Chapitre 2

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PDV MEREDITH

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PDV MEREDITH

La voiture démarra et nous quittâmes l'entrepôt. Je détournai mon regard vers la vitre, regardant les immeubles défiler devant mes yeux humides. Tant de questions sans réponse. Les dernières vingt minutes s'étaient écoulées si vite, en un temps éclair. Comment avais-je pu me retrouver dans une telle situation ? Je repensai aussitôt à Amandine, puis la façon dont la dame notait tout ce que je lui disais. Il y avait entre autres toutes ces questions qu'elle me posait. Mon nom, mon âge, mes origines et surtout l'avant-dernière phrase qui commença à m'inquiéter davantage au fur et à mesure que j'y repensais : 

Des amis ou une personne qui pourrait te venir en aide si jamais il arrivait un pépin ? M'avait-elle demandé.

Et puis soudainement, tout prit son sens.

·         Le fait qu'Amandine m'avait supposément trouvé un boulot aussi rapidement.

·         Le nom douteux de la compagnie.

·         Le manque de personnel dans l'établissement.

·         Les questions qu'elle m'avait posées qui n'avaient guère rapport avec le travail.

·         L'intrusion des deux hommes dans le bureau et que la dame n'ait même pas protesté afin de les arrêter.

·         Et finalement, le fait que je me retrouvais à présent dans la boîte d'une camionnette en compagnie de trois hommes, dont un qui pointait une arme sur moi.

Je venais d'être kidnappée et il n'y avait aucun doute qu'Amandine était dans le coup. Elle travaillait pour eux et j'étais l'appât. La fille ayant le profil parfait. La dame de l'entrevue l'avait dit elle-même.

Une rage surgit en moi à la suite de tout ce résonnement qui semblait des plus plausible. J'aurais aimé avoir tort, mais valait mieux faire face à la réalité. Je frappai le sol de la vanne avec mon pied à maintes reprises, voulant faire sortir toute la colère qui m'habitait, les larmes n'étant pas suffisantes.

-       Hey ho ! Du calme à l'arrière. Fit le premier homme en frappant dans la grille qui séparait l'avant de l'arrière du camion.

Je tentai de calmer ma respiration qui devenait haletante. Tout ceci n'était pas réel. Ça ne pouvait pas être en train de se produire. Je relevai dès lors mes yeux et vis le pistolet tenu pas le troisième homme. Une idée me vint à l'esprit. Je pourrais m'être fin à ce cauchemar si je le désirais vraiment. Là. Tout de suite. Hésitante, je le regardai et détournai le regard lorsqu'il jeta ses yeux sur moi.

« Aller Meredith, c'est maintenant ou jamais. » Pensais-je.

Je pris une grande inspiration et au compte de trois, je me jetai sur lui sauvagement. Surprit, il se recula contre le mur, ne comprenant pas ce qui se produisait. Essayant de monopoliser sa main afin de lui prendre l'arme, je tentai de lui donner plusieurs coups au visage, mais ça ne prit pas de temps qu'une main vint se glisser sous mon cou et se resserra fortement. Il me domina immédiatement et accota mon dos au sol, faisant cogner ma tête brusquement. Tout se passa si vite. J'haletai, manquant de souffle. Je tentai de prendre un respire mais son emprise était bien trop forte. Il m'étouffa et je perdus très vite connaissance.


***

Je fus vite ramenée à la réalité lorsque je sentis mon corps se soulever dans les airs. Des bras robustes m'enveloppaient tandis que je commençais peu à peu à reprendre connaissance tout en ouvrant difficilement mes yeux. Une lumière aveuglante, puis une autre, me firent cependant refermer ceux-ci rapidement. C'était le premier homme qui me portait. Son crâne rasé ne me fit pas douter une seconde, c'était le petit détail qui le distinguait des deux autres.

Étonnement, le fait que ce soit lui me rassurait. Il était celui qui m'inspirait le plus confiance malgré la situation dans laquelle je me trouvais. Il m'avait protégé contre le deuxième homme sans exception et étrangement, je le remerciais intérieurement. Étrange, non? Détournant mon regard, je le fixai, alors que nous marchions vers cet endroit qui m'était toujours inconnu. Nous étions dans un garage de grandeur moyenne et nous dirigionsà présent vers une porte, qui, je supposais, menait à l'intérieur de l'immeuble.

Le deuxième arriva jusqu'à celle-ci et l'ouvra, nous laissant passer. Il me lança un regard noir, mais ça ne m'empêcha pas de le défier à mon tour. Une fois entrés, l'homme me déposa délicatement au sol et m'indiqua d'avancer. Ses douces manières me laissèrent perplexe. Je ne savais toujours pas ce qui m'attendait, moi qui croyais qu'ils seraient plus barbares à mon égard.

Une fois sur mes deux pieds, je me mise à observer les environs. Ce n'était pas repoussant ni même accueillant. Les murs étaient sombres ainsi que la luminosité. Il y avait à peine de la lumière et je compris vite pourquoi. Nous étions dans un sous-sol. Au fur et à mesure que nous avancions, mon regard se pétrifia. De chaque côte du couloir se trouvait de petites chambres ou devrais-je dire, des cellules. Elles ne comportaient pas de porte, mais plutôt des barreaux et chacune d'elle était occupée par une ou plusieurs filles à moitié habillées et négligées.

J'abaissai vite mon regard et me mise à observer le sol, anxieuse. Voilà ce qui m'attendait. Cet endroit ressemblait à un bordel et je ne pus empêcher des cris de s'échapper de moi alors que le deuxième débarrait une cellule vide. J'éclatai en sanglot, paralysée par la peur. Il m'attrapa par le bras et me poussa à l'intérieur de celle-ci, comme si j'étais un vulgaire déchet et me ferma la grille en pleins visage, le sourire vengeur.




***

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Sarah xx

TRAFIC ILLICITE : MEREDITHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant