasion, comme ça je n'attendais pas sans rien faire. J'ai maintenant un « Z » sur le côté intérieur de mon biceps gauche. Je n'ai qu'à lever mon bras pour qu'on puisse le voir. Zayn m'a presque interdit de le faire parce qu'il n'est pas assez important pour moi et je l'ai directement envoyé bouler. Même si nous nous séparons dans quelques années, ce que je n'espère pas, il aura changé ma vie. Jamais je n'aurais pensé être aussi amoureux et me marier était tout simplement un rêve qui m'était sorti de la tête. Nous sommes donc ressorti du commerce avec notre tatouage, mon mari a maintenant une colombe tatouée entre les deux omoplates.

Je revois encore son sourire lorsqu'il m'a sauté dans les bras pour me remercier, il a directement montré son cadeau à son infirmière préférée qui en était jalouse. Cette petite expérience s'est faite pendant le mois de juillet, Zayn ne devait donc pas trop se couvrir et pouvait montrer son tatouage en portant des débardeurs. Maintenant, les températures ont rechuté et il porte de nouveau des pulls. Mon époux est d'ailleurs en ce moment sur le lit, juste à mes côtés. Il tremble comme une feuille en frottant ses mains et j'essaie de le réchauffer en le couvrant de grosses couvertures. Il sanglote également parce qu'il a mal à la tête et mon sang ne peut rien faire par rapport à ça. Il m'a plusieurs fois demandé pendant la nuit pour que je le morde mais il en est hors de question parce que je ne peux pas lui prendre son énergie presque inexistante. Mon humain monte soudainement sur mon torse en fermant les yeux, je caresse son dos en retenant mes larmes. Son teint est pâle, ses cheveux sont en pagaille et d'immenses cernes trônent sous ses beaux yeux. Il est couvert de deux gros pulls m'appartenant ainsi que trois couvertures mais cela ne semble toujours pas le réchauffer ce qui m'inquiète fortement. En plus, il ne veut même pas aller à l'hôpital parce que soit-disant son état n'est pas assez grave et d'autres personnes doivent être soignées.

The time of our lives [Ziam]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant