Chapitre soixante-sept

3.6K 187 13
                                    

Point de vue de Liam.

Je viens d'arriver dans mon luxueux appartement, je ne prends pas la peine de ranger quelque chose en ce milieu de nuit. Il est à peine quatre heures, j'ai beaucoup de temps devant moi. Je préfère plutôt m'installer sur mon énorme canapé en retirant ma chemise, je passe une main dans mes cheveux en allumant la télévision. Mes pieds reposent sur la table basse devant moi, je me détends un petit peu avant d'appeler Zayn. Le trajet sans lui dans l'avion a été vraiment ennuyeux, je ne pouvais pas le serrer dans mes bras pour le rassurer ni lui faire tendrement l'amour. Je vais être seul ici pendant deux semaines, j'ai un peu de mal à me l'avouer mais mon humain me manque déjà. J'aime tellement le sentir réagir à mes touchers, le sentir frissonner lorsque j'embrasse son cou. Il me rend complètement fou. Ses gémissements pendant que nous couchons ensembles, ses ongles qui se plantent dans mes épaules en me demandant d'aller plus vite. Je suis amoureux de lui, c'est une première venant de ma part. À mes mille ans, je pensais encore que les humains étaient une race inférieure. Pour moi, il fallait tous les tuer. Heureusement que Florian m'a remis les pieds sur terre.

En parlant de mon meilleur ami, il reste au château pendant mon absence. Bon, c'est un peu comme s'il vivait avec nous depuis quelques temps, il a presque emménagé dans mon domaine. Son chat reste évidemment avec lui, on ne peut pas les séparer tous les deux. J'espère que tout se passera bien, je ne pourrai rien faire s'il y a un problème à part paniquer seul dans mon coin. Cela m'énerverait au plus au point de savoir que mon humain est à l'hôpital pour je ne sais quelle raison et de ne pas pouvoir être à son chevet, priant pour qu'il aille mieux. Je suis sûr au fond de moi que tout va bien se passer, j'ai confiance en mon meilleur ami. Mes pensées sont coupées par une femme chinoise parlant à travers l'écran de télévision, ce sont les informations. Je comprends absolument tout, il y a eu un tsunami au Japon. Je change de poste, ne voulant pas avoir de mauvaises nouvelles. Ils ne disent de toute façon que des événements horribles.

Après une vingtaine de minutes où je ne fais rien, je décide d'appeler mon compagnon se trouvant en ce moment à Londres. Il est vingt et une heure là-bas, Zayn ne devrait normalement pas être en train de dormir. Je l'appelle donc en activant directement la caméra, je me fais un clin d'œil à moi-même en rigolant. Mes cheveux ont encore poussé, je ne compte pas les couper maintenant. Mon humain semble les aimer, il adore les tirer de ses petites mains lorsque je le baise violemment. Le bip signalant que l'appel est bien en cours résonne trois fois, je regarde mon plafond en soufflant. On me dit que ce numéro n'est pas disponible pour le moment, je fronce les sourcils. Florian m'a envoyé un message en disant qu'ils ont couru cette après-midi, il est finalement peut-être en train de se reposer. Je dépose mon téléphone sur le canapé en me levant, je pars chercher une poche de sang dans mon frigo. Il est horrible comparé à celui de mon petit-ami, je suis maintenant dépendant de son sang. Mon portable vibre sur le canapé, je cours à la vitesse vampirique jusqu'à lui.

« Je t'appelle dans deux minutes, le temps d'enfiler une de tes chemises. »

Je souris en voyant son message, je bois tranquillement ma poche en attendant son appel. Il me sonne finalement, je dépose la boisson sur la table basse en répondant. Zayn n'a pas encore activé la caméra, je lui fais un signe de la main en souriant. Je le vois après quelques secondes, il porte une chemise blanche ouverte de quelques boutons. Je me mords inconsciemment la lèvre en voyant le haut de son torse, il remonte la couverture sur son corps en rougissant. Il ne parle pour l'instant pas, j'ai envie d'entendre sa voix. Je lui demande alors s'il a bien couru tout à l'heure, ses sourcils se froncent et il hoche la tête. Pourquoi ne parle-t-il pas ? Il roule des yeux lorsque je lui demande plus de détails, j'entends finalement sa voix légèrement aiguë. Un silence pesant règne ensuite, il mord l'intérieur de sa joue en jouant avec la couverture. Je vois bien qu'il n'est pas dans son état normal, il tourne son attention vers moi dès que je l'appelle. Les larmes lui montent aux yeux lorsque je hausse le ton pour qu'il m'explique ce qu'il se passe, je me radoucis immédiatement en l'appelant Zy'. Je sais qu'il aime quand je l'appelle ainsi, il n'aime plus que je l'appelle par son prénom entier.

The time of our lives [Ziam]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant