Les températures n'avaient fait que chuter depuis ces deux dernières semaines et, même après avoir balayé, rangé, et dépoussiéré l'intégralité des pièces de cette vieille bâtisse, je sentais le froid me remonter le long des doigts jusqu'à mes épaules. Ça n'avait pas été facile de trouver du travail, et encore moins avec des heures qui me permettaient de garder celui que j'avais avant en plus du nouveau. Mais j'avais eu de la chance et, comptant ma paie sur le chemin du retour, je me dis que tout irait pour le mieux.
Je passai bientôt la porte de l'appartement et au moment où j'arrivai dans la cuisine, Konstantin et g/n étaient déjà entrain de faire les devoirs.
- « Mama ! »s'exclama g/n quand il releva la tête de sa feuille. Je m'approchai alors de lui et plantai un baiser sur son front avant de le prendre dans mes bras, puis de m'asseoir avec lui sur la chaise.
- « Alors,cette journée ? » demandai-je en souriant.
- « On a fait de la géographie et puis des maths et puis en suite, on a fait de la musique et tu sais quoi ? Monsieur Hamil m'a même laisser jouer de la guitare ! » énuméra-t-il d'un ton excité.
- « Et tu as bien joué ? » demandai-je alors en mimant son excitation.
- « Monsieur Hamil m'a dit que je devais m'entraîner mais que c'était super pourquel qu'un qui en a jamais fait ! » répondit-il fièrement, ses joues encore rouges d'émotion.
Soudain,un gargouillement se fit entendre et, tournant tous deux notre tête vers Konstantin, un silence s'en suivi puis, nous éclatâmes tous de rire. Ayant bien reçu le message, je me mis aux fourneau et, avec l'aide de mon petit marmiton, le repas fut prêt en un rien de temps.
Quand neuf heures sonna, j'envoyai le Diavol se brosser les dents puis, une fois son pyjama enfilé, le mis au lit.
- « Bonne nuit » lui souhaitai-je en lui embrassant le bout du nez.
- « Bonne nuit mama.. » répondit-il avant que je ne me dirige vers la porte.
Je retournai alors dans la cuisine et, comme à l'accoutumé, aidai Konstantin à faire la vaisselle.
La semaine qui suivie se déroula plus ou moins de la même manière et,partant de mon nouveau boulot, je m'arrêtai un instant devant le magasin d'instrument et, dans un coin sombre, je vis l'étui qui,bientôt, serait à g/n.
- « Plus que 300 leu... » murmurai-je en posant une main ganté contre la vitre sur laquelle se dessinaient déjà des fougères de givre.
Une fois arrivée, j'ouvris la porte et fut surprise par une horrible odeur de brûlé. Je jetai donc la cape je ne sais où et me précipitai dans la cuisine où Konstantin semblait plus dépité qu'un enfant ayant loupé de peu le marchant de glaces.
- « Qu'est-ce qui s'est passé ici ? » demandai-je en jetant mes gants sur la table.
- « Bah....je viens de remarquer que le feu brûle... » répondit Konstantin en un petit rire nerveux. Je soupirai et, sortant un reste de goulache de réfrigérateur, je le mis sur le gaz à petit feu avec un couvercle pour garder la chaleur.
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lectrice & Laughing Jack : arc 4 Agnosia
FanfictionComment pourrais-je seulement oser envisager que l'un d'eux me croit... ? Comment pourrais-je seulement espérer qu'aucun ne me prenne pour folle ? Non.. je ne pouvais tout simplement pas... c'était du passé... et pourtant, la vision de ces chaussure...