*•*•* Petits jeux entre nous *•*•*

Chapitre 1

CHAPITRE 1:

« C'est fini entre nous Cassie »,

Ces mots n'arrêtent pas de résonner dans ma tête. Je ne sais pas pourquoi notre histoire s'est arrêtée. Huit ans que nous partageons notre vie et il me plaque du jour au lendemain avec cette unique explication. J'aurai aimé savoir pourquoi ma petite vie tranquille vient de brusquement s'arrêter. Nous avons décrochés un boulot génial dans la même compagnie, nous avons emménagés ensemble depuis cinq ans, nos parents s'adorent... Tout allait très bien, notre projet de construire notre maison était en cours alors pourquoi avoir mis un terme à tant de projets ? Mes questions restent en suspend, je ne sais plus s'il faut pleurer, m'énerver, rigoler ou me lamenter. Tout ça n'est sûrement pas réel, c'est impossible ! Je me retourne mainte et mainte fois dans mon lit, mais le sommeil ne vient toujours pas. Il aurait trouvé le moyen de me faire dormir s'il était là, mais il ne l'est pas ! Je regarde la place libre à côté de moi et comme si mes émotions s'étaient déverrouillées d'un seul coup, je me mets à sangloter. Je n'aime pas me voir dans cet état, mais c'est tellement douloureux. Où ai-je échouée ? Où ai-je commis un incident de parcours ? Je voudrai tellement savoir mais il reste muet, peut-être pour ne pas plus me faire souffrir. Je ne sais plus quoi en penser.
Les larmes n'arrêtent pas de se déverser sur mon visage déjà bien fatiguer. Sept long jours que je suis comme un fantôme, cherchant désespérément des réponses pour me faire revivre. Mais rien n'y fait, il faut que je m'y fasse même si pour moi c'est impossible. Il est 06h00 et je dois prendre l'avion dans six heures. Je quitte Washington pour New-York... Peut-être que le changement de ville me fera du bien.
J'aurai pu ne pas démissionner mais j'ai décidé que c'était la seule chose qui me restait à faire. Je ne supporte pas de travailler avec lui. Faire huit ou douze heures d'avion ensemble et ne pas se parler. Ça me pèse et ça me rend malade. Je me rappel ce qu'il m'a dit :

« Tu restes je changerai d'équipe ou de compagnie ».

Il n'y avait aucune émotion, aucun regret, aucun remord. Je ne reconnais pas cet homme que j'ai aimé et que j'aime toujours. Je n'arriverai pas à survivre si je dois le croiser tous les jours ou par hasard. J'ai préféré prendre les devants et quitter cette ville que j'aime énormément.
C'est avec regret que j'ai démissionné mais je suis très heureuse d'avoir été recrutée par une très grande compagnie aérienne. J'intègre dans deux jours le personnel naviguant de la Fly Airlines. C'est la seule chose qui me fasse sourire, et le fait de revoir de nouveau mon frère Bryan et mes meilleurs amis Stellie et Liam.
Il n'y a évident aucune raison que je reste encore dans cet appartement. Je me prépare pour la dernière fois dans ce lieu que j'ai habité durant cinq ans. Cinq années de pure bonheur. Je préfère ne pas y penser pour l'instant je risque de pleurer alors que j'ai horreur de ça.
Je suis choquée de me voir dans le miroir. Mes cernes creusent mes yeux verts. Ils sont d'ordinaire brillants, mais depuis sept jours ils sont éteints, dénué de toute expression. Mes longs cheveux blond sont attachés en une queue de cheval qui se déstructure en un amas de boucles emmêlées. Je soupire de désespoir je ne me suis jamais laissée aller comme ça. Je ne suis pas cette fille que je vois dans le miroir. Je ne vois que les débris de la tornade Julian. Oui Julian ce mec qui a bousillé tous les espoirs de vie parfaite. Je bouillonne de l'intérieur. En faite je suis heureuse de ressentir cette rage, ça me change de cette sensation de désespoir. Je ne suis pas une femme qui flanche je suis celle qui sourie à la vie, celle qui positive alors que tout est négatif. Je suis cette amie sur qui tu peux compter jour et nuit. Je suis cette femme qui aime s'amusée. Je ne suis jamais triste parce que je me dis que la vie est trop courte pour qu'on ressente ce genre de sentiments. Mais perdre l'homme que j'aime à tout remis en question et je déteste que mes plans échouent. J'enfile un jean, des tennis, un petit chemisier blanc et me maquille pour camoufler la fatigue qui me colle à la peau depuis une semaine. Les cheveux de nouveau attachés en une queue de cheval je fais un dernier tour du propriétaire. Il va tellement me manquer cet appartement ! Je prends mes bagages restant et ferme la porte en déposant ma clef sous le paillasson. Julian la récupérera quand il rentrera du travail. Je voulais lui adresser un dernier message mais c'est inutile. Nous n'avons plus rien à nous dire. Enfin si moi j'ai des tonnes de choses à lui dire mais lui visiblement pas, alors pourquoi encore essayer. Je dévale les escaliers à toute vitesse il faut que je quitte cet endroit le plus vite possible. Le taxi que j'ai appelé est déjà là. Le trajet jusqu'à l'aéroport me paraît être une éternité. Je capture chaque paysage, rue, monuments... Je laisse une partie de ma vie ici et ça me brise le cœur.