PDV MEREDITHJe ne savais pas depuis combien de temps j'étais emprisonnée ici, entre ces quatre murs, mais je pouvais déjà sentir la folie arriver à grands pas. Je me sentais en cage. Il manquait plus que la chaîne autour de mon cou, solidement attachée au mur et la sensation d'être un animal s'en rapprochait. Aucune eau ni nourriture n'était à ma portée. Mon ventre réclamait famine depuis un bon moment déjà, à un tel point qu'il en devenait agaçant. Un homme était passé plus tôt, afin de distribuer des plateaux contenant un repas ainsi qu'un verre en plastique remplit d'eau. Toutes les autres filles avaient eu droit à cette chance, sauf moi.
Je m'étais donc retirée dans le coin sur le minuscule matelas et n'avais pas bougé depuis, sans doute dû au choc des événements. J'avais passé tout ce temps à ronger mes ongles, enfin, le peu qu'il en restait. J'avais vite attaqué la peau autour de ceux-ci, manquant de chair à gruger. Recroquevillée sur moi-même, j'amenai la mince couverture afin de couvrir mon corps et me mise à sangloter en silence. L'image que je m'étais faite au sujet de cette ville si enchanteresse avait vite tournée au cauchemar. Comment pouvait-on participer à ce genre de trafic? Non puisque je commençais peu à peu à me faire à l'idée de ce qui pouvait bien m'attendre et seulement que d'y penser, je voulais mettre fin à mes jours. Tout devenait une option. Tout, sauf avoir à vivre l'esclagave et la maltraitance. Il était évident que c'était ce qu'ils me réservaient.
Quelques sons se faisaient entendre. Des voix. Elles provenaient du couloir. Sans doute était-ce les autres filles qui se marmonnaient à elle-même. Il m'était difficile de comprendre ce qu'elles disaient et cela me rendait folle. Je ne voulais pas finir comme elles et sombrer dans le délire.
- Psst..!
J'ouvrai mes yeux, fronçant les sourcils, Je portai plus attention aux bruits qui m'entouraient. Le son se fit entendre de nouveau:
- Psst!
Je me levai et détournai mon regard vers le couloir. Crispant mes yeux afin de mieux voir dans la noirceur, je pus apercevoir quelque chose bouger au loin, s'agitant dans les airs. Une main.
- Hey, approche. Murmura la voix.
Je me levai tranquillement et allai jusqu'à la grille. M'accroupissant, j'agrippai celui-ci, insérant mes doigts à travers les petits trous, le visage rapproché.
- Tu as faim? Dit-elle de nouveau.
La jeune fille prit son assiette dans lequel il y avait quelque restants et me la montra. Les yeux désireux, j'acquiesçai vivement de la tête et répondus:
- Oui. Sans hésiter.
Je crus voir un sourire se former sur ses lèvres alors qu'elle déposait l'assiette au sol.
- Tiens.
Elle la fit passer sous la petite fente de la porte et la fit glisser jusqu'à moi. Je me penchai rapidement et sortis ma main afin de l'attraper puis l'amenai de mon côté. Malgré le peu de lumière je pus distinguer les différents aliments. Il y avait une pomme ainsi qu'un demi sandwich ne comportant rien d'autre que du jambon et de la mayonnaise. Je m'empressai d'amener celui-ci à ma bouche et en pris une bouchée que je savourai grandement.
- Merci beaucoup. Dis-je entre deux bouchées, une main devant ma bouche.
Je savourai le tout, malgré que ce n'était pas grand chose. J'aurais pu manger n'importe quoi tellement j'avais faim et le peu que j'avais me satisfaisait.
- Comment tu t'appelles? Demanda la jeune fille.
- Meredith. Chuchotais-je. Et toi?
- Elisabeth, mais tout le monde m'appelle Beth.
- Tu es ici depuis longtemps? L'interrogeais-je.
Un silence s'installa.
- Cinq ou six jours, je ne sais plus... M'annonça-elle tristement.
Un noeud se créa dans ma gorge. J'avalai difficilement le morceau de pomme, me demandant combien de temps nous allions passer ici, sans s'avoir ce qu'ils allaient faire de nous.
