The time of our lives [Ziam]

Chapitre soixante-six

Je reste assis sur le sol de la salle de bain, complètement nu. Je n'arrive pas à croire que Liam est parti sans me dire au revoir. Je pensais qu'il allait me réveiller mais on dirait bien que je me suis trompé sur toute la ligne. Je tremble parce qu'il ne fait pas chaud, le carrelage est glacial. Je n'ai pas envie de me lever pour me recoucher, je préfère rester ici. Ses vêtements ne se trouvaient même plus dans le dressing lorsque j'y suis entré, signe qu'il est bien parti. Mon visage se trouve dans mes mains, je respire calmement en pensant. Mon regard est bloqué sur le mur, j'attends que les minutes passent. Elles s'écoulent lentement, ma position ne devient plus aussi confortable qu'avant. Juste au moment où je me lève, j'entends mon prénom être prononcé. Je fronce les sourcils en me cachant derrière la porte, j'entends de l'agitation venir de la chambre. Serait-ce mon compagnon ? J'ouvre doucement en ne laissant passer qu'un tout petit trou pour que je puisse voir, mon vampire est au milieu de la pièce et regarde dans tous les sens.

Je sens mon cœur se gonfler, mes yeux s'écarquillent et j'ouvre directement la porte pour lui sauter dans les bras. Il sursaute, ne s'y attendant pas. Mes jambes sont accrochées autour de sa taille, je le sers contre moi d'une force inimaginable. Je me sens tellement bien dans ses bras que ça m'en retourne le ventre, mon estomac fait un looping pour ensuite revenir à sa place initiale. Ses vêtements se frottent contre ma peau nue ce qui me fait légèrement mal, Liam me dépose sur le sol pour prendre ma tête entre ses grandes mains. Ses bagues me font frissonner, il me demande calmement ce que je faisais dans la salle de bain. Je rougis en passant mes bras autour de sa nuque, je préfère l'embrasser que de lui répondre. Mon châtain répond à mon baiser en pressant mes hanches à l'aide de ses mains, il s'écarte pour me dire que nous devons partir à l'aéroport. Je souris en lui demandant s'il avait prévu de me réveiller, il hoche la tête en disant que c'est évident. Je rougis encore plus, me sentant soudainement idiot. Comment ai-je pu croire qu'il allait partir comme un voleur ? Je suis vraiment con, mais bon on va mettre ça sur le compte de la fatigue.

Je cours presque dans le dressing pour me chercher un jogging ainsi qu'un pull, je ne prends pas la peine de m'habiller chiquement pour l'accompagner à l'aéroport. Lorsque je ressors de la pièce habillé, Liam glisse son téléphone dans sa poche en me disant que nous pouvons y aller. Il a la gentillesse de m'informer que sa valise est déjà dans la voiture de Florian, c'est lui qui va nous servir de chauffeur. J'enfile rapidement mes chaussures, j'essaie de ne pas perdre l'équilibre. Je me couvre bien parce qu'il fait extrêmement froid dehors, en même temps le soleil ne s'est pas encore levé. Je tremble légèrement à cause de la basse température, je remonte mon écharpe sur mon nez. Je tiens fermement la main de mon châtain dans la mienne, nous montons tous les deux à l'arrière d'une luxueuse voiture. Je suis impressionné par la beauté des sièges en cuir, le meilleur ami de mon compagnon me fait un petit signe de la main dans le rétroviseur. Il me demande si je ne suis pas trop fatigué, je hausse les épaules en lui souriant.

Pendant le trajet, mon ventre ne cesse de se contracter. Je profite des lèvres de mon vampire le plus possible, je me suis également brossé les dents juste avant de partir. J'avais déjà tout prévu intérieurement. Je suis en ce moment sur lui, le vampire au volant nous jette parfois des regards. Mes mains sont posées sur sa chemise, je love ma tête dans son cou en sentant les larmes me monter aux yeux. Il va tellement me manquer, c'est dingue. Liam me chuchote des mots doux à l'oreille qui me font rougir, selon lui il pourra tenir quatre jours avant d'être en manque de moi. Il me dit que mon corps lui manquera ainsi que mes nombreux rougissements lorsqu'il me parle, je souris en embrassant sa peau. Voyant que je ne suis pas dans ma meilleure forme, il capture mes lèvres des siennes en me disant que nous nous téléphonerons lors de toutes ses pauses ainsi que le soir. Mon compagnon sait que j'aime être près de lui, il fait tout pour me rassurer. Je pense que ma réconciliation avec Carole lui a enlevé un poids des épaules, il sait maintenant que je ne serai pas seul. J'aurais quelqu'un à qui parler lorsque Florian sera occupé, je suis vraiment heureux que l'infirmière et moi soyons de nouveau amis. Elle m'a énormément manqué.