- Comment vous sentez-vous après m'avoir tout dit ?
Le docteur Pagne arrêta d'écrire et leva les yeux au-dessus de ses lunettes pour me fixer. Je soupirai, ne souhaitant pas parler, mais je savais que je devais le faire. Je devais en parler, et cet homme que je voyais une fois par mois était un bon moyen d'avoir un avis extérieur sur ma vie.
- J-je ne sais p-pas... J'ai l'impression q-que ce n'était p-pas moi qui l'avait plaq-qué, mais u-une autre p-personne.
- Cet accident vous a clairement changée. Mais je suis heureux de savoir que vous comprenez que la femme avant l'accident et la femme après ne sont pas les mêmes et n'ont pas à être les mêmes.
- M-mais je suis l-la m-même p-personne. Je suis Mélanie q-quand m-même.
- Le cerveau est complexe et l'Homme aussi. Nous avons tout un panel de caractères qui nous définissent, certains ressortent plus que d'autres chez des personnes. Je ne pense pas que vous étiez une garce au fond, mais quelqu'un qui avait besoin d'attention.
- Et j'avais r-réussi à trouver l'amour, mais j'ai t-tout gâché..., dis-je avec tristesse. M-mon cœur ou plutôt m-mon cerveau a sssûrement trouvé l'att-ttention dont j'avais besoin, mais j-je me s-suis jetée s-sous un ca-camion ensuite. J-je s-suis stu-stupide.
- Non, vous étiez amoureuse. Et cette rupture vous a fait tellement souffrir que vous avez abandonné.
J'hochai la tête à son raisonnement. Notre séance finit ainsi, sur cette vérité dont je ne savais quoi en faire.
J'appelais Antoine et lui dis que le psychologue avait conclu la même chose que lui. Ravi, il tapa des mains avant de m'avouer qu'il avait fait un dîner succulent. J'éclatai de rire puis pris le métro pour me rendre chez lui.
Et maintenant ? Que devais-je faire ? Je connaissais la vérité, mais la tristesse était encore présente. Je pouvais avancer. Et ne plus penser à Julien.
Image prise sur : http://www.psychologue.net/cabinets/fanny-romero-cabinet-du-golfe/photos#img_380437
Je n'ai jamais eu de rendez-vous avec un psychologue, donc je ne sais vraiment pas comment ça se passe.
L'histoire n'est pas terminée ;)
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A ta recherche
Historia CortaJe gardais ton visage en mémoire. Je gardais cette photo de nous près de mon coeur. Je ne savais pas qui tu étais, ni où tu vivais, mais un jour je me souviendrais, un jour je braverais mon amnésie. Un jour je te reverrai.