- As-tu la moindre idée du pourquoi de tout cela... Demandais-je.
Elle nia de la tête.
- Non, mais je cr...
Le son d'une porte venant d'être ouverte se fit soudainement entendre, interrompant notre conversation puis des bruit de pas descendant un escalier s'en suivirent. Beth s'éloigna aussitôt de la grille, après m'avoir fait signe de me reculer et alla s'engouffrer dans la noirceur. Je pris quelques secondes avant de réagir et fis de même. Je déposai la pomme sur le béton et allai m'asseoir sur le lit tout en repliant mes jambes contre mon corps. Je pris la couverture et me couvris de celle-ci. Le cœur battant, j'observai le couloir de mes yeux apeurés.
- Combien sont-elles? Fit une voix d'homme.
Le son de leurs pas sur le plancher résonnaient alors que leurs ombres se faisaient de plus en plus grandes, signe qu'ils approchaient.
- Une vingtaine environ. Répondit un autre.
Une vingtaine? Le couloir ne semblait comporter autant de cellules. À moins que certaines partageaient la même.
- Bien. Allume les lumières, je veux voir leurs visages. Ordonna l'un d'eux.
Ils étaient tout près. Des pas se firent entendre de nouveaux et s'arrêtèrent. J'observai le plafond et la lumière fut. Plusieurs néons s'allumèrent l'un après l'autre ce qui m'aveugla. Dévoilant à présent nos visages, j'aperçus aussitôt Beth de l'autre côté. Elle était également accotée contre le mur du fond, sur son matelas, face à la grille. Nos regards remplis de peur et d'incompréhension se croisèrent. Elle leva son doigt et me fit signe de ne rester silencieuse. Je pus voir une ombre s'approcher et s'arrêter nette devant nos cellules. Je ne pouvais voir que son profil lorsqu'il se retourna vers moi, plaçant ses mains sur ses hanches. Je manquai presque un battement. Il m'analysait.
"Non, pas moi. S'il-vous-plaît ne me choisissez pas." Pensais-je, plus nerveuse que jamais.
- Debout. Dit-il sèchement en me regardant.
Sur le coup, je ne bougeai pas. Mon corps était cloué sur place. Je jetai un coup d'œil à Beth qui me disait de me lever avec ses mains.
- Hey. Reprit l'homme en élevant le ton de sa voix. J'ai dit debout.
Je fis ce qu'il me demanda et me levai, incertaine. J'aimenai mes mains devant moi et abaissai mon regard. Il était intimidant. Son regard posé sur moi, il me relooka de haut en bas avant de reprendre la parole:
- Anthon. L'homme en question s'approcha. C'était le premier homme de tout à l'heure. Celui qui m'avait protégé. Je le reconnu tout de suite. Tu me la sors de là. Lui ordonna-t-il, puis il continua son chemin.
Anthon sortit un trousseau de clés et ouvrit la porte de ma cellule. Il leva sa main et me fit signe de sortir. Anxieuse, je regardai Beth tout en sortant. Elle se leva d'un bond, vint jusqu'à la grille et me regarda, le regard compatissant. Une dizaine de minutes s'étaient écoulées et voilà que neuf autres filles avaient été choisies. Une derrière l'autre, nous suivîmes le rasé jusqu'au rez-de-chaussée, suivis des deux hommes de la matinée. Ils nous firent passer par une porte menant à un couloir dans lequel il y avait autre plusieurs portes à notre droite, toutes distancées les unes des autres.
- Bien. Choississez une porte, n'importe laquelle et enlevez vos vêtements. Ne gardez que vos sous-vêtements. Nous indiqua le rasé au bout du couloir. Celles qui oseront s'opposer feront vite connaissance avec ma douce que voici. Il brandissa une arme dans les airs tout en nous menaçant.
VOUS LISEZ
TRAFIC ILLICITE : MEREDITH
FanfictionZayn Malik. Autoritaire, mais surtout très irrésistible. Il baigne dans l'argent accompagné de ses nombreuses femmes qu'il considère comme ses possessions. Il est puissant, respecté et riche. Il a tout ce dont un homme peut rêver posséder. Il se cro...