[Livre 1] Scorpius Malfoy - The world can stop at any moment.

9 - Un dernier adieu à ma maman

Le début de ces scènes se passe le 29 décembre 2019.

C'était aujourd'hui. Il avait redouté ce jour et il était arrivé. On lui avait demandé de dire quelque chose alors il avait préparé des phrases sur un papier. Il avait eu du mal à le faire. Il avait tellement changé ses versions sans jamais en être réellement satisfait, alors il avait pris celle qui lui paraissait la meilleure. Face à son père, ses grands-parents et quelques amis, - ce n'était pas une grande cérémonie et le garçon en était bien soulagé, il préférait cette intimité - le blondinet au teint très pâle avait commencé à lire et très vite il avait chiffonné la feuille. C'était trop formel et il n'y arrivait pas, les mots butaient tellement. Il avait pris sur lui et s'était alors mis à improviser. Les mots lui étaient venus avec plus d'aisance cette fois-ci. Il parlait de son amour pour sa mère et en quoi elle était une femme extraordinaire pour lui. Elle lui avait appris tellement de choses, et il ne voulait pas l'oublier. Sa voix se brisait quelques fois, mais le garçon ne perdait pas le contrôle de ses émotions. Il n'était pas question de perdre la face devant tout le monde, même s'il dû s'accrocher très fort pour ne pas trop trembler ou éclater en sanglots. Il était difficile de faire abstraction à tous les regards de posés sur lui, mais c'était sa dernière chance pour dire au revoir à sa mère alors il voulait le faire bien avec ses mots à lui.

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Scorpius se tenait debout face au grand trou où était le cercueil de sa mère. Il s'y avança et prit une poignée de terre qu'il jeta sur le cercueil en signe symbolique d'adieu. Il resta pendant quelques secondes planté devant. Il n'y croyait pas. Cela ne pouvait pas être la dernière fois... Les larmes aux yeux, il recula pour être de nouveau aux côtés de son père. Sa maman n'était plus là.

* * *

Le garçon avait vu défiler tant de personnes qui leur avaient presque tous dit la même chose. Il avait été ailleurs, perdu, du début à la fin et s'était contenté de hocher la tête ou de murmurer un merci quand il parvenait à sortir un mot. Il n'avait d'ailleurs pas vraiment prêté attention à qui lui adressait la parole à chaque fois, car tout ce qu'il pouvait voir.. c'était sa mère. Elle ne le quittait pas. Il n'arrivait pas à réaliser qu'il ne la reverrait plus. On avait refermé son cercueil à jamais, il n'y avait plus aucun retour en arrière. Il se revoyait encore poser sa main une dernière fois sur la sienne. Il avait frissonné lorsqu'il avait vu et senti la pâleur de son visage et la glaceur de sa peau. Il était resté pendant de longues minutes planté devant elle, puis son père était arrivé derrière lui. Il avait posé délicatement sa main sur l'épaule de son fils. Lui aussi était resté avec lui pendant longtemps, mais à un moment, il l'avait regardé dans les yeux. Oui, il avait compris le message. Il était temps de dire au revoir, et c'était ce qu'il avait fait. Maintenant, il avait envie d'être seul. Il voulait que tous les gens partent. Il avait l'impression d'étouffer.

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Trop de gens. Les personnes étaient à présent autour de gâteaux et Scorpius était debout, totalement perdu. Il se sentait trop entouré, il entendait les voix, et très souvent toutes les conversations. Il n'en pouvait plus. Ils les voyaient manger tandis que lui luttait pour ne pas s'effondrer. Il n'était pas bien et une vague de dégoût monta brusquement en lui. Il avait soudainement l'impression de se retrouver prisonnier dans un ascenseur bloqué, il suffoquait intérieurement et il criait à l'aide à ses poumons pour lui donner de l'air. Il se dirigea alors à grands pas dans la salle de bains. Il était ruisselant de sueur et ses mains agrippèrent le lavabo. Si ça continuait, il allait vraiment être malade. Il détestait se sentir aussi mal. Il ouvrit très vite le robinet et se mit plein d'eau fraîche sur le visage tandis que ses larmes étaient en train de couler sur ses joues. Il espérait être seul ici. Il ne voulait pas être trouvé et ne désirait pas revenir dans toute la foule. Il n'avait pas sa place, mais pourtant, il savait qu'il devait se reprendre et vite. Il essuya son visage avec la manche de son costume. Ses yeux regardèrent son reflet et il vit qu'ils étaient rouges, ça se voyait qu'il avait pleuré. Il tenta de se les frotter toujours avec sa manche pour essayer de faire disparaître toute traces. Il était seul au monde. Il respira à fond pendant de longues minutes pour se calmer, et il entendit soudainement des pas arriver. Qui était-ce ? Le blondinet ne se laissa pas le loisir de découvrir qui c'était et il fila se cacher derrière un mur au fond de la salle. Il croisait les doigts pour que la personne reparte très vite sans le trouver.