Chapitre 16 :
Est-ce une mauvaise blague ? Il fallait absolument que monsieur Grognon prenne le même taxi que moi ? Sa mauvaise humeur va accentuer ma mauvaise humeur. Et ce n'est pas vraiment ce que j'avais en tête. Je voulais juste étripé celle de Liam !
Alex voit parfaitement que son intrusion ne me plait guère. Je suis du genre à être très expressive. Et vue la tête que je fais cela doit se voir sur mon visage. J'ai beau essayer d'être plus sociable sur certaines choses je n'y arrive pas. C'est plus fort que moi. Mais peu importe il n'en tient pas compte et ferme la porte aussitôt, tout en essayant de m'écraser par la même occasion.-Ne te gêne surtout pas ! M'exclamée-je agacée.
-Si tu tu bougeais un peu plus cela ne serait pas arriver ! Me répond-Il du tac-ô-tac.
-Si tu avais pris un autre taxi on ne serait pas en train de se disputer ! Fais-je remarquer.Il ne relève pas ce que je viens dire. Au contraire il m'agace de plus en plus. Il me pousse une nouvelle fois et donne au chauffeur l'adresse de notre hôtel.
Qu'est-ce qu'il peut m'énerver par moment ! J'aurai dû écouter mon instinct qui m'avait pourtant dit de ne pas suivre un beau étalon comme lui. J'aurais dû rester à New-York !
« Arrête tu es lamentable ! S'énerve ma diablesse »
Qu'elle me laisse un peu tranquille celle-là. Je serai peut-être de meilleure humeur après avoir dormi. Mais qu'on se le dise il n'a pas été franchement sympa avec moi pendant le vol. Je ne digère pas son comportement. Pourtant il a agit comme il le devait. Le patron tyrannique qui met de l'ordre là où il faut. Le problème c'est qu'il n'y avait pas de quoi à mettre de l'ordre. Tout était en place. Pas de débordements. Pas de réprimandes. Pas de plaintes. Au contraire on nous a même félicité. Je pense qu'il a besoin de pouvoir exercer ce pouvoir... il n'avait franchement pas le pouvoir hier...
En ce qui concerne notre relation secrète... Il est hors de question qu'on en parle maintenant. Parce que je pourrai soit me jeter sur lui et le faire jouir immédiatement ou je pourrai lui remettre mon poing dans la figure et il me détesterai à vie...-Tu es d'une humeur massacrante ! Fait-il remarquer.
Ah ah ah ! Bonne déduction monsieur le patron ! C'était pas tellement difficile à remarquer non ? Je lui assène de mon regard qui pourrai tué quiconque que je vois. La bouche qui forme un je ne sais quoi pas franchement glamour. Les poings serrés. Ouais si la il n'avait pas remarquer que je n'étais pas joyeuse il faudrait peut-être qu'il s'exerce un peu.
-Non vraiment ? Répliqué-je assassine.
-C'est parce que je ne t'ai pas félicité pour avoir pousser la chansonnette ? Me demande-t-il.
-Non mais j'aurai peut-être préféré ! M'exclamée-je.Je n'ai pas envie de parler et j'ai horreur que l'on me pousse à le faire... je préfère regarder le paysage. Surtout cette magnifique ville qu'est Paris. D'ordinaire je me languirais de contempler Alex. Mais aujourd'hui il m'exaspère... je préfère me concentrer sur autre chose...
-Tu vas me faire la tête pendant encore longtemps ? Me questionne-t-il.
Il plaisante j'espère. Je ne fais pas la tête. J'aimerai juste me reposer quelques heures c'est trop demander ?
-Pourquoi tu as quelque chose à te reprocher ? Demandée-je en le regardant.
Il ne répond pas. Il préfère regarder le paysage par la vitre. Le silence est d'or. Mais dans son cas le silence est une question de survie. Il me met hors de moi depuis hier soir. Et les choses ne vont guère s'arranger si nous restons au même endroit.
Bien que je ne le veuille pas je le regarde par moment. Il a le regard dans le vide. Peut-être suis-je allée trop loin. Mais que veux-tu je ne vais pas me rétracter. Même s'il ne parle pas son corps lui me parle. Mon dieu j'ai besoin d'air. De beaucoup d'air. Il a entrouvert sa chemise laissant entrevoir sa musculature fantastique. Mon dieu sauvez-moi.
« Dieu ne peut plus rien faire pour toi ! Moi au contraire je peux..., souffle ma diablesse en me regardant diaboliquement ».
Elle me mènera à ma perte c'est certain. Au lieu de m'aider elle va m'achever.
Ses lèvres s'entrouvrent, puis reprennent leur position initiale. Qu'est-ce que j'ai envie de l'embrasser. Ma colère s'est envolée. Au diable les réprimandes. Nous sommes jeunes. Nous ne sommes pas en couple. Alors pourquoi nous prendre la tête. De toute façon quand nous rentrerons à New-York nous reprendrons nos vies sans jamais reparler de ces moments coquins que nous avons partagés. Si nous perdons du temps, nous perdons un nombre incalculable de moments de jouissance absolue, et il est hors de questions que j'en perde une miette de plus. Qui sait quand je pourrai goûter une nouvelle à un plaisir aussi savoureux que celui qu'il me procure.
« Peut-être jamais ! Se résigne ma diablesse ».
Même elle, elle sait que cela peut mettre des années voir plus avant de connaître autant de plaisir. Il vaut mieux que j'en profite tant qu'il est encore temps.
Au moment où j'allais amorcer la discussion je l'entends qui chantonne « Despacito ». Serait-ce un moyen pour me faire flancher ? Sûrement... il a toujours de quoi m'étonner, me surprendre et m'énerver en même temps.
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*•*•* Petits jeux entre nous *•*•*
RomanceCassandra, jeune hôtesse de l'air, vient de se faire larguer par Julian, son petit ami de longue date. Dévastée par cette rupture elle décide de quitter Washington pour New-York. Elle y retrouve son frère Bryan, champion de boxe et ses meilleurs am...