Chapitre 3

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CHAPITRE 3 :

Je suis mortifiée pour mon premier vol avec cette compagnie. J'écoute avec attention les consignes et les conseils de madame Von. J'exécute chacun de ses ordres. L'appareil est le dernier que la compagnie ai reçue. Je suis époustouflée par le design et l'évolution qu'ils ont apportés. Si j'étais restée à Washington j'aurai pu attendre un sacré bout de temps avant de pouvoir voler dans un appareil aussi performant. Cette nouvelle vie à quand même de bons côtés.

-J'ai appris que tu parles six langues différentes, m'interrompt madame Von.
-Oui exactement, répondis-je en souriant.
-Impressionnant, le commandant Forbes va beaucoup apprécier, dit-elle enjouée.
-Vous croyez ?
-Oh oui. Il parle aussi plusieurs langues étrangères et c'est un profil comme le tient qu'il recherche.
-Je suis sûre que mes collègues parlent aussi couramment plusieurs langues étrangères.
-Pas autant je te rassure. Elsa, Christy, Grégory, Steeve parlent deux langues, Liam, Patrick, Dana et Pauline, trois langues. Il n'y a que toi qui en parle six. Tu vas voir le commandant te parlera en portugais pour confirmer que tu ne mens pas, m'avertit-elle.
-C'est idiot de mentir sur son Cv il faut être stupide pour le faire, m'exclamé-je.
-C'est évident mais c'est déjà arrivé.
-Il n'ont rien dans la tête, rigolé-je.

L'heure qui suit passe à toute vitesse. Tous les passagers sont à bord et nous commençons à préparer le décollage imminent. Le commandant fait son annonce.

-Bonjour Mesdames et Messieurs, Ici votre Commandant de bord, bienvenue a bord du vol Air Fly 014 a destination de Rio de Janeiro, une destination que nous atteindrons dans environs 9 heures 50 de vol, arrivée prévue a 21 heures, pour le départ, nous vous prions de bien vouloir rester assis à la place qui vous a été attribuée, pour effectuer le comptages des passagers a bord, et facilité le travail du personnel de bord, nous vous remercions de votre coopération et nous vous souhaitons un très bon vol, annonce-t-il.

J'adore la manière dont il s'exprime. J'adore son accent quand il poursuit en portugais. J'adore sa voix suave qui résonne dans tout l'appareil. Je reste quelques minutes pensive. Ce n'est pas le moment de rêvasser j'ai tellement de choses à faire. Je poursuis en expliquant les mesures de sécurité. Je suis souriante, pleine d'entrain et je vois que les regards se tournent vers moi. C'est définitif j'ai horreur de cet uniforme. Même si j'aime qu'il moule mon fessier je n'aime pas qu'on me dévisage ainsi.

-PNC preparez-vous au décollage, nous informe le commandant.

Je suis madame Von vers nos sièges où nous nous attachons le plus vite possible. L'appareil se fige puis une forte accélération nous scotche à notre siège. J'adore les décollages, j'adore cette adrénaline qui s'insinue dans mes veines. J'adore voir défiler à toute vitesse le paysage. Bye bye New-York on se revoit dans quelques jours. A chaque poussée je me sens revigorée, j'adore mon métier. Et Alex est un très bon pilote. Je sens à peine lorsqu'on passe d'une stratosphère à une autre. Nous nous détachons pour préparer la collation. Je ne suis plus stressée Au contraire je me sens vivante. Toutes les péripéties des derniers jours sont loin, très loin derrière moi. Je suppose qu'elles sont restées à New-York et j'aimerai bien qu'elles y restent un moment. Je m'empresse avec minutie de préparer mon chariot, je suis efficace et rapide. Ma Check liste virtuel en mémoire je vérifie une à une que je les ai toutes validées. Je suis prête à faire mon entrée. Les passagers sont plaisants et souriant. Je suis attentionnée et réceptive à toutes demandes. Après avoir servis et desservis les passagers de leur collation nous mettons en place les coins ravitaillement. C'est fou ce que ça donne faim de prendre l'avion. Le téléphone sonne lorsque j'installe les bacs de friandises.

-McIntyre, répondis-je enjouée.
-Mademoiselle McIntyre apportez-moi un café, avec deux sucres et un soupçon de lait, ordonne Alex.

Je n'ai pas le temps de répondre qu'il raccroche. Il ne connaît pas les bonnes manières ? Ça lui aurait écorché la bouche un « s'il vous plaît, merci » ? Je suis de nouveau de mauvais poil. Il a du ressasser la soirée de samedi. J'ai été stupide de croire qu'on pouvait s'apprécier. Ce mec va me pourrir la vie, c'est évident. Et quel bon moyen que de le faire dans le travail. Il est en position de force je ne peux que m'en prendre à moi-même ! Je m'empresse tout de même de lui préparer sa boisson. C'est quand même mon patron ! Je peux passer outre tout ça, je suis forte, ambitieuse et ce n'est pas un mec grognon, orgueilleux qui me fera flancher. Je me dirige à la hâte vers le cockpit et y cogne.

*•*•* Petits jeux entre nous *•*•*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant