Chapitre 21 - Champs-Elysées

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Côte à côté, nous marchâmes en admirant les décorations lumineuses de la plus belle avenue de la Capitale. Émerveillée, je ne pouvais m'empêcher de garder un sourire sur mon visage. C'était tout simplement magnifique.

Je m'arrêtai devant une vitrine où des ours polaires dansaient. Les enfants et parents étaient agglutinés près de moi pour les voir.

Quand j'en eus assez, je recommençai ma marche sur l'avenue entre la foule de passants.

– Il semblerait que tu n'aies pas besoin de moi, cria presque une voix.

Je fis volte-face avec surprise. J'ouvris la bouche pour dire à quel point j'étais désolée, mais son sourire charmant me prévint qu'il plaisantait.

– C'est t-tellement beau...

– Oui, Paris est sympa.

Je m'approchai de lui et mis ma main dans la sienne. Ne portant pas de gants, je sentis sa fraicheur. Sans le regarder, je marchai, mais je savais que mon visage devait être rouge d'embarras.

Il s'arrêta soudainement près d'un coin de rue, et m'obligea à me tourner vers lui. Surprise, je me laissai aller dans ses bras. Son souffle chaud me taquina l'oreille avant qu'il ne se sépare de moi. Il posa son front contre le mien et respira doucement.

– Je... Je voudrais que tu sois ma petite-amie, mais je suppose que c'est un peu tôt. Faudrait qu'on refasse connaissance...

Avant qu'il ne finisse sa phrase, mon visage s'approcha dangereusement de sa bouche. Ses yeux grands ouverts sous la surprise, il se calma en fixant mes lèvres. Sa bouche sépara la distance en un instant. Ce n'était qu'un frôlement de lèvres, mais il garda un sourire d'enfant plaqué. Julien me reprit dans ses bras avec un rire joyeux. Je ris avec lui.

Peu avant minuit, nous rentrâmes chez Julien. Apéritifs. Dinde de Noël. Buche. Et rires.

Antoine m'envoya un message pour m'avertir de ne pas rentrer chez lui. Je soupirai en lui répondant. Il devait sûrement passer la soirée avec sa petite-amie.

– C'est ton ami ? demanda Julien en me voyant river sur mon portable. Celui de la salle de sport.

– Oui, il m-me dit de ne p-pas aller chez lui cette nuit. Il basse Noël av-vec sa petite-amie et... je ne ferais q-que les déranger...

– Tu vas souvent chez lui ?

– Oui, i-il est...

Je m'arrêtai quand je vis où allait cette conversation. Antoine avait raison, Julien semblait jaloux. Je lui racontai donc ma rencontre avec ce psychologue et comment nous étions restés amis. À la fin, il lâcha un soupir puis s'excusa. Je souris doucement en comprenant son comportement.

– Et Sarah al-lors ?

– Sarah ? Elle est juste une amie, dit-il avec confusion.

– Elle t-t'aime, ça c-crève les yeux ! m'exclamai-je en éclatant de rire.

– Mais elle ne m'a jamais dit qu'elle m'aimait et même quand on était ensemble, elle était calme et...

– P-parce qu'elle avait ab-bandonné. Mais q-quand je suis p-partie, c'était l-l'occasion bour elle d'être abec toi.

– Peut-être, mais je l'ai toujours considéré comme une amie et rien de plus, dit-il en passant une main frustrée dans ses cheveux bruns.

Je lui fis un sourire désolé en lui envoyant un petit coup de coude sur son bras. Je sentis son corps se raidir.

– Que ?

– Tu te souviens ?

Je secouai la tête dans l'incompréhension.

– Tu faisais souvent ce coup de coude avant... Je pensais que... qu'un bout de mémoire était revenu.

Je secouai une nouvelle fois la tête, désolée pour la fausse joie que je lui avais procurée. Je n'étais plus la fille d'avant, mais il persistait à voir ces petits détails qui faisaient de moi la même fille. Sauf que je ne voulais pas de ça. Je voulais qu'il me voie moi, cette nouvelle Mélanie.

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