Chapitre 7

3K 223 24
                                    

PDV MEREDITH

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


PDV MEREDITH

Le feu qui brûlait en moi s'était vite éteint et n'était maintenant plus que braise. La nuit avait été longue et malgré tout le mal qui m'habitait, aucune larme n'avait daigné se laisser tomber. Mes émotions semblaient pratiquement absentes. La vérité était que je ne savais pas comment réagir.

Mon corps en entier ne percevait plus rien. Comme s'il m'avait tué intérieurement en m'amenant ici. J'étais épuisée et me faire à l'idée que jamais plus je n'allais revoir ma famille et ni même mes amis était-elle un coup de poignard en pleins cœur. Il venait de mettre fin à ma vie. À mon avenir. Je ne voulais pas le croire.

Étendue sur le lit, je détournai les yeux vers le cadran qui indiquait bientôt les 9h00 et repensai au déjeuner. Hors de question que je m'y présente. Sortir de cette chambre était la dernière chose que je désirais. Je ne voulais pas le voir ni même converser avec lui. Autant mieux mourir. Non mais pour qui se prenait-il?

"Je t'offre la possibilité d'avoir un toit. Bla-bla-bla."

À croire que j'étais itinérante avant qu'il ne m'achète! Ah! Mais bien sûr j'avais oublié que j'avais comme maison une bêne à ordures! Espèce de prétentieux. Croyait-il que j'allais le remercier de m'avoir arraché des rues comme ça? Que de m'offrir cette superbe chambre ainsi que de jolis vêtements allait me faire oublier tout ça? Et puis, liberté mon cul.

La simple idée d'y penser me rongeait de l'intérieur et je décidai de me lever, peut-être même un peu trop vite puisque ma tête se mise à tourner ce qui me fit rasseoir afin de reprendre mes esprits. Les mains placées de chaque côté, mes yeux remarquèrent rapidement la fameuse marque de feutre imprégnée sur mon bras droit. Je passai mes doigts sur celui et me dirigeai aussitôt vers la salle de bain.

Allumant la lumière, je tentai de la faire disparaître avec la barre de savon tout en frottant à maintes reprises. Le plus gros était parti, mais c'était encore bien visible. Génial. Voilà qui me rappèlera sans cesse cette mésaventure temps et aussi longtemps qu'elle ne sera pas complètement disparue.

J'expirai fortement et relevai mes yeux, observant mon reflet dans la glace. Ce n'était pas joli à voir. La tête que j'avais. Des cernes s'étaient dessinées sous mes yeux pochés et rougis. J'avais les cheveux en bataille ainsi qu'une haleine repoussante. Je me sentais sale. Une douche ne serait pas de refus, quoique rester tel quel ferait sans doute fuir monsieur bijoux, mais pour me part ce ne serait pas agréable. Commencer à me négliger pour lui? Oh que non. J'allai donc vers la porte pour la fermer, mais ce fut impossible puisqu'il n'y en avait aucune. C'était une pièce ouverte. Super.

"Il a vraiment pensé à tout."

J'ouvris malgré tout la douche et me mise à la recherche de serviettes. Mise à part du papier de toilette, je ne trouvai rien. Les mains sur les hanches, je commençai à croire que le manque de biens matériels n'était rien d'autre qu'une raison pour me faire sortir de cette chambre. Il devait se douter que prendre une douche allait être la première chose que je ferais en me levant et n'avoir rien d'autre à ma porter que du papier-cul m'obligerait à quitter cette pièce. Plutôt rusé.

TRAFIC ILLICITE : MEREDITHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant