Chapitre 23:

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Jour 13:

J'ai encore cette phrase qui trotte dans ma tête depuis hier soir, et elle ne veut pas partir.

Le soleil se lève enfin, cette nuit contrairement à notre habitude nous ne nous sommes pas arrêtés pour dormir dans un hôtel et nous avons conduis toute la nuit en échangeant toute les deux ou trois heures pour pouvoir dormir. Nous avons enfin passés la frontière pour l'Equateur et je suis maintenant dans une petite ville nommée Loja, je pense qu'il nous faudra au moins deux ou trois jours pour atteindre l'aéroport en Colombie. C'est maintenant au tour de Justin de conduire et heureusement car je sens que je risque de m'endormir. Je quitte la ville pour aller sur l'autoroute et attend une trentaine de minutes avant de voir un panneau indiquant que la prochaine se trouve à environ un kilomètre. Il ne me reste plus que un kilomètre à conduire avant de pouvoir enfin me reposer et je n'attend que ça, mes paupières se font de plus en plus lourde et je ne peux m'empêcher de lâcher bâillement sur bâillement me faisant pleurer les yeux.

Je soupire et baille encore une fois en fermant les yeux et quand je les rouvres je peux voir l'aire de repos défiler juste à côté de moi me faisant lâcher un jurons, car oui je viens de rater l'aire et je dois attendre la prochaine et je ne sais pas combien de temp il va falloir conduire pour que je puisse enfin m'arrêter.

Une demie heure plus tard je suis enfin arrivée dans une aire de repos. J'ai laissée le blondinet dormir le temps que je parte aux toilettes et que je nous achète quelque chose à manger et à boire.

***

Nous avons repris la route depuis environ une heure et aucun de nous deux n'a parler depuis le début. Malgré ma fatigue je n'ai pas réussi à dormir. Je pense que Jay n'a pas apprécié le fait que je ne réponde pas à sa révélation. J'en avais envie bien évidemment, mais je n'ai pas réussi, rien ne voulais sortir pourtant j'aurai pu lui dire, j'aurai pu lui dire que moi aussi je tient à lui même si de mon côté c'est beaucoup plus que de l'attachement. Je n'ai pas envie de me faire de faux espoirs le concernant, quand il parle de tenir à moi il doit sûrement parler en amitié mais au fond j'espère qu'il tient à moi d'une autre façon. Je change la station radio en espérant trouver une musique susceptible de m'aider à dormir.

—Tu ne dors pas? me surprit la voix de Justin.

—Non j'y arrive pas.

—Quelque chose te tracasse?

—Non.

Il hoche la tête et se reconcentre sur la route avec un air déçu, ne se doutant pas à quel point quelque "chose" me tracasse et que ce quelque "chose" n'est autre que lui même. Je pense à lui tout le temps, de jour ou de nuit c'est lui qui hante mes pensées. Je savais que cette histoire de covoiturage n'était pas une bonne idée, mais pour rien au monde je voudrais ne jamais l'avoir fait. Et au fond de moi je remercie ma mère d'avoir des idées stupides.

***

Justin vient de me réveiller, il doit être au alentours de dix-sept heures ce qui veut dire qu'il a conduit toute la journée. On se trouve devant un petit hôtel très mignon et qui d'extérieur à l'air plutôt récent. Le blondinet sortir ma valise du coffre ainsi que la sienne et on monte dans la chambre qu'il avait déjà réservé à l'avance. Arrivé au troisième étage nous pénétrons dans une pièce assez spacieuse et lumineuse se trouvant être le mélange de la salle à manger et du salon. Des grandes vitres donne sur la ville qui entoure l'hôtel ainsi que sur les montagnes non loin d'ici. La cuisine est une pièce beaucoup plus petite mais tout aussi pratique, je me dirige ensuite vers une porte au fond du couloir qui donne sur une grande chambre. Le lit trône en plein milieu de la pièce et une grande bibliothèque est posée derrière lui, une porte donne sur la salle
de bain composée d'une baignoire, d'une douche, de deux lavabos et d'une toilette. J'entend que Justin rentre dans la chambre, je me retourne pour lui faire face et on se regarde dans les yeux pendant plusieurs secondes avant que je le lâche du regard et sorte de la pièce en le frôlant et sans un autre regard pour lui. Je ne sais pas pourquoi je réagi comme ça car il n'a rien fait de mal, mais je ne sais plus comment m'y prendre avec lui. Je m'installe sur le canapé et zappe quelques chaînes sans trouver aucune qui ne m'intéresse réellement. Je suis coupée par Justin qui s'assoit dans le canapé juste à côté de moi. Je me tourne pour lui faire face et il en fait de même.

—Tu sais quoi en fait il y a quelque chose qui me tracasse, lui dis-je sans le lâcher du regard.

—Ah oui et quoi? me demanda t'il en faisant un demi-sourire.

—Toi.

Et son sourire s'efface.

Suite au prochain chapitre.

Covoiturage.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant