L'air été complètement gelé, les branches me lacéraient le visage et l'eau des flaques presque gelées sur lesquelles j'avais marché, se frayait peu à peu un chemin vers mes pieds. Je venait d'arriver devant l'école et, passant la porte défoncée en silence,je gardait la main sur mon couteau, que je ne sortirai qu'au dernier moment... dieu seul sait si ces choses auraient pu voir un reflet sur sa lame.
Dans les couloirs d'habitude si colorés et chaleureux aux posters et dessins enfantins, un vent glacial ainsi qu'un silence de mort régnait. Des papiers déchirés et, pour certains, comme rongés,jonchait un sol marqué de sang, de boue ainsi que de choses dont je n'espérais pas connaître la provenance. Je continuai sur ma route,il me fallait aller dans la grande salle.... il me fallait...savoir...
Soudain, un bruit sec de papier se fit entendre et me tournant rapidement vers la gauche, je vis un dessin très mal accroché ;Je n'y aurait pas prêté tant d'attention, si des lettres maladroite n'avaient pas été écrite en dessous 'g/n'.
Le regard absent, je passait une main lentement sur le papier corné que la peinture trop humide avait totalement roulé. C'était un dessin un maladroit ; il y avait ce que je supposait être l'appartement, puis bientôt, un bonhomme à la peau rose bonbon avec des pics jaunes sur la tête apparu ; Konstantin. 'Diavol' murmurai-je en faisant glisser ma main de plus en plus bas. Le prochain personnage était un petit garçon portant un pull rouge mais il y avait quelque chose d'étrange, au niveau de sa bouche ;on voyait clairement un grand sourire dessiné mais, il semblerait qu'au dessus, quelqu'un avait griffonné une moue.
Intriguée, je passait ma main un peu plus vers la droite du dessin et vis que, plus je m'aventurai de ce côté là, plus les lignes étaient imposantes et marquées. Je continuai et, au bout d'un moment, je vis un pâté de lignes bien plus serrées que les autres.Je m'approchai et, entre les lignes, je vis un rond jaunes et des cheveux....
J'eus un hoquet de surprise, 'C'est moi' pensai-je en appuyant une main sur ma bouche. Mais pourquoi... me détester à ce point ?...
- « Diavol... ? » appelai-je tout bas, un hoquet bloquant encore la douleur que je ressentais. Soudain, je sentis quelque chose me couleur sur les doigts et, relevant la tête vers le dessin, je vis un liquide noir et rouge s'en échapper ;je le lâchai immédiatement.
Bientôt, la flaque se mit grossir et, quand elle atteignit les deux mètre de diamètre, elle s'arrêta. Toujours sur mes gardes, je m'apprêtai à la contourner quand plusieurs bulles vinrent exploser à la surface... puis d'autres... et encore et encore jusqu'à ce qu'elle se met à bouillir ; je préparai mon couteau. Soudain,je vis une main percer la surface et s'étaler avec fracas sur une partie du sol qui n'avait pas encore était recouverte. Elle était totalement noire... charbonneuse et si ce n'était pour les rares filaments de rouges qui zébraient la substance, elle aurait été totalement monochrome.
Je sentais les ennuis arriver.. alors, avant de voir ce qui devait suivre cette main, je m'élançai vers le couloir à ma droite mais m'arrêtai net devant un véritable mur de pics. Je tournai alors la tête vers cette chose et vis que sa main été levée et, au centre de sa paume, un rond étrange se trouvait.
Soudain, un volute plus important de fumée bordeaux se leva de laflaque et, arrivée à une certaine hauteur, le bras la rejoignit ;l'ébullition s'arrêta.
Devant moi, dans un silence de mort, une silhouette sembla prendre forme. J'étais faite comme un rat, il n'y avait pas de passage possible et le couloir que j'avais essayé d'emprunter était le seul que j'aurai pu utiliser en une relative sûreté. Paniquée mais alerte, je ramenai mon couteau vers moi, prête à frapper, et sprintai vers la flaque, dans l'espoir de passer par dessus, pourre joindre l'autre côté du bâtiment ; je n'avais plus le choix.
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lectrice & Laughing Jack : arc 4 Agnosia
FanfictionComment pourrais-je seulement oser envisager que l'un d'eux me croit... ? Comment pourrais-je seulement espérer qu'aucun ne me prenne pour folle ? Non.. je ne pouvais tout simplement pas... c'était du passé... et pourtant, la vision de ces chaussure...