Chapitre 1

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oui, je sais ; j'avais dit que je ne continuerais pas cette série mais les commentaire de fans tristes m'ont tellement dépités que j'ai craqué... je vais faire un nouvel arc...Alors j'espère que vous êtes une fois de plus prêts à plonger dans mon imaginaire^^, j'espère que ça vous plairaah et tout ce qui est écrit en italique, est du 'Roumain traduit'. . .oui, du Roumain U_U-------------------------------

Il ne devait pas être loin de 16h lorsque nous sommes arrivés sur l'île. Le ciel d'automne commençait déjà à se teinté de vermillon et de fuchsia, tandis que les nuages bleus gris, plus sombres, venaient ajouter de la profondeur ainsi que de la texture au ciel. Nous étions venus pour visiter mais, quand ils partirent tous deux dehors pour profiter de la vue, je restai sur place, le regard mi-triste, mi-nostalgique devant le portrait d'un homme que je ne connaissais que trop bien.

- « Salut p'pa... » murmurai-je, un sourire plastré sur mon visage. « Je sais pas trop si tu m'entends de là où tu es... j'espère que ça va bien pour toi et lui... » continuai-je en déposant une bougie sur la stèle. « Tu sais, j'avais pensé passer plus tôt... mais j'ai eu pas mal de boulot au restaurant... et puis Konstantin aussi n'avait pas énormément de temps à lui... » expliquai-je en replaçant une mèche folle dernière mon oreille.

Apparemment, quelqu'un venait d'entrer mais je continuai tout de même. Je n'avais pas de raison de rester totalement silencieuse et puis, aucun des visiteurs ici ne devait comprendre le Français...

Dix ans tout de même... dix ans que je ne l'avais pas revu... et même là, je savais que je ne dialoguais qu'avec une gravure sur un petit cadre de cuivre... le vrai Vlad était ailleurs... mais ça faisait du bien de venir ici et ce, même si je savais déjà que la chapelle de Snagov n'était qu'un attrape pigeons. De nos jours encore, le lieu de sépulture de Vlad était totalement inconnu... comme énormément d'aspects de sa vie d'ailleurs !

- « Tu sais, je pensais pas dire ça... mais tes remarques me manquent un peu... » murmurai-je en serrant mes bras croisés de plus en plus contre moi. « tu me manque tellement... » sanglotai-je silencieusement en cachant mon visage déconfit dans la seule chose qui me restait de lui ; la cape qu'il avait laissé pour moi et dont je me servais à présent comme veste. Je me mis à inspirer profondément, espérant inhaler une odeur qui avait depuis longtemps laissé place à la mienne ; je versais une larme.

Soudain, j'entendis des petits pas battre le sol et, au moment où j'allais me retourner, je sentis quelque chose m'enserrer la taille.

- « Viens y'a le soleil qui fait des tas de couleurs différentes ! C'est super jolie ! Viens ! » dit-il tout excité. Je pris sur moi et, ornant mon visage du plus beau sourire que je pouvais offrir, je pris le petit garçon sous les aisselles et le soulever pour le porter. Il se mis alors à rire et, alors qu'il entourait mon cou de ses petits bras, une respiration saccadée fit son entrée dans notre petit monde.

- « Alors Konstantin, le petit Diavol t'as faussé compagnie ? » demandai-je en m'approchant de lui.

- « Ha ha... très drôle... petit être rapide et passer être mon jambes... » haleta-t-il en se redressant lentement. Un front large, des sourcils fournis, un nez presque droit et une barbe de trois jours qu'il s'empresserait sans doute de raser une fois un nouveau rasoir en main. Il devait faire dans les un mètres quatre-vingt, les cheveux blonds foncé et courts avec un léger début de calvitie à droite et gauche de son front.

- « C'est 'entre mes jambes', chéri » dis-je en plantant un baiser sur sa joue. Je l'entendis rire doucement et, quand nous fûmes sortis de la chapelle aux multiples ornements colorés, une étendue de feuilles allant du pourpre au jaune nous accueilli. L'air était frais et, enveloppant g/n de ma cape, nous avançâmes sur le chemin pavé jusqu'à ce que le lac nous soit visible.

Les eaux, bien qu'encore zébrées de violet et de rouge, étaient presque aussi noires que de l'encre. Toutefois, le contraste entre monochromie et les couleurs chaudes de l'automne étaient réellement magnifiques... monochromes...

À cet instant, une vague de tristesse m'envahit et, alors que des larmes menaçaient de tomber sur le visage de mon fils, je sentis une main se poser sur mon épaule. Je tournai alors la tête lentement vers Konstantin et, voyant son sourire serein ainsi que la douceur dans ses yeux, je ne pus que lui rendre la pareille.

- « Mama.. » appela une petite voix tout près de moi. « J'ai sommeil... » bâilla-t-il en enfouissant sa tête encore plus profondément dans le tissu noir. Riant doucement devant un tel spectacle, nous décidâmes qu'il tait temps de rentrer. Nous repassâmes donc le pond, prîmes la voiture et, retournant à Moreni en passant par la 110H, puis la 101C débouchant sur la E, la G, la I puis la 720 jusqu'à la ville, nous nous arrêtâmes bientôt devant chez nous.

Les murs de la façade étaient écaillés, les briques abîmées et certains murs tagués, mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, le logement n'était pas insalubre. Seuls quelques ampoules manquait aux murs dans l'entrée, mais au moins, il n'y avait pas de cafards ici.

Nous montâmes tous les trois au deuxième étage et, après avoir un peu forcé la clef dans la serrure que nous n'avions pas les moyen de changer pour l'instant, nous finîmes par arriver dans notre appartement.

Ce n'était pas le grand luxe, mais nous étions assez bien là ; un simple F3 avec une toute petite salle de bain dans laquelle Konstantin tenait à peine, mais nous n'avions pas suffisamment pour pouvoir louer un appartement plus grand... et le problème se poserait certainement encore une fois pour Noël... peut-être qu'une guitare d'occasion...

Je réprimai un soupire et allai aider Konstantin avec les légumes après avoir plié puis rangé ma cape. Le repas fut rapidement préparé puis, vers neuf heures et demi et, une fois les dents brossées, j'allai mettre g/n au lit pendant que Konstantin faisait la vaisselle.

- « Mama ? » demanda g/n en m'enlaçant alors que je remontai ses couvertures.

- « Qu'est-ce qu'il y a ? » demandai-je en le serrant à mon tour puis en déposant un baiser sur le haut de son crâne.

- « Tu peux me parler encore une fois de grand-père ? » demanda-t-il, son regard pétillant d'excitation. Je souris ; il l'avait entendu des centaines de fois... ou bien était-ce des milliers ?

- « De quoi veux-tu que je te parle à propose de ton grand-père ? » demandai-je en l'allongeant sur son oreiller.

- « Quand il a fait comme Vlad Tepes et qu'il a mis les fers des chevaux à l'envers pour faire croire aux ennemis qu'ils allaient dans l'autre sens ! » répondit-il, se relevant malgré les multiples couches de tissus.

Bien sûr, je lui racontai la version que j'avais adapté ; jamais je n'aurais pu lui dire que celui qu'il appelait 'grand-père' était Vlad lui-même ! Konstantin non-plus n'était pas au courant...

Comment pourrais-je seulement oser envisager que l'un d'eux me croit... ? Comment pourrais-je seulement espérer qu'aucun ne me prenne pour folle ?

Non.. je ne pouvais tout simplement pas... c'était du passé... et pourtant, la vision de ces chaussures cirées... ce vague 'merci'... tout était encore gravé dans ma mémoire.. comme au premier jour...

Mais c'était du passé ; j'avais une famille à présent, un enfant merveilleux... et un mari qui m'avait toujours soutenue... 'vraiment, que pourrais-je demander de mieux ?' me dis-je mentalement en fermant la porte de la chambre derrière moi.

Je retournai lentement vers le vieux canapé que nous avions récupéré du précédant locataire et m'affalai dessus puis fermai les yeux. Je sentis alors un poids supplémentaire se poser à côté de moi puis un bras s'enrouler autour de mes épaules. J'inclinai alors la tête et la laissai reposer contre la clavicule de Konstantin qui, un café filtre à la main, me sourit avant de planter un baiser sur mes lèvres.

Certes nous ne roulions pas sur l'or et l'hiver allait être rude, mais si malgré tout notre famille tenait depuis si longtemps, n'était-ce pas la preuve d'un amour réel et sincère ?

--------------------------bon bah j'espère que vous êtes chauds pour un nouveau tour de piste^^°

lectrice & Laughing Jack : arc 4 AgnosiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant