Je soupirai un énième fois en la regardant. Ses yeux envoyaient des éclairs de colère dans ma direction. Stéphanie ne m'aimait clairement pas.
Épuisée, je pris ma serviette et m'essuyai le visage en sueur. J'avais passé la matinée dans la salle de sport à courir et faire de la musculation. Et quand je m'apprêtais à partir, il avait fallu que je tombe sur Stéphanie. L'amie de Julien. Je ne comprenais pas sa haine contre moi.
Enfin si, je la comprenais. Julien était un ami cher à ses yeux et je lui avais fait du mal, mais c'était la Mélanie d'avant. La pimbêche de service. Je n'étais plus cette fille, en tous cas je tentais de ne plus redevenir comme avant.
J'ignorai Stéphanie qui avait les bras croisés devant moi et pris ma bouteille d'eau au sol pour me diriger vers les vestiaires. Mais la jeune fille me tira le bras pour m'empêcher de faire plus de deux pas.
Agacée, je fronçai des sourcils.
- Laisse-m-moi tranquille.
Stéphanie alla répliquer, mais comme par magie Julien entra dans la salle et se dirigea vers nous. Et comme ça ne suffisait pas, Antoine était juste derrière. Quand il me repéra, il haussa des sourcils avec surprise avant de faire un sourire pour se moquer de moi.
- C'est une menteuse Julien ! Tu ne peux pas la croire ! s'époumona Stéphanie quand Julien fut près d'elle.
Celui-ci fut étonné, mais ne la contredit pas.
- Qu'est-ce que tu fais là Stéphanie ? Et tu m'as demandé de venir juste pour me convaincre que Mélanie est une menteuse ?
La voix de l'homme était clairement agacée voire en colère. Il devait sûrement trouver ces accusations stupides, enfin je l'espérais.
- Oh ça serait un triangle amoureux alors ? lança Antoine avec un sourire.
- La ferme, crachai-je à son encontre, mais j'étais certaine que mes joues étaient roses d'embarras.
- Enchanté, dit le psychologue en tendant sa main à Julien. C'est vrai que vous êtes un peu différent sur la photo. Bref, Mél' je vais à l'hôpital, Émilie est chez moi donc passe quand tu veux. A plus tard !
Le jeune homme s'en alla presque en courant laissant un silence entre moi et les deux autres personnes. Elles étaient choquées d'après leur mine incrédule. Ayant assez d'être le centre de l'attention dans la salle, je partis vers les vestiaires sans dire aurevoir.
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A ta recherche
Short StoryJe gardais ton visage en mémoire. Je gardais cette photo de nous près de mon coeur. Je ne savais pas qui tu étais, ni où tu vivais, mais un jour je me souviendrais, un jour je braverais mon amnésie. Un jour je te reverrai.