TRAFIC ILLICITE : MEREDITH

Chapitre 4

PDV MEREDITH

Nous n'avions plus que nos sous-vêtements sur le dos, tel qu'ordonné par l'homme au crâne luisant. Debout devant une de ces portes, la crainte de découvrir ce qui se cachait derrière nous hantait. Le silence régnait. Les battements de nos cœurs devaient être perçus à des kilomètres et l'attente devenait de plus en plus insupportable.

- Ok les filles, c'est l'heure. S'exclama Anthon situé à l'extrême droite.

L'heure? Mais l'heure de quoi bordel? Tant de questions sans réponse. Je craignais le pire. Mes yeux allèrent de droite à gauche, observant les autres filles figées devant leur porte désignée, toutes aussi effrayées les unes que les autres. Anthon avait bien spécifié de choisir n'importe laquelle du lot. Cela voulait-il dire que nous allions faire face à quelque chose de différent ou qu'elles menaient toutes au même endroit? Là était la question. Je pus voir le rasé appuyé sur un bouton rouge du coin de l'oeil situé juste devant lui et plusieurs déclics se firent entendre en même temps. Le son provenait des portes. Il venait de les déverrouiller.

- J'espère qu'aucune d'entre vous n'est claustrophobe. Fit le deuxième homme d'un ton moqueur.

Mon sourcil droit s'arqua suite à sa remarque. Que voulait-il dire par là?

- Bon, Let's go! S'écria Anthon en brandissant sa main dans les airs. On s'active les filles.

Nous nous jetâmes toutes un regard emplit d'inquiétude. Aucune n'avait eu l'audace de bouger. Comme si nous allions toutes nous précipiter afin de l'ouvrir! À quoi s'attendaient-ils tous? Bande de connards.

- Vous êtes sourdes? Obéissez, maintenant! Fit le deuxième homme en nous menaçant de son arme.

Je pus voir dès lors du mouvement dans mon champs de vision et des portes s'ouvrirent. La respiration haletante, je soufflai un coup et déposai finalement ma main sur la poignée. À contre-coeur, je l'ouvris et montai le petit step afin de pénétrer à l'intérieur. J'eus à peine le temps de distinguer ce dans quoi je me tenais que la porte se referma derrière moi, me faisant sursauter. Je commençai à paniquer de plus en plus. Il faisait noir, bien trop même. Mon regard allait dans tous les sens à la recherche d'une lumière, mais c'était peine perdue. Mes yeux auraient pu être clos et il n'y aurait pas eu de différence.

Je levai donc mes mains et me mise à tapoter autour de moi. La matière que je touchais était lisse et très près. Un bras de distance, pas plus. Ça ressemblait à du verre à la première impression. Je fis un léger pas vers l'avant tout en levant une main devant moi, mais mon mouvement fut vite stoppé puisque je touchais encore du verre.

Je tournoyais sur moi-même, essayant de trouver comment me sortir de là. La porte était verrouillée à double tours et pour le peu que je savais, on aurait dit que je me tenais dans un cylindre de verre. Les chances de m'en sortir étaient de -100. De l'air entrait par le sol, touchant mes pieds nus jusqu'à ma tête. J'aimenai mes mains autour de mes bras et créai une friction de chaleur. Les membres tremblants, je tentais de me calmer lorsque que de petites lumières blanches s'allumèrent, rendant la visibilité plus claire. C'était bel et bien un cylindre de glace. Ça semblait épais et incassable.

Alors que mes yeux observaient le tout, un mécanisme fut enclenché et l'espèce de plate-forme monta. Je levai la tête aussitôt, saisis par ce qui se produisait. Une plaque en forme de cercle se sépara, permettant le passage d'un pallier à un autre et une fois passé, tout s'arrêta. Un bourdonnement se fit entendre dès lors pour finalement me rendre compte que c'était plusieurs voix en même temps qui créaient cette illusion.

- Mesdames et messieurs! Fit une voix d'homme dans un micro. N'attendons pas davantage. Laissez-moi vous présenter la splendide marchandise que j'ai pour vous ce soir!

Un rideau noir fut relâché, se laissant choir au sol et ce que je vis me laissa le souffle coupé. Une cinquantaine de personnes, Si ce n'était pas plus, se trouvaient devant moi vêtus de leur 31. Il y avait autant des hommes que des femmes et tous se retournèrent dans ma direction. J'aimenai mes mains sur mon corps afin de me cacher, honteuse. Mes réactions étaient assez restreintes et tout ce que je trouvai à faire fut de me coller au fond de la vitre, mais je me rendis vite à l'évidence que derrière moi se trouvait d'autres personnes.

J'étais entourée de tout ce monde qui analysaient mes moindres détails, une coupe de champagne à la main, comme si j'étais une œuvre d'art. Leurs regards désireux me brûlaient. Je décidai de m'accroupir, amenant mes jambes contre mon torse et me cachai derrière en abaissant ma tête. Les autres filles étaient elles aussi dans leur cage de verre. Certaines paniquaient. D'autres pleuraient et criaient en frappant la vitre. Nous étions toutes une attraction contre notre gré.

De quel droit se permettaient-ils? Chacun d'entre eux pouvaient être reconnus coupables en étant tous témoins de cet événement illégal auquel ils assistaient. Je ne pouvais pas croire ce qui m'arrivait. Après un cours moment, je laissai un espace entre mes bras afin d'observer. Les gens passaient entre les cylindres, jetaient un coup d'œil et s'échangeaient leur opinion en nous pointant.

Je décidai de regarder sur ma droite, les yeux emplis de perles salées. Je me demandais combien de temps tout cela allait durer, lorsqu'un homme au teint basané s'arrêta au côté de moi. Ses yeux bruns noisettes, garnis de long cils, me convoitaient depuis un bon moment déjà. À un tel point que c'était intimidant. Il sortit sa langue afin d'humidifier ses lèvres, tout en passant ses doigts, ornées de plusieurs bagues dorées, dans sa barbe de trois jours. Un léger sourire se créea sur son visage faisant aussitôt abaisser mon regard puis il s'éloigna, après avoir porté le verre de champagne à ses lèvres.

***

Commentaires et avis sur ce 4e chapitre? En espérant que ça vous tienne toujours en haleine.

Je vous suggère d'aller jeter un coup d'œil à la fiction The Carrier mettant en vedette Zayn et écrite par lowslayy ! Elle vient tout juste d'être commencée et mérite que vous ayez y jeté un coup d'œil ❤️